Académie Bathory
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Demeure des Bathory, devenue Académie, qui accueille tant les humains, que les vampires...
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] 695661mo
Sybiline Len

Sybiline Len

Messages : 151
Date d'arrivée : 07/05/2010

~ Ame de l'occupant ~
¤ Age réel: 298 ans
¤ Métier: Professeur de théatre
¤ Connaissances
:

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] Vide
MessageSujet: Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren]   Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] EmptyJeu 10 Juin - 23:07

Elle resta comme ça, la tête penchée, le regardant et attendant une réponse de sa part. Elle ne savait pas s’il allait vraiment accepter de passer encore du temps avec elle ou s’il allait agréablement, ou non, la congédier. Ce serait d’ailleurs bien dommage qu’il le fasse… Elle était plutôt agréable en ce moment et elle le prendrait quelque peu mal si ces efforts n’apportaient strictement rien. Pour une fois qu’elle était agréable, elle n’avait pas du tout envie de se faire jeter. Et puis il ne savait pas ce qu’il raterait concrètement. Elle était un parti plutôt bon à prendre. Ce serait dommage de se passer de sa petite personne alors qu’elle s’offrait bien gentiment sur un plateau d’or. Enfin pour le moment elle offrait surtout sa compagnie, c’était déjà pas mal. ET puis, allez savoir ce qui lui plaisait dans cet homme, elle n’avait pas non plus envie de le laisser là comme ça. Elle voulait plus de lui sans savoir le moins du monde où cela allait l’entrainer. Peut-être nulle part. Peut-être plus loin que ce qu’elle avait connait jusqu’à présent, sans prendre Lestat en compte bien sûr. Etonnamment elle allait vers un chemin inconnu et ça lui plaisait clairement. D’habitude elle savait que c’était soit pour le sexe, soit pour se nourrir. Ici elle ne savait pas et c’était dans un premier temps de la compagnie. Chose qu’elle n’avait jamais proposé, sans autre sous entendu, à un homme. Bon évidemment ses pensées n’étaient pas pures au point de ne rien imaginer, il ne fallait pas se leurrer. Mais ce n’était pour autant pas un but en soi. Elle n’avait pas fait la démarche de venir le trouver pour ça. C’était d’ailleurs très surprenant et elle s’amusait beaucoup à s’en rendre compte. Ainsi, elle pouvait s’intéresser à un homme autre que Lestat sans but prédéfini en tête ? C’était très intéressant et c’était surtout la première fois que ça lui arrivait. Elle se demandait bien ce que cela pouvait bien dire… Mais pas besoin de se prendre la tête pour le moment après tout. Elle ne savait d’ailleurs même pas si elle allait continuer à passer du temps avec lui. Alors pourquoi commencer à se poser trop de questions ou à réfléchir de manière plus intense. Attendons d’abord de voir s’il allait accepter de passer encore du temps en sa compagnie.
Mais, elle vit le regard de Warren ainsi que l’étirement de ses lèvres changer. Il regardait quelque chose de manière fixe et il ne lui fallut pas tellement de temps pour comprendre de quoi il s’agissait. Elle s’était nourrie elle, donc elle ne succombait pas pour le moment à la tentation d’une chair fraiche et d’un coup dégagé. Or, ce cher homme placé non plus d’elle semblait être très attiré par son cou et, par conséquent, par son sang. Il devait avoir fin le petit pour être aussi captivé. Cela l’amusa simplement parce que pour une fois, c’était elle qui jouait en quelque sorte le rôle de la proie. D’habitude c’était elle qui cherchait des garde-manger et qui souhaitait s’abreuver au cou de ses victimes. Or ici, même si bien sûr elle ne disait jamais non à du sang, elle ne voulait pas du tout s’emparer du bien vital de la personne présente avec elle dans la pièce, contrairement à ce Warren. Elle était donc la proie et c’était marrant pour une fois de se retrouver à cette place là, même si sans son consentement il n’avait aucune chance de pouvoir la boire. Elle fut quand même surprise qu’il ose le murmurer ainsi explicitement. Au moins, si jamais elle avait eu un doute, maintenant elle n’en avait plus aucun. Il était attiré par son sang et si elle lui laissait quartier libre, il planterait sûrement ses crocs acérés dans sa peau. Mais ce n’était sûrement pas pour maintenant et peut-être même pour jamais, après tout son sang appartenait à Lestat. Mais bon elle se surprenait déjà à être là en la présence de cet homme alors qu’elle ne se jetait pas dessus, alors allez savoir les surprises qui allaient peut-être s’étaler devant elle. Même si elle ne pensait pas qu’elle lui donnerait son sang si facilement. Il ne fallait pas en demander trop non plus !

Mais finalement, il se reprit et ne se laissa pas aller à sa soif et il revint à ce qui les concernait dans l’immédiat plongeant de nouveau ses yeux dans les siens après s’être redressé et avoir fait craqué une certaine partie de son anatomie. Où ils allaient aller et s’ils allaient y aller ensemble. Pour le deuxième point, vu comme il avait l’air attiré par son sang, elle avait une petite idée comme quoi il ne comptait nullement la congédier tout de suite. Elle se trompait peut-être mais elle le sentait comme ça. Ce qui se révéla être exact au final car il l’entrainait vers la voie de l’endroit où il aimerait se rendre commençant par confirmer ce qu’il ne voulait pas et ce qu’elle avait déjà compris sans qu’il lui dise clairement. Lui aussi faisait dans le subtil et il n’avait pas l’air de dire clairement les choses non plus. Ca promettait de bien s’amuser. DE toute façon, elle ne comptait nullement se mêler à la foule maintenant. Fin des cours, tous les étudiants étaient de sorties donc ils seraient partout et envahiraient les lieux. Elle n’avait pas envie du tout de les rejoindre. Elle leur donnait cours, c’était déjà bien assez. Elle n’avait pas envie de plus, surtout dans l’immédiat où il y avait un jouet bien plus intéressant. Elle sourit quand il vint glisser le lieu de son choix. Elle se leva alors du bureau et remit ses cheveux normalement derrière.


