Académie Bathory
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Demeure des Bathory, devenue Académie, qui accueille tant les humains, que les vampires...
 
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 Atterisage impromptu [PV Azure]

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Kapsirhô Naï

Kapsirhô Naï

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MessageSujet: Atterisage impromptu [PV Azure]   Atterisage impromptu [PV Azure] EmptySam 15 Mai - 15:32

Kapsirhô Naï n'était pas un touriste comme les autres. Il n'avait quand même pas traversé à la nage la Mer du Nord. Non, il s'était simplement acheté une place à bord du premier bateau en partance pour la France. Ce n'était pas non plus les amis qu'il laissait en Suède qui le rendaient original à bien des égards. Car c'étaient de braves gens au coeur d'or qui ne sourcillaient pas aux escapades nocturnes du petiot dans la neige. A dire vrai, on ne le voyait que rarement au contact de la civilisation : cet étranger préférait la compagnie des bêtes plutôt que celle des hommes. Toutes les fois où on l'avait invité à partager un repas, Kapsirhô Naï avait décliné l'invitation ou s'était simplement contenté d'arroser la viande.

En général, il ne se déplaçait que si elle était saignante à souhait. Allez savoir pourquoi. En tout cas, le train de vie qu'il avait mené ces dernières années n'était pas plus excentrique qu'un autre. Ce qui l'était, c'était le fait qu'il n'était pas à sang pour sang humain. Il était humanoïde, certes, mais il n'aimait pas bronzer ou faire une rencontre du troisième type avec l'Eglise. Sa peau était définitivement d'un blanc luminescent à chaque saison et il avait beau faire attention, il tâchait souvent ses vêtements. En effet, de larges taches de sang apparaissaient ça et là aux entournures. Sa maladresse avait beau être connu, il était des plus suspecs lorsque sa génitrice était sensée être morte depuis plus de 400 ans. Kapsirhô haussait alors les épaules et racontait que c'était une erreur de registre dû à sa nationalité. Personne n'osait l'embêter bien longtemps une fois passé le cap du "Vos dents sont vraiment longues : vous avez consulté un dentiste ?" qu'il adorait.

Kapsirhô Naï arriva en France un peu tôt dans le mois de mai. Il n'avait qu'un sac en bandoulière qui battait ses hanches et avait enfilé pour le voyage un sweet prune. Ses cheveux ébouriffés par le vent jaillisaient de sa capuche à chacun de ses pas. Il n'avait pas fait l'auto-stoppeur et avait marché. Il avait traversé des régions côtières, s'était repus de raisins en Alsace, goûté à la cuisine lyonnaise arrosée d'un vin aussi épais que du sang et avait chevauché une vache en Auvergne. Kapsirhô adorait découvrir le monde, les gens qui le peuplaient et les mets qu'ils préparaient pour se combler l'estomac. Pathétiques la plupart du temps. Alors que la nourriture la plus nutritive et simple à souhait se trouvait à portée de dents ! Il n'avait qu'à se pencher pour effleurer un cou, frôler un poignet, caresser du doigt une victime.

Ses pas le menèrent bientôt chercher refuge dans une bourgade pour la nuit. Il ne la connaisait pas et aucune carte n'était passée sous ses yeux depuis des jours. Il avait traîné son baluchon jusqu'à des maisons closes aux volets tremblants et à l'aspect des plus austères. Il avait connu meilleur accueil. Quand il demanda un guide on lui dit d'aller voir au château. Quel château ? Dans la pénombre, Kapsirhô ne s'était pas arrêté plus de quelques secondes à la lourde bâtisse flanquée de tours qui surplombait le village. Après tout, elle était loin et les villageois plus près pour le repas. Cependant le jeune vampire n'en oubliait pas les civilités. S'il voulait pouvoir séjourner un moment dans cette ville, il devait se présenter au prêvot en bonne et due forme. La petite vieille qui n'avait peur de rien et qu'il croisa autour d'un puits lui dit d'aller se faire cuire un oeuf au château. Haussant les épaules devant le peu d'informations qu'il détenait sur cette étrange bourgade, il s'assit sur le marchepieds du puits de pierre. Il avait décidé de fermer un oeil ici pour une fois l'heure plus à même pour des humains de gamberger, il puisse aller au château sans éveiller de crainte ou de soupçons chez les habitants.
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Azure Maridiana

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MessageSujet: Re: Atterisage impromptu [PV Azure]   Atterisage impromptu [PV Azure] EmptyVen 28 Mai - 15:10

    Le réveil fut plutôt agréable cette fois-ci. Elle, qui habituellement, chaque matin émergeait en sursaut de ces abandons nocturnes, en sueur, haletante, totalement désappointée et ne sachant plus ou se situait la réalité entre ce monde abyssale de rêves et cette chambre obscure et peux rassurante qu’elle devait entretenir seule, car encore aucune colocataire ne s’était présentée. Elle avait pris l’habitude de préparer la veille un gourde d’eau en guise d’efficace moyen pour réactiver ses sens engourdis ; mais cette fois là, l’eau gelée qui l’attendait n’eut aucune utilité, elle resta stagnante dans son contenant et pu voir la jeune femme se réveiller pour la première fois dans un soupir de plénitude. Etirant ses bras au maximum presque comme si elle cherchait à atteindre les deux murs qui l’encadraient, elle ouvrit un œil, bleu océan et d’un éclat ravissant. Puis l’autre suivit, plus lent, et contrastant à merveille avec le premier de par sa couleur et sa forme, un rouge sang maculé d’une pupille saillante et sauvage comme les félins. Ne pouvant supporter plus longtemps l’effet que lui produisait son œil meurtri, elle se dépêcha d’enfiler son bandeau fétiche et cacha cet œil qu’elle détestait. Le petit tissu placé, elle put enfin se lever, son œil bleu avait pris l’habitude de gérer à lui seul son autonomie, elle disposait, certes, d’un champ de vision réduit, mais sa stabilité n’était jamais remise en question. Elle pouvait sans aucun mal, courir, sauter, jouer les funambules, s’amuser, enfin tout ce qu’elle souhaitait, sauf, tirer à l’arc au fusil ou autres armes offensives, manquant d’aisance visuelle. En vérité, la seule chose qui l’empêcha de se lever ne fut pas son œil dissimulé mais plutôt ses longs cheveux défaits s’étant accrochés au bouton de l’édredon. L’empêchant d’avancer, elle poussa un léger cri de douleur et détacha la longue mèche emprisonnée. Constatant que sa crinière avait malicieusement attiré tous les nœuds de la création, elle se dirigea vers sa salle de bain et attrapa sa brosse pour venir réduire à néant ses indomptables ligatures qui s’étaient formées. Après dix bonnes minutes de démêlage intensif, sa chevelure retrouva toute sa somptuosité et vint cascader comme une cataracte longue et lisse contre son dos, jusqu’au bas de son séant.