«C’est un merveilleux choix que vous faites là. Les jardins sont somptueux tout comme cette maison. Je vais donc vous y emmener de ce pas cher…collègue ? »

Son sourire s’agrandit alors un peu en coin. Une ambigüité déjà glissée. Il fallait bien continuer, après tout il n’était question que de ça depuis le début de leur conversation. Elle le regarda un moment encore avant de se diriger vers la sortie et de s’avancer jusqu’à l’entrée de la pièce. Elle s’y arrêta et le regarda avec un petit sourire en coin légèrement sensuel et un brin malicieux. Ce n’était pas parce qu’elle ne lui sautait pas dessus qu’elle perdait sa personnalité. Il ne fallait pas rêver. Elle était et resterait à tout jamais ce qu’elle était devenue depuis près de deux siècles. Rien ne la changerait. Il était bien trop tard maintenant et elle n’avait pas du tout envie de changer d’ailleurs. Elle le regarda un moment avant de se décider à parler.

«Je vais vous emmener dans un endroit magnifique.»

Elle sourit plus et quitta sensuellement l’entrée pour s’avancer dans les couloirs et s’avancer pour aller rejoindre la Roseraie. Cet endroit magnifique qui s’étendait largement et qui permettait une vue somptueuse vers des roses magnifiques. Cela n’avait rien de romantique comme on aurait pu le croire. Il voulait voir les jardins et il s’avérait que ceux-ci n’existaient pas en tant que tels mais faisaient partie de la Roseraie. Ce qui était, à son avis, bien plus beau qu’un simple jardin. Elle continua d’avancer comme si elle était seule, mais en fait elle était en train d’écouter s’il la suivait. Enfin c’était plus une question d’odeur que d’écoute. Ils n’étaient pas seuls spécialement, mais par contre son odeur elle lui appartenait et personne n’avait la même. Ce fut parfait quand elle sentit qu’il le suivait. Elle allait encore s’amuser un petit moment et c’était ce qu’elle souhaitait. Donc elle l’entraina, marchant à son aise sans se presser d’une démarche féminine et féline, mais surtout assurée, vers cet endroit. Pas une seule fois elle se retourna vers lui. Pourquoi faire ? Elle savait s’il la suivait ou non, c’était tout ce qui comptait après tout. Elle avança donc jusque l’endroit prévu. Elle arriva après une marche de quelques longues minutes devant cette étendue de roses plus belles les unes que les autres et dont leur odeur empli les narines de notre chère vampire au point d’en perdre un moment l’odeur de l’homme qu’elle voulait amener ici. Elle aimait cet endroit. Elle le trouvait calme et tellement si somptueux. Elle s’y aventura un peu avant de regarder de nouveau cet Infant à qui elle sourit à nouveau également.

«Je ne vous avais pas menti n’est ce pas ? »





[désolée il est plus petit...mais je me rattraperai au prochain ><]
Revenir en haut Aller en bas

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] 830772sa
Warren Bathory

Warren Bathory

Messages : 93
Date d'arrivée : 17/05/2010

~ Ame de l'occupant ~
¤ Age réel: 1172 années.
¤ Métier: Professeur d'Histoire-Géographie.
¤ Connaissances
:

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] Vide
MessageSujet: Re: Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren]   Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] EmptyLun 14 Juin - 0:51

Alors qu'il venait tout juste de finir de parler, la belle s'était relevée et remettait maintenant ses cheveux naturellement, les laissant glisser en cascade dans son dos. Bien sûr qu'il s'agissait là d'un merveilleux choix, depuis le nombre d'années qu'il foulait cette terre du pied, il avait eu l'occasion de voir nombre de paysages, mais les jardins d'une demeure restaient sans nul doute un lieu d'une extrême beauté si tant est qu'ils soient entretenus un minimum. Sybiline avait toutefois raison sur un point, les jardins de l'Académie étaient au moins aussi somptueux que la demeure en elle-même, mais après tout, l'extérieur de la bâtisse n'était que le simple reflet de ce qu'elle recelait. La fin de la phrase de sa collègue lui amena le sourire aux lèvres. Que pouvait-il répondre à cela ? Cette phrase était de nouveau pleine de sous-entendus, une ambiguïté certaine y régnait alors si ce n'est sourire, que pouvait-il vraiment faire ? Ils étaient collègues en effet, collègues et connaissances car ils venaient tout juste de se croiser, mais les relations comme celles-ci pouvaient aboutir à de nombreuses choses. Ennemis, Amis, Amants... Les choix se multipliaient et plus il y en avait, plus le tout était ambigu ; Warren n'était pas du genre à se faire des amis ou des ennemis. Pas d'amis, parce qu'il est solitaire, parce qu'il n'a nullement besoin d'une aide quelconque, parce qu'il n'éprouve pas la nécessité de se confier. Pas d'ennemis non plus parce qu'il se moque de tout. Bien évidemment, on peut ne pas l'apprécier, mais il n'en tiendra pas rigueur à la personne concernée. Tellement à part que les relations humaines le dépassent, tellement silencieux qu'il n'a pas besoin de communiquer avec les autres.