    Elle avait envie de les laisser détachés ce jour là, pourquoi ? Elle n’en savait trop rien. Habituellement elle les liait dans deux rubans de soie bleue et formait deux couettes surélevées lui permettant une plus ample liberté de mouvement. Mais assez de crochets, de barrettes, d’anneaux, de chaîne, voici venue le jour de la révolte capillaire ! Ses cheveux voltigeraient au vent, d’accord ou pas. Démêlés, elle entra dans sa baignoire et fit couler de l’eau chaude abondamment sur son corps encore un peu engourdi par son agréable nuit. Affalée dans ce jacuzzi improvisé, elle ferma les yeux, et laissa son esprit voguer, loin, loin dans son passé tumultueux. Alors elle y repensa, repensa à William…comme à chaque fois qu’un moment de solitude l’emparait...la solitude, elle ne supporter pas cela, elle avait besoin d’une présence, de bras la rassurant, de ses bras à lui…mais tout n’était qu’utopie, il était parti et ne reviendrait jamais, il l’avait quitté, si seulement elle avait su… pourquoi ? Comment ? Etait-ce volontaire ? Ou avait-il été contraint… tué ? Pour se punir d’y avoir repensé elle sombra dans l’eau montante de la baignoire et enfouit sa tête dans la tiédeur du liquide lavant. Bloquant sa respiration, elle voulu se forcer à y rester, ne pas sortir de l’eau, ne pas immerger, se faire submerger, mourir …mais que lui prenait-il à la fin ? Cela ne lui ressemblait pas ! N’était-elle pas ce parfait exemple de générosité ? Cette jeune fille que ses proches appréciaient par sa spontanéité et sa bonne humeur constante ?...non, cela, elle l’était seulement lorsqu’elle était entourée, mais seule, sa douleur revenait et elle sombrait….peu à peu dans des réminiscences étranglantes et affligeantes. Ah ! Mais quelle vie fataliste ! Enervée, elle sortit de son bain et se sécha à vitesse grand V. Actionnant la baignoire, elle observa l’eau s’engouffrer dans ce trou, dans un tourbillon entêtant comme si partait avec cette masse aqueuse ses souvenirs accablants. Alors elle sourit, puis ria de bon cœur…ce que c’était risible cette auto mutilation, il y avait tant de choses plus amusantes ! Alors soudainement entrainée par une vague de positivisme et de joie accrue, elle sortit de sa salle de bain et ouvrit son armoire, pleine de gaieté. Jetant un rapide coup d’œil à sa garde robe, elle décida qu’en plus de laisser sa chevelure libre au vent, elle changerait d’accoutrement. Sans jeter un seul coup d’œil à son habit habituel, celui qu’il lui avait offert lors de leur première rencontre, elle attrapa une jupe blanche et une chemise bleue pâle, un ruban blanc pour s’orner le cou, et des ballerines bleues marine pour ses petits petons. Toute vêtue, elle attrapa sa veste préférée, les clefs de sa chambre, et sortit en trombe, impatiente de sentir l’air l’entourer.


    Une fois dehors, elle courra vers son endroit caché, un petit coin de la cour ou étaient plantées les fleurs préférées de ces plus grands amis : les papillons. Alors, elle s’assit dans l’herbe joliment entretenue, et attendit qu’un rayon de soleil vienne palper l’horizon afin que ses lépidoptères adorés la rejoignent. Un, puis, deux, puis trois, quatre ! Ils vinrent butiner les uns après les autres, puis jouèrent avec leur nouvelle amie. Apaisée, elle joua avec son collier, ce collier en argent qu’elle gardait précieusement en souvenir de son amie perdue…Hana. Le serrant fort contre son cœur elle contempla les reflets qu’il engendrait sur la bâtisse de l’académie face à elle et s’amusa à dessiner des formes tout aussi idiotes et rocambolesques les unes que les autres. Et quand plus d’une heure et demie s’écoula, elle se releva, caressa les ailes fragiles de ses compagnons volatiles en guise d’au revoir puis s’en alla se demandant ce qu’elle pourrait bien faire car ce jour là, elle n’avait pas de cours. Et pourquoi ne s’aventurerait-elle pas en dehors de l’académie pour une fois ? Cela faisait si longtemps qu’elle s’était enfermée dans cet établissement sans daigner oser mettre le nez dehors…alors elle demanda à ce qu’on lui ouvre les portes, et franchit le seuil comme un défit lui procurant une immense impression d’interdit, une fois cette impression disparue, elle s’élança sur le chemin qui menait vers la ville, se laissant guider par les pancartes et les odeurs de pain chaud qui émanaient des boulangeries ouvertes tôt le matin. Lorsqu’elle vit écrit « centre ville » sur une pancarte, elle s’y précipita, souvent c’était à cet endroit là de la ville que l’on trouvait le plus de magasins, d’occupations, de gens, de bruits, elle ne se sentirait pas seule au moins et pourrait éventuellement acheter deux ou trois petits gourmets. Alors elle fonça dans la première boulangerie, et demanda une tartelette à le fraise, un petit moelleux au chocolat bien tendre, et un croissant bien chaud. Après les avoir payés, elle commença par le croissant sortit tout droit du four et dont l’odeur était plus qu’appétissante ! Elle n’était pas une goinfre mais aimait beaucoup la bonne nourriture, et puis, elle avait beau s’empiffrer de pâtisseries, elle restait mince et svelte à volonté…pourquoi se priver ? Mais, tout de même, elle devait bien avouer que la ration payée dépassait de loin sa capacité de contenance intestinale !! Son estomac lui cria un long moment de répit et de digestion avant qu’elle n’ait pu commencer son deuxième gâteau, après le croissant, le moelleux au chocolat. Alors, repue, et ayant un peu soif, elle bu à une fontaine et chercha un endroit ou s’asseoir …