A ces mots, la belle se mit à sourire un peu plus et elle l'observa encore un peu plus avant de se diriger vers la porte la menant aux couloirs. A quoi bon le dévorer des yeux ainsi ? Warren était loin d'être un mirage, il n'allait pas disparaître au détour d'un couloir, tout du moins, s'il le faisait, ce ne serait que d'une façon éphémère ; parce qu'il souhaite s'éclipser un instant, fuir la personne qu'il suit, par exemple. En l'occurrence, la chose était bien peu probable puisqu'il avait donné volontairement un lieu qu'il appréciait à sa collègue, dans l'unique but de s'y rendre. Maintenant devant l'entrée, Sybiline se stoppa avant de le regarder, dévoilant pour une énième fois son sourire en coin. Depuis combien de temps la connaissait-il ? Une dizaine de minutes, un peu plus peut-être, et déjà il savait plusieurs choses à son propos : elle était Vampire, son sang appartenait à quelqu'un, elle était professeur de théâtre, ses pensées étaient loin d'être pures, elle était curieuse et enfin, elle aimait par dessus tout arborer ce sourire étirant ses lèvres en coin, en un rictus mêlant sensualité, provocation et malice. La malice, il pouvait aussi la voir au fond de ses beaux yeux bleus, elle y régnait en maître, circulant au travers de cette iris délicieusement azurée, serpentant au milieu de cet océan profond, n'attendant que de cracher son venin aux autres pour s'étendre et gagner en puissance. Une fois encore, elle prononça quelques mots, laissant comprendre à Warren qu'il allait voir un endroit qui saurait peut-être le faire réagir.

Un endroit magnifique ? Warren était curieux de voir ce si splendide paysage, il n'attendait plus que ça à dire vrai. Lorsqu'une nouvelle fois, Sybiline se mit à sourire avant de sortir, l'Infant se décida à bouger. Il préféra laisser les affaires qu'il avait apporté là, récupérant simplement ses clés afin de fermer la salle derrière lui. Un bref coup d'œil fut jeté tandis qu'il glissait la clé dans la serrure avant de faire deux tours ; plaçant le trousseau dans sa poche, le vampire se décida à suivre sa collègue à travers les couloirs. Elle ne marchait pas spécialement vite, mais le peu d'avance qu'elle avait pris suffit à inciter Warren à marcher plus rapidement qu'à son habitude afin de ne pas la perdre de vue au détour d'un couloir. D'un pas délicat, avec l'allure d'une belle panthère, Sybiline se baladait avec aisance au milieu de quelque flot d'élèves que le pantin prenait soin d'éviter. Toutefois, cette animation s'évapora au fil des pas, plus ils approchaient du but de leur escapade, plus le calme gagnait les environs, un calme et une sérénité qui étaient fort agréable à Warren, c'était pour des endroits comme ça qu'il aimait à vivre pendant plusieurs siècles, pour des endroits somme toute anodins, mais qui étaient bien plus que cela une fois qu'on y restait un peu plus longtemps, lorsqu'on s'y attardait. Pendant tout le trajet, sa collègue ne se retourna pas et elle ne le fit qu'une fois arrivée à bon port, étirant ses lèvres en un nouveau sourire tout aussi charmant que les précédents. La phrase qu'elle prononça par la suite fit sourire Warren et elle amena une réponse immédiate et presque automatique.

" L'idée ne m'est pas venue à l'esprit un seul instant ; si vous m'avez abordé, c'est indéniablement parce que vous avez de bons goûts. "

Prétention, douce prétention. Non, ce n'est pas la modestie qui allait étouffer Warren, l'ennui principal étant peut-être qu'il ne se rendait pas nécessairement compte de ce qu'il faisait, ou plutôt de l'interprétation que les personnes pouvaient faire de ses propos. Dans le cas présent, puisqu'il était en compagnie d'une demoiselle vampire, de la même race que lui, les choses étaient différentes : sans doute était-elle habituée aux réflexions que les vampires pouvaient bien faire. Après tout, rares étaient les spécimens vampiriques qui n'avaient pas un côté supérieur par rapport aux autres, un peu plus encore lorsque leur beauté était concernée. Après tout, aux yeux de Warren, dire qu'un vampire - qu'il soit Infant, de Sang-pur ou Mordu -, est beau n'était qu'un pléonasme. Qu'importe, pour en revenir aux propos de la belle, il est vrai qu'elle n'avait pas menti. Les roses étaient d'une splendeur sans pareil et quand bien même, individuellement, leur odeur était excessivement faible, ici, étant donné le nombre de ces fleurs majestueuses, une douce fragrance pouvait se faire sentir. Loin d'être entêtante, l'odeur restait délicate et délicieuse, envoûtante, elle laissait vagabonder l'esprit bien loin.

Silencieusement, le rouquin s'approcha de l'une des roses tout particulièrement. Toutes les fleurs de la Roseraie étaient splendides, sans nul doute, pourtant le regard émeraude du vampire s'était posé sur une rose plutôt qu'une autre. Une rose partiellement ouverte, ses pétales n'étaient pas encore tous ouverts, délicieusement refermés sur le cœur qui se dévoilait lentement, la rose était d'un rouge sombre, ténébreux et envoûtant. Seul point négatif : puisqu'elle était en début de vie, elle n'avait pas encore de délicat parfum à offrir à l'observateur, aussi intéressé soit-il. Un bref soupir s'extirpa des lèvres de Warren, c'était cette fleur qui attirait son attention, et pourtant, sans qu'il ne puisse l'expliquer, le vampire n'avait qu'une envie : la prendre entre ses mains avant de la broyer entre l'étau de ses doigts fins mais puissants. Ensuite, dans le plus parfait des silences, l'Infant aurait soufflé sur les débris de pétales et ils les auraient observé en train de voleter au gré du vent. Pourquoi, quoi qu'il fasse, devait-il toujours détruire ce qui passait entre ses griffes ? Pourquoi la seule passion qu'il éprouvait réellement demeurait dans la destruction, la mort, la fin ? Warren effleura la plante du bout des doigts avant de s'en détourner. Il reporta alors son regard sur sa collègue et lui adressa un sourire avant de laisser entendre sa douve voix une nouvelle fois. Déridé. Oui, quelque part, elle avait réussi à le dérider un peu.