    C’est alors qu’elle aperçut au loin un marche pieds ou était déjà installé quelqu’une, ne voyant pas d’autres banc ni support à l’horizon, elle avança timidement, et en tenant son collier dans la main, de peur qu’il ne soit un voleur ou un être légèrement dérangé. Puis elle s’assit à coté de lui, prenant bien soin de s’écarter un maximum, pensant être susceptible de le déranger. Mais pour elle, la solitude était une chose horrible, et elle ne pouvait pas imaginer que cet homme ait besoin d’une quelconque tranquillité, et puis, lorsqu’elle pu discerner correctement les traits de son visage, il lui parut foncièrement et sincèrement gentil, enfin, plutôt, paraissait-il calme. Il avait un visage fin et une chevelure mi courte dépassant de sa capuche, un air renfrogné mais plutôt ouvert à une discussion. Il était plutôt agréable à regarder, sa peau, en revanche, possédait une blancheur inquiétante, mais magnifique. Intriguée, elle s’approcha un peu plus, et fixa de on œil bleu azur l’étranger. Ne pouvant plus retenir sa langue de pipelette, elle lui adresse la parole, non sans garder une certaine retenue, et convenance.


    « Bonjour ! Cela ne vous gène pas que je m’incruste ainsi à vos côtés ? » Rit-elle doucement, mais tout en adoptant une attitude timide et plaisante. Puis elle lui tendit son paquet contenant la tartelette et le moelleux au chocolat qu’elle ne pouvait même pas imaginer manger, bien trop pleine. "Vous en voulez ? Je les ai achetés tout à l’heure, mais je crois que…j’ai eu les yeux plus gros que le ventre ! Haha !" Elle lui sourit gentiment. « Ne vous inquiétez pas, ils ne sont pas empoisonnés » dit-elle en plaisantant et tout en entendant sa réponse.
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Kapsirhô Naï

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MessageSujet: Re: Atterisage impromptu [PV Azure]   Atterisage impromptu [PV Azure] EmptyJeu 3 Juin - 16:40

Kapsirhô Naï n’avait pas mal aux pieds, non, il était endurant. Après tout, il avait été durant des années un adepte des randonnées interminables qui le menaient dans la neige jusqu’au cou, le perdant au milieu du gibier, le guettant à l’à-pic d’une crevasse avec le sourire carnassier des stalagmites. Le vampire n’était pas un couard et il aimait jouer à chat avec ses proies avant de s’en abreuver. Qu’il ait faim ou soif il laissait sa chance à la nourriture de prendre ses jambes à son cou. Enfin, il l’a rattrapé bien souvent car malgré les quelques secondes de répit, tout sort d’un être vivant était scellé à sa rencontre avec un Vampire. Il n’était d’ailleurs en aucun cas semblable aux prédateurs du règne animal qui se contentaient d’attendre leur heure, les sens aux aguets, assoupis dans leur guet-apens. Lui était un chasseur noble plein de classe qui aimait bien faire tourner en bourrique ceux qu’il avait choisi comme quatre-heure. C’était sa façon à lui de passer le temps, de s’occuper, d’égayer ses journées ternes.

Récemment, il s’était mis aux sucettes : un peu de sang dégoulinant dans un cratère de poudreuse façonné par ses soins, de la patience et de l’amour en voyant les gouttes de liquide vital se solidifier autour d’un os aussi fin qu’une plume. A force d’éviscérer ses repas, il était devenu gourmet, sélectionnant ses proies pour que le sang arrive à maturité, préservant la chair tendre pour en faire des loukoums. Kapsirhô ne se prenait pas pour un cuisinier, non loin de là, juste pour un pionner de la Gastronomie Vampirique. Il ne saurait d’ailleurs jamais quel goût avait ses confiseries étant donné que seul juge, il ne pouvait se montrer très objectif sur ses créations maisons. L’autre jour, alors en pension chez de braves gens qui avaient fait son souper à son départ, il avait préparé une fournée de macarons à la fraise des bois. Enfin, c’est ce que les voisins avaient crus. Il avait effectivement jeté au dernier moment quelques fraises dans la marmite, mais la gelée était en grande partie composée de sang qui avait tourné comme le beurre. Il avait trouvé cela succulent et le vampire menaçait de déposer la recette voir carrément le brevet. Pour le moment, il s’en abstenait.

D’ailleurs, il lui en restait deux ou trois un peu écrasés qu’il avait fourré dans ses poches de sweat sur le chemin. Ce n’était pas de la grande cuisine mais ça réchauffait son cœur encore une fois aux abonnés absents. Il n’avait pas encore faim, mais bientôt, lorsque les gens sortiront de leur tanière, il se mêlerait à la foule pour se trouver un logis. Et alors là il pourrait commencer à innover. Pour le moment, il claqua des doigts devant son nez pour s’extraire de ce rêve éveillé. Finie la vie de patachon au grand air et sans convenances. Bienvenue à cette intégration dans le monde de la bourgeoisie au côté de confrères bel et bien conscients de leur rang. Supérieur ou non d’ailleurs, car qui a dit que les Vampires étaient forcément nés avec un piédestal nominatif ? Il fallait comme dans toute société se frayer une place en bonne et due forme au côté des plus grands, être reconnu à sa juste valeur comme un humain. Pas de quoi en pleurer. Il pourrait y arriver. Kapsirhô jeta un coup d’œil vers le château, cette forme grossière qu’il discernait dans le clair-obscur. Il ne s’intéressait pas encore vraiment à la haute bâtisse, comme s’il ne croyait toujours pas à sa chance d’y avoir sa place. Sinon, avec la vue surentraînée qu’il avait acquise, la météo n’influait en rien sur sa vision à 540°.

C’est alors que le jeune vampire remarqua la personne qui marchait à petits pas dans sa direction. Fluette, le regard dérobé sous une chevelure fuchsia, elle semblait tout aussi à l’aise qu’entourée d’une myriade d’ennemis fondant sur elle. Sous ses airs de réserve, elle prit place non loin de Kapsirhô qui la regarda avaler sa gêne avant de lui adresser la parole. Il avait l’impression de l’avoir croisé à un cocktail autour d’un liquide sirupeux qu’ils partageraient en s’observant dans le blanc des yeux. La jeune fille avait quelque chose sur l’œil et une fois que le vampire eut compris que ce n’était pas une mèche de cheveux plaquée, il mit un post-it dans sa tête. Il n’avait pas pour habitude de voir des demoiselles blessées au visage. Après tout, un bandage lui voilait l’œil de telle sorte que dans le noir et guère réveillé il lui aurait accordé le titre de cyclope. Elle n’était pas disgracieuse, Ciel ! Non, simplement il n’avait pas pour habitude de fixer son regard ailleurs que dans les deux yeux de son interlocuteur. Kapsirhô passa pourtant ce détail en silence dans sa tête tandis qu’elle s’amusait de s’être trouvé quelque compagnie. Sa tenue la faisait passer pour une femme de goût et le garçon se dit qu’elle avait un joli style vestimentaire. Il n’aurait cependant jamais l’audace de lui avouer et considéra plutôt les ambages qu’elle déployait. Qui a dit qu’il souhaitait rester seul, d’ailleurs ? Il avait beau s’être assis à l’écart, une fois mal accueilli on ne se sentait pas forcément à sa place dans un lieu. Hagard il ne dénigrait pas ceux qui venaient lui parler. Il fut d’ailleurs content que cette jeune fille ait osé venir à son encontre.