" Et maintenant... Que fait-on ? Plus ample connaissance ? "


[Pas de soucis Sybil', je ne puis dire que la même chose et te prier de m'excuser, à mon tour ^^']
Revenir en haut Aller en bas

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] 695661mo
Sybiline Len

Sybiline Len

Messages : 151
Date d'arrivée : 07/05/2010

~ Ame de l'occupant ~
¤ Age réel: 298 ans
¤ Métier: Professeur de théatre
¤ Connaissances
:

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] Vide
MessageSujet: Re: Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren]   Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] EmptySam 19 Juin - 14:17

Sybiline ne put que sourire davantage à la réponse que lui donnait cet Infant masculin. Ainsi elle avait bon goût parce qu’elle avait choisi d’aller vers lui. Quelle prétention… Mais elle adorait ça parce qu’elle se rendait compte que finalement, cette réponse aurait pu être une des siennes. Elle était tout aussi prétentieuse car elle jouait de ses charmes et ne cachait pas qu’elle était belle. Elle le savait et ne comptait pas se mentir alors pourquoi mentir aux autres ? Ainsi Warren et elle étaient sur la même longueur d’onde pour pas mal de point, celui concernant le sexe devant encore être évalué. Mais le goût du sang trônait dans leur papille, le besoin de calme et l’envie de jouer, sans oublier la prétention de se savoir beau et quelque part attirant par bien des attraits. Finalement elle trouvait cela de plus en plus intéressant cette approche différente. Elle ne savait pas si elle avait senti rien qu’en le voyant qu’ils pourraient bien s’entendre mais bon elle avait été vers lui attirée par quelque chose. Il n’en restait pas moins un homme ! De ceux qu’elle détestait plus que tout. Il ne fallait pas rêver. Elle n’allait pas perdre cette animosité, car même si cet Infant lui plaisait sous certains attraits, il n’était sûrement pas différent des autres dans le fond et il comportait sûrement toutes les caractéristiques qu’elle détestait chez les hommes. Même s’il semblait lui ressembler. Elle ne se leurrait pas pour la cause. Mais elle devait reconnaitre que ça la changeait et que ça avait quelque chose de très attrayant. Elle espérait pour le coup qu’il n’allait pas la congédier trop vite histoire qu’elle s’amuse encore un peu. En attendant, elle l’avait amené à cet endroit somptueux donc autant en profiter aussi. Elle n’était pas forcément insensible au charme d’un endroit aussi somptueux. Effectivement c’était superbement entretenu et les roses présentes dans ce lieu étaient magnifiques. De plus comme c’était la fin de la journée, il n’y avait aucun étudiant pour le moment puisqu’ils étaient tous en train de manger ou alors de profiter tranquillement entre amis dans des endroits plus mouvementés et attractifs. Ainsi ils pouvaient être seuls et tranquille dans cet endroit puisque, même si tous les deux en tant qu’Infant et Mordu pouvaient se nourrir de nourriture humaine, autrefois pour elle savourée et mangée avec plaisir, pour sa part, cela ne lui servait strictement plus à rien car cela ne la nourrissait nullement et elle n’en appréciait plus la saveur. Donc ce n’était plus vraiment dans ses plaisirs de se mêler et se presser dans une cafétéria tout ça pour espérer se nourrir de nutriments répugnants, même si ceci n’était nullement objectif puisque la nourriture la dégoûtait désormais. Mais tout cela n’avait pas d’importance, elle se nourrissait de sang et elle avait un plat privé qui était des plus savoureux. Mais ce n’était pas le moment de penser à ça car elle ne pourrait pas se nourrir tout de suite, donc autant laisser son esprit être absorbé par autre chose.

Elle laissa donc se regard se poser à nouveau sur cet homme un rien différent de ce qu’elle avait l’habitude de connaitre. Elle le regarda aller vers une rose et profiter de celle-ci quelques instants. Elle se demandait ce qui lui traversait l’esprit. Elle aurait bien voulu le savoir, comme elle aurait voulu savoir d’autres choses encore sur lui, mais tout en s’en foutant quelque part puisqu’elle ne s’intéressait jamais vraiment aux gens, un but unique l’obsédant et étant inatteignable. D’ailleurs cet homme qui l’accompagnait avait ce détachement qu’elle connaissait bien à Lestat. Peut-être était-ce ce qui l’avait vraiment attiré ? Elle n’en savait rien et sincèrement, elle s’en foutait. Pourquoi se prendre la tête sur le pourquoi du comment ? Autant profiter et adviendra ce qu’il adviendra. C’était bien la première fois qu’elle fonctionnait comme ça mais c’était aussi sous forme de jeu. Et elle aimait particulièrement jouer avec les hommes. Un jeu différent était mis en place ici mais c’était quand même un jeu. Il ne fallait pas que ça aille plus loin. De toute façon elle n’était pas sûre d’être capable de ressentir quelque chose d’entièrement positif pour un homme. Même ce qu’elle ressentait pour Lestat était emprunt de sentiments négatifs. Ils étaient même prédominent et tellement excessif que cela c’était changé en obsession et en amour-haine. Elle revint un peu à Warren quand il lui adressa la parole et la regarda. Elle reprit alors son sourire et planta de nouveau son regard dans le sien émeraude. De plus il souriait. Peut-être avait-elle réussi à percer un peu cette barrière de détachement ? Ou alors c’était simplement le lieu qui l’amenait à être de la sorte. Allez savoir. Mais cela n’était qu’un détail et elle ne comptait pas se prendre la tête pour savoir quel était les raisons de sa façon d’être. Elle avait mieux à faire comme par exemple faire plus ample connaissance, comme il l’avait si bien suggéré de sa voix quelque peu envoûtante. Elle sourit davantage le regardant et elle s’approcha un peu de lui, lui qui s’était éloigné pour observer une rose et elle qui n’avait pas bougé finalement de l’entrée de la Roseraie.