"-En aucune façon, nous sommes sur une place publique me semble-t-il. Enchanté de vous voir de si bon matin. Le manque de communication est flagrant dans ce patelin."

Alors qu’il acquiesçait de la tête en parlant, la jeune fille ria l’air de rien avant de lui tendre un papier. Enveloppé tel qu’il était, quelques traces de beurre restaient encore attachées au fond. Pourtant, malgré ses connaissances culinaires, il ignorait ce que ce sachet pouvait contenir de bon. Il jeta un regard à sa propriétaire, qui lui offrait le paquet en lui avouant à demi-mot son péché de gourmandise. Compatissant, il prit respectueusement le cadeau et le renifla sans le tenir près de son nez. Il n’en avait pas besoin. Pour lui, le beurre et la fragrance du chocolat étaient bien présents entre ses mains.

"-Je te remercie, je n’avais rien avalé de comestible depuis une éternité. Tu t’en nourris souvent ? C’est un plat typique ?"

Kapsirhô Naï n’avait pas peur de sa curiosité, de son indiscrétion et de son manque flagrant de réflexion par à coups. Il en était arrivé à la conclusion qu’avec de la politesse on ne pouvait pas sincèrement passer pour une cruche. De toute façon, il n’avait pas dit haut et fort que le chat de la laitière avait été son petit-déjeuner l’avant-veille alors qu’elle allait traire ses vaches aux champs. Il avait dorénavant bien faim. Que les amuse-bouches ne soient pas empoissonnées lui étira les lèvres en un sourire policé. Cette jeune fille avait de la verve. Une bonne chose selon Kapsirhô.
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Azure Maridiana

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MessageSujet: Re: Atterisage impromptu [PV Azure]   Atterisage impromptu [PV Azure] EmptyVen 4 Juin - 15:06

    Il y a comme une sorte d’ivresse, d’exhortation voire même d’excitation assez franche qui vous traverse lorsqu’au détour d’une rue, ou bien dans un endroit public comme celui où ils se trouvaient, vous rencontrer pour la première fois une personne qui semble s’ouvrir spontanément à d’éventuelles tergiversations. Une sorte de curieux essor de jovialité qui pousse les deux inconnus à se connaître plus, alors que, seulement quelques insignifiantes minutes auparavant n’importe quelle intervention factuelle aurait pu détourner chaque protagoniste de ce chemin singulièrement emprunté. Les voilà réunis grâce à un pur hasard des circonstances et à présent assis l’un à coté de l’autre, discutant, et pouvant paraître aux yeux de spectateurs indiscrets, des amis de longue date. Deux dimensions pourtant si éloignées laissant une embrasure se créer dans leur monde celé. Azure était de ces jeunes adolescents qui apprécient par-dessus tout que des personnes qui leurs sont inconnues acceptent de se dévoiler et d’engager une discussion sans avoir besoin de dénicher un quelconque lien tangible. Elle s’était montrée ombrageuse, suspicieuse à l’idée de s’assoir aux côtés de cet homme dont la tête tenait fermement entre ses mains, comme un désemparé achèverait son portrait de désolation. Mais voilà que le tableau dressé n’était que pures et trompeuses apparences, car, se cachait derrière cette façade de solitude, un être ouvert, et semble t-il, confiant. Accorder son crédit à un inconnu est chose risquée, bien entendu, sa petite et fragile apparence d’humaine en mal de claustration dissuadait de toute pensée méfiante, comment s’imaginer que cette jeune fille puisse tenter d’infliger un quelconque préjudice à ce jeune homme en déréliction ? Utopique. La chimère eut été trop incongrue. Non, elle dégageait une telle ouverture d’esprit que ce ne fut pas étonnement que son interlocuteur la considère gentiment. Voilà pourquoi lorsqu’il lui accorda son premier regard, elle se sentit tressaillir, rougir inopinément et honteusement. Il ne faisait pourtant que répondre à son élocution certes drolatique, mais voilà que devant une considération inespérée, la jeune demoiselle ressentit assez d’embarras pour empourprer ses pommettes rehaussées. Il la dévisagea brièvement, mais elle eut le temps de capter son regard quelques peu interrogé lorsqu’il pu discerner son cache-œil. Elle avait l’habitude que les gens trouvent cela surprenant, il était effectivement plus que rare de trouver une jeune étudiante ainsi pansée, bandée. La « mode » et son conformisme stupide n’avait indubitablement pas lancé le bandeau comme nouvel accessoire incontournable. Mais elle n’avait pas réellement le choix, autant supporter de curieux regard que de fuyant hypocrites. Si elle s’amusait à exposer cet œil, certes beau, mais dénotant, les gens ne seraient que trop répugnés par cette vue loin d’être pléthorique.


    Mais qu’importe ? Lui aussi possédait une spécificité, ajoutée à celle que sa peau immaculé avoisinait le blanc d’albâtre. Ses deux yeux scintillaient d’une colorisation unique, un rouge pourpre profond qui trouva vite sa corrélation avec cet œil dissimulé sous son cache-œil. Le garçon accepta sans suspicion les mets qu’elle lui offrit, puis il examina la nourriture avec une drôle d’expression ; comme s’il ne connaissait pas ce genre de pâtisseries, d’ailleurs il ne se priva pour le lui faire remarquer, ce qui la déconcerta quelque peu. Etrange… c’était la première fois qu’on prétendait ne pas avoir connaissance de ces petits péchés là, qui pour Azure, n’étaient autre que des références culinaires incontournables. Cela l’amusa un instant, elle se surprit à se demander d’où pouvait bien venir cet homme, il était en effet si insolite et baroque qu’elle se dit qu’il devait faire partie de cette haute société incapable de s’adonner au plaisir simple de la vie tels que la dégustation de gâteaux succulents. Cela dit, il n’avait pas ces grands airs arrogants de noble ou de bourgeois qu’elle connaissait, il semblait modeste, mais un tantinet différent…comme si…il était autre qu’humain. Cette conjecture déstabilisa Azure, des réminiscences une fois de plus loin d’être désirées s’emparèrent d’elle impitoyablement et lui rappelèrent ces années d’enfermement et cette jeunesse gâchée…tenue captive par ces gens aux yeux….pourpres ? Non ! Elle devait arrêter de penser cela, il n’avait rien avoir avec ces atroces personnes qui avaient réduit en moins d’une seconde, son enfance, sa vie, en des lambeaux, des poussières, des miettes modiques et parcimonieuses. Ca n’était pas parce que ses yeux ressemblaient traits pour traits à ceux de ses monstres sanguinaires qu’elle devait lui en vouloir à lui, le dénigrer ou le détester. Alors elle chassa ses résurgences de son esprit et se concentra à nouveau sur l’individu qui lui parlait et répondait avec une gentillesse envoutante à ses répliques. Elle avait vu juste, il ne connaissait pas la pitance qu’elle lui avait tendu, peut-être était-il étranger, ou bien n’aimait pas les sucreries ? Dans ce cas là, elle se devait de lui présenter la subsistance en question, il fallait qu’il découvre ces petites tentations ! S’improvisant cuisinière accomplie, elle se rapprocha du jeune homme, souriante, se posant beaucoup plus prés qu’avant elle lui montra chaque gâteau du bout du doigt et tenta de le convaincre de s’abandonner à sa gourmandise.