«C’est une idée mais il me semblait que vous n’aimiez pas les questions ?»

Elle sourit davantage se tenant debout assez près de lui elle devait l’avouer. Elle se demandait quand même s’il était désireux des corps comme elle et qu’il aimait profiter des joies de la chair, sans parler du plaisir sanguin, ça elle savait qu’il aimait puisqu’il ne s’était pas privé de suggérer clairement que cela lui plairait de la mordre à pleine dents. Mais elle avait une autre idée en tête. Mais elle ne comptait pas se précipiter, une chose à la fois. Donc là, c’était faire connaissance qui prévalait. Enfin…Cela dépendait un peu bien sûr de ce qu’il appelait faire connaissance, cela pouvait se faire de multiples manières. Mais ce serait à voir. Elle le regarda encore un moment profitant de son regard avant de se décider à parler de nouveau.

«Comment voulez-vous que nous fassions connaissance ? »

Elle posa sa main sur son bras et l’attira avec elle à se balader dans la Roseraie. Elle ne savait pas très bien où ils allaient aller mais puisqu’il aimait cet endroit, autant s’enfoncer davantage puisqu’ils avaient le temps. Et puis ils n’allaient pas faire connaissance en restant debout au même endroit. Autant marcher, s’enfoncer dans cet endroit, et en plus ils auraient encore moins de chance d’être dérangés. Elle le regardait toujours pendant qu’ils marchaient. Après tout ses sens étaient assez décuplés pour n’avoir nul besoin de regarder où ils allaient. C’était bien plaisant d’avoir de telles capacités décuplées. Elle percevait les choses différemment, même si maintenant elle était habituée à percevoir plus nettement les choses et même sentir ou percevoir des choses dont elle ne se serait jamais rendue compte avant. Comme par exemple elle pouvait voir les différentes nuances de couleur dans les yeux de cet Infant, car aussi étonnant que cela puisse paraitre, les yeux avaient de multiples couleurs différentes pour former ce vert émeraude. C’était aussi cela qui était envoutant. Percevoir les éléments uniques et voir ce que cela donnait en un tout. En fait elle se rendait compte que si, elle avait clairement une idée en tête le concernant, c’est juste qu’elle ne voulait pas faire comme d’habitude, mais l’idée était toujours présente. Mais étonnamment elle ne savait pas comment l’approcher. Elle n’avait pas envie de lui sauter dessus et de le faire fuir, mais d’un autre côté il fallait bien qu’elle lui fasse comprendre. Que le jeu était marrant ! Il fallait l’approcher sans l’approcher. Elle se demandait encore comment elle allait faire mais elle le ferait. Ils avaient le temps et elle comptait bien le mettre à profit.
Elle l’entraina s’assoir sur un banc présent plus loin dans la Roseraie et elle s’y assit le regardant ensuite.





[Pas de soucis comme je t'ai dit. Finalement je me rattraperai encore au prochain XD]
Revenir en haut Aller en bas

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] 830772sa
Warren Bathory

Warren Bathory

Messages : 93
Date d'arrivée : 17/05/2010

~ Ame de l'occupant ~
¤ Age réel: 1172 années.
¤ Métier: Professeur d'Histoire-Géographie.
¤ Connaissances
:

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] Vide
MessageSujet: Re: Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren]   Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] EmptyMer 23 Juin - 22:17

Un sourire vint illuminer le visage de la belle Sybiline des suites de la question de Warren, alors, par automatisme, ses yeux aux couleurs de l'océan vinrent se poser dans ceux de l'Infant. Le sourire de la demoiselle étira ses lèvres tandis qu'elle s'approchait. Était-il si beau parleur que cela ? Sans qu'il ne s'en rende compte, peut-être, le mystère planant autour du rouquin devait être distrayant et surtout attractif. Sans doute avait-il un certain charme pour qu'elle passe son temps à lui sourire ; à moins qu'elle ne fasse que le séduire par de tels stratagèmes. Peut-être bien, en effet, et comment était-il censé réagir face à ceci ? Amusé, sans doute, tout comme elle, car il n'y avait finalement qu'un jeu entre les deux. Au fond, toutes ces questions posées, ces remarques plus ou moins acerbes formulées n'avaient pas lieu d'être, elles étaient purement décoratives, sans aucun but, là pour camoufler vainement la scène sur laquelle l'un et l'autre se représentaient mutuellement. Même s'il était âgé, ayant ainsi acquis une certaine expérience, Warren se voyait face à la Professeur de théâtre, tout de même. Le jeu était donc loin d'être des plus aisés, il avait un maître face à lui, mais loin de lui l'idée d'abandonner si vite. L'Infant était du genre tête de mule, sous ses airs las, il était borné et lorsque quelque chose intéressait Warren, il ne le laissait pas filer si facilement, en règle générale. Peut-être était-ce pour cette raison qu'il avait accepté la balade en compagnie de sa collègue.