    « C’est un moelleux au chocolat, et à coté, une tartelette aux fraises. C’est plutôt typique, oui, enfin, vous pouvez en trouver dans toutes les pâtisseries de la ville. Je n’en mange pas souvent depuis que je suis entrée en internat dans mon établissement, mais si je le pouvais j’en mangerais tous les jours ! » Plaisanta Azure. « Goutez-y, vous verrez, c’est vraiment délicieux ! »


    Elle s’arrêta et se rappela qu’il lui avait dit ne pas avoir ingurgité de nourriture comestible depuis une éternité. Que pouvait-il bien manger alors ? Elle n’osa pas le lui demander, peut-être était-ce un sujet qu’il ne souhaitait pas aborder ? Mais elle voulait le connaître plus, il paraissait intéressant. Alors elle leva les yeux vers son visage et s’autorisa quelques minutes d’observation, pouvant paraître malapprises ou discourtoises. Elle contempla la chevelure obscure du jeune homme, et compara cette pigmentation d’ébène à la sienne, aux reflets lilas. Il y avait une large différence. Ses cheveux à lui semblaient cacher une certaine opacité, coiffés joliment, descendant par quelques mèches de frange sur le front du jeune homme. Un assemblage de composants se contrastant, entre des cheveux macassar et une peau blanchâtre, c’était l’antithèse reconstituée. Mais cette altérité donnait en réalité tout son agrément et son charme au garçon. Contrairement à elle, sa chevelure, très longue et détachée entièrement, lui donnait un air fantaisiste, allègre. La carrure de son interlocuteur tendant plutôt vers le svelte, il ne faisait pas parti de ces hommes bodybuildés de façon exagérée, il était mince, elle était sure qu’il la dépassait, car elle n’était pas non plus extrêmement grande pour son âge. Après de longues minutes d’analyse, elle se rendit compte qu’il la regardait et devait sans doute se demander pourquoi elle l’observer de la sorte, alors elle se sentit à nouveau ignominieuse et détacha promptement son regard du visage adversaire, ne sachant pas réellement quelle attitude adopter après son inconvenance. Elle était comme cela, curieuse, avide de découverte, incapable de résister à l’examen d’un visage inconnu. Et puis, ce garçon lui rappelait tellement de choses de son passé renfrogné, à la fois, de part ses yeux carmin, ses séquestreurs ; mais aussi, de part sa chevelure noire et mystérieuse, cet homme qui s’était occupé d’elle pour la délaisser sans vergogne. Un panaché de souvenirs désagréables. C’était assez intriguant de voir qu’une personne qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam pouvait lui rappeler à son insu autant d’éléments de sa vie antérieure. Mais ce n’était pas tout, elle avait aussi l’impression de l’avoir aperçu quelque part, mais impossible de se souvenir précisément où. Un silence morne s’était installé depuis qu’elle s’était octroyée ce moment d’analyse incivile, gênée, elle se frotta nerveusement le cuir-chevelu et reprit la parole d’un ton hésitant, adoptant une tonalité pourtant douce et plaisante, osant lui poser la question qui la titillait.


    « Qu’avez-vous mangé si ce n’était pas comestible ? » L’interrogea t-elle. « J’espère ne pas être indiscrète, et veuillez m’excuser pour ma discourtoisie, c’est que j’observe beaucoup les gens…et vous …avez de très beaux cheveux. » Avoua t-elle timidement.
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