La voix de la belle brune se fit entendre de nouveau, amenant un faible sourire aux lèvres de Warren. Certes, il n'aimait pas les questions, mais il parvenait à faire certaines distinctions à ce propos, ce que la belle ne faisait pas, ou ce qu'elle soulignait afin de l'agacer sans raison. Raté, il en fallait plus au vampire pour qu'il s'emporte, beaucoup plus. De plus, l'endroit ne s'y prêtait pas véritablement. En effet, dans un pareil environnement, il lui était simple de faire abstraction des alentours, si ceux-ci ne lui convenaient pas, afin de se concentrer uniquement sur les fleurs l'encerclant de toute part. Alors qu'elle venait tout juste de faire sa remarque, Sybiline enchaînait en poursuivant le fil de sa pensée. Comment souhaitaient-ils faire connaissance ? Excellente question, après tout il n'avait fait que suggérer l'idée, le fait qu'elle accepte ou non ne lui avait pas effleuré l'esprit et quelque part, c'était même dommage qu'elle ait accepté : il devait maintenant réfléchir à ce qui allait suivre, rien de bien aisé pour un asocial tel que lui. Un soupir tenta de s'échapper du thorax de l'Infant mais il fut délibérément retenu entre les lèvres closes du Vampire, surpris de sentir soudainement les doigts glacés de sa collègue sur son bras. Rapidement, l'Infant se laissa guider un peu plus loin dans la Roseraie par la demoiselle à ses côtés.

Où l'emmenait-elle, maintenant ? A ses yeux, la balade était-elle déjà terminée alors même qu'elle avait tout juste durée quelques minutes ? Sans qu'il ne sache où elle l'emmenait, Warren se laissa guider par sa collègue au milieu de la Roseraie. Si, pendant tout le trajet, elle semblait le fixer intensément, le vampire quant à lui, observait les alentours, aussi bien les fleurs que la structure en elle-même de la Roseraie. Les pas ralentirent peu à peu et finalement, l'un et l'autre finirent par s'arrêter ; implicitement, Sybiline incita Warren à prendre place sur le banc qui stagnait là, et lui montra même l'exemple. L'ennui, c'était que le vampire n'était pas franchement tenté par l'idée de s'assoir et d'observer les fleurs épanouies sous un ciel qui commençait à s'assombrir lentement. Observer les fleurs, oui, mais pas en demeurant assis ; après tout il venait de passer une journée entière à rester immobile sur une chaise, déblatérant l'histoire de l'Europe avec une passion sans pareille. Non, jusque dans son travail, Warren était las, pourtant il s'en contentait, il avait toujours vécu avec cette même lassitude, par conséquent il parvenait à se faire une raison, et à s'y habituer presque. Certes, il aimait aussi être occupé et ne pas avoir besoin de penser à quoique ce soit. Néanmoins, ces moments étaient extrêmement rares pour ne pas dire inexistants. L'Infant s'approcha tout de même du banc et y posa son pied, tout en ayant les mains dans les poches. Il fixait ainsi sa chaussure avant de déporter sensiblement son regard verdâtre sur le minois de sa collègue, esquissant alors un faible sourire avant de relever le nez vers le ciel.

" Pour en revenir au sujet des questions, vous n'avez pas tort... Disons que je les aime et ne les aime pas quand ça me chante. Pour ce qui est de la méthode à employer afin de faire connaissance... Je vous laisse le choix, honneur aux dames, n'est-il pas ? "

Le sourire du vampire se marqua un peu plus un instant, un court instant avant qu'il ne détourne de nouveau son regard et ancre derechef son masque inexpressif sur son visage. L'Infant rabattit son pied au sol et fit quelques pas afin de se mettre à côté de sa collègue, tout en restant à proximité des roses. Le rouquin ne put cette fois-ci s'empêcher de céder à la tentation, ses doigts vinrent s'égarer sur un bouton de rose à demi éclos, le caressant de ses griffes acérées. Pourtant il ne soufra nullement. Les doigts du vampire longèrent la tige de la fleur, se mêlant ainsi au rosier et se heurtant parfois à quelques épines avides de l'écorcher et lui faire ainsi regretter ce qu'il envisageait de faire. Pourtant, ces faibles protections ne suffirent nullement à empêcher la rose d'être arrachée à son arbuste. Maintenant dans les mains du vampire, Warren s'attardait à retirer une à une les épines de la fleur, ornant fièrement la tige, avant de la taillader elle même. S'il ne se trompait pas et si le temps n'embrumait pas son esprit, le fait d'offrir à quelqu'un une rose à demi-ouverte était synonyme de timidité, ce qui était loin de correspondre aussi bien à l'un qu'à l'autre. L'attitude du vampire pourrait être considérée comme de la timidité, de par son mutisme, son éloignement naturel, ses paroles brèves et parfois sèches, pourtant il n'en était rien. Ce n'était pas de la timidité, simplement de la mauvaise volonté. Quant à la couleur, le rouge signifiaient la passion, le blanc la pureté, le jaune l'infidélité...

Ici, le hasard avait voulu que la rose soit blanche, tant qu'à contredire la situation dans son état, autant le faire dans sa couleur également. Depuis quand les vampires étaient-ils purs ? Un faible sourire vint étirer les lèvres de Warren alors que ses yeux à demi clos se posaient lentement et lascivement sur la silhouette de sa collègue. Aussi délicatement qu'il s'était occupé de la rose, l'Infant amena ses doigts à hauteur du menton de Sybiline afin de lui faire pencher sensiblement la tête en arrière ; puis, tout aussi doucement, il prit soin de caler la faible tige restante derrière l'oreille de sa collègue, s'aidant également de quelques unes de ses mèches de cheveux. Un sourire satisfait prit alors place sur le visage du rouquin tandis que ses doigts quittaient la place qu'ils occupaient sur le visage de la belle il y a peu. Ses mains se glissèrent de nouveau dans ses poches alors qu'il prenait un peu de recul. Finalement, ses paupières se fermèrent et le vampire fit un sourire bien plus naturel que d'ordinaire, allant jusqu'à dévoiler la blancheur de ses dents, cachant soigneusement ses canines, toutefois.

" Voilà un peu de clarté à tant de noirceur... "

Certes, la couleur de la rose tranchait avec l'être entier qui la supportait. La noirceur des cheveux de Sybiline ; son teint légèrement halé alors même qu'elle était vampire ; la couleur de ses lèvres ; celle de ses yeux, ou tout simplement ses vêtement. Sans ajouter de la couleur, cela éclairait le visage de sa collègue déjà fort agréable à regarder. Warren se détourna de nouveau et malgré la journée passée, il se décida tout de même à s'assoir sur le banc. Une fois encore son pied vint à se poser sur le bois, avant qu'il ne fasse volte-face pour finalement s'assoir sur le dossier. Le rouquin plia ses deux genoux avant d'y poser ses avant-bras, puis il joignit ses mains après en avoir glissé une brièvement entre ses mèches rousses. Le regard de l'Infant se porta alors sur les fleurs une fois encore, mais un peu plus loin qu'auparavant, semblant sans cesse découvrir le même paysage sans jamais s'en lasser. Étonnant, venant de sa part.
Revenir en haut Aller en bas

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] 695661mo
Sybiline Len

Sybiline Len

Messages : 151
Date d'arrivée : 07/05/2010

~ Ame de l'occupant ~
¤ Age réel: 298 ans
¤ Métier: Professeur de théatre
¤ Connaissances
:

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] Vide
MessageSujet: Re: Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren]   Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] EmptyMer 14 Juil - 1:18

Sybiline s’était assise sur le banc qu’elle avait choisi pour continuer de passer du temps avec ce bel inconnu. Ils étaient censés faire connaissance, elle se demandait comment ils allaient procéder alors qu’ils avaient tous les deux tendance à ne pas se dévoiler et d’ailleurs à ne pas forcément aimer faire connaissance. Mais justement c’était aussi ce qui était intéressant et qui pouvait en apprendre plus sur l’autre que simplement se décrire ou parler de soi-même. Et puis même sans rien dire il l’intéressait. Alors elle devait bien avouer que cela lui était clairement égal de savoir comment faire pour faire connaissance avec lui. Elle allait laisser le temps faire son affaire et voir comment cela allait se dérouler. L’expérience ne pouvait que l’intéresser de toute façon. Pour une fois qu’elle prenait le temps. Cela avait intérêt à porter quelques fruits. Parce que sinon il y avait de fortes chances qu’elle ne fasse plus jamais de la sorte et qu’elle reprenne l’habitude d’être directe et d’aller droit au but. Ca avait toujours porté ces fruits après tout tandis que cette méthode était innovante pour elle. Elle attendait de voir les conclusions de l’expérience. Ca allait peut-être se révéler très marrant voire même concluant. Le futur proche ou non lui dirait ce qu’il allait en être. Mais en attendant elle se permettait de l’observer à sa guise et à son aise ne le lâchant pas des yeux. Elle ne savait pas trop si elle avait arrêté de le regarder depuis qu’elle était avec lui. C’était d’ailleurs très surprenant. Elle aimait énormément le regarder et observer ses moindres faits et gestes. Elle ne comprenait d’ailleurs pas vraiment sa fascination pour ce mec. Enfin fascination était peut-être un mot bien trop fort. Mais il avait quand même quelque chose de particulier qui lui donnait l’envie de ne pas détourner son regard de lui. Mais cela ne la dérangeait pas pour le moment. Après tout ça n’engageait strictement à rien. Et elle ne voyait pas pourquoi elle se priverait de regarder un être qui physiquement était très plaisant. Et puis il ne l’empêchait pas de le faire non plus donc elle n’allait doublement pas s’en priver.

Elle l’observa alors qu’il posa un pied sur le banc prévu à leur fessier. Mais elle s’en foutait des convenances. Elle n’était vraiment pas à ça près. Surtout au vu de sa position et de sa vie en tant que vampire et soumise à Lestat. Elle plongea son regard dans le sien quand il daigna la regarder à nouveau. Il aimait regarder cet endroit et ce qui les entourait. Enfin tant mieux si il aimait le lieu vu qu’elle l’avait amené ici dans ce but. Mais cela flattait son égo également qu’il la regarde. Surtout qu’elle aimait ses yeux et se plonger dedans. Mais elle n’essayait pas de les accaparer non plus. Si elle pouvait se plonger dedans elle le faisait simplement. Elle le regarda sourire et écouta ses paroles. Ainsi il la laissait decider de la manière avec laquelle ils allaient faire connaissance. Façon détournée de ne pas réfléchir en prenant l’honneur aux Dames. Personnellement elle n’avait pas envie de commencer une conversation avec les stupides questions des goûts et des couleurs. Elle voulait le connaitre dans sa façon d’être, de penser, de voir les choses. Pas du tout ce qu’il aimait manger le matin. Qu’est ce qu’elle pouvait bien s’en foutre de ça. Elle se demandait comment les humains pouvaient s’amuser à connaitre tous ces détails inutiles. Enfin c’est vrai qu’eux s’encombraient de repas et de sorties au restaurant. Quelle plaie. Elle elle ne voulait généralement que deux choses des hommes : Leur sang ou des moments intimes. Excepté pour un mais dont elle ne pouvait finalement rien avoir car c’est lui qui décidait.
L’Infant sourit plus avant de faire disparaitre de nouveau cet étirement qui se faisait rare mais qui avait lui aussi un certain charme. Elle le regarda se mouvoir sans s’éloigner d’elle mais sans pour autant faire un rapprochement concret. Elle le regarda s’intéresser à une rose qu’il se mit à nettoyer en quelque sorte. Elle l’observa faire. Certes la timidité aurait peu être une interprétation de son comportement, mais elle ne l’avait jamais pensé. Il n’était pas du tout comme les timides. Il n’essayait nullement d’échapper au contact visuel. Il pouvait juste se désintéresser complètement d’elle un instant pour passer à tout autre chose. Etonnamment ça ne la vexait pas du tout mais ça l’attirait justement. Elle avait toujours pu faire ce qu’elle voulait des mecs et pour une fois un, qui ne semblait pas du tout réfractaire à son charme, ne lui sautait pas du tout dessus. Elle allait jouer un peu avec lui et voir ce qu’il en était réellement. Même si elle avait déjà l’impression qu’il était sincère en ce moment et qu’il ne jouait nullement avec elle. Elle ne comptait pas le tromper forcément et le manipuler. Elle voulait juste voir un peu ce que tout ce mélange de personnalité donnerait.
La suite fut surprenante. Tant la place où atterrit la rose que la douceur que l’Infant utilisait. Elle n’avait l’habitude ni de l’un ni de l’autre. Elle le regarda pendant qu’il agissait et elle le regarda alors s’éloigner un peu. Même son sourire était différent. Elle ne comprenait pas pourquoi il était ocmme ça avec elle. Le côté intéressant laissait aussi place à de la surprise bien que clairement dissimulée évidemment. Elle gardait ses petites interrogations pour elle. Un homme restait un homme même s’il pouvait montrer de la douceur. Elle ne put se retenir de sourire en coin aux paroles. Oh oui elle n’était que noirceur et la rose tranchait clairement avec sa personnalité et même son physique. Elle n’était plus pure depuis très longtemps maintenant. Il décida finalement de venir s’assoir près d’elle bien que pas au même niveau et elle l’observa alors qu’il se contempla de nouveau dans les roses éparpillées tout autour d’eux. Elle n’avait nullement enlevé la rose dans ses cheveux et ne comptait pas l’enlever même si elle ne lui correspondait pas du tout. Elle l’observa encore un moment avant de briser le silence.


«Vous êtes surprenant comme Etre masculin et pourtant j’en ai connu énormément.»

Elle se leva à son tour et marcha un peu pour venir lentement se mettre devant lui sans pour autant l’empêcher d’observer les alentours autour d’eux qu’il semblait particulièrement beaucoup apprécier. Elle voyait bien un Infant en lui. Il avait beaucoup plus de caractéristiques vampiriques et pourtant il avait un côté humain qu’un vampire n’avait plus et qui se dissimulait de manière naturelle en l’Infant. Elle ne savait pas l’expliquer concrètement mais rare était les vampires qui pouvaient être doux sans arrières pensées. Peut-être en avait-il. C’était toujours probable. Et pourtant il semblait ailleurs. A la fois présent et ailleurs. Il était un être ambivalent. Et c’était en ça qu’il restait un Infant et c’était sûrement ça qui l’intriguait et l’attirait. Il était à la fois attiré par elle et à la fois très éloigné. Il semblait gentil et doux et à la fois indifférent et totalement froid. Et le plus intéressant c’était que tout ça semblait s’agencer avec un naturel surprenant. Autant de contradictions bien assemblées. Elle se remit à marcher un peu et elle laissa sa main se balader parmi les roses caressant leurs pétales. Pour une fois elle n’arrivait pas à haïr un homme et cela la dérangeait. Elle regarda une rose qui passait sous sa main. Pourquoi échappait-il à la règle ? Il n’était qu’un homme. ET elle elle était là à s’intéresser à lui et à vouloir en savoir plus. Pourquoi faire ? Il fallait qu’elle se reprenne et qu’elle ne se laisse pas trop aller. Cela ne servait à rien de s’attacher aux gens. Elle n’avait besoin de personnes et elle était seule et comptait bien le rester. Elle n’avait qu’un objectif. Il fallait qu’elle s’en tienne. Certes cet homme était différent mais et alors ? Au final et au fond de lui il était sûrement comme tous les hommes. En quoi serait-il différent ?

Elle arracha violemment la fleur qu’elle caressait ayant serrer ses épines dans sa main qui vinrent érafler celle-ci et laissant des traces rouges se dessiner sur sa main qu’elle lécha en souriant profitant de son propre sang. Cette odeur titilla ses papilles même si c’était le sien. Mais les faibles plaies se refermèrent rapidement et elle garda la rose arrachée avec violence dans sa main avant de revenir vers l’Infant s’approchant de lui et venant poser ses mains sur ses genoux, dont une tenait toujours la rose. Elle lui sourit et posa un coude sur un de ses genoux et vient appuyer son menton sur la main qui surplombait le coude en question. Cette position le rapprochait considérablement de lui. Elle s’était quelque peu approprié son espace. C’était le but recherché. Elle voulait voir sa réaction face à cette proximité. Elle vient placer la rose doucement sous son nez et respira son odeur tout en fixant cet homme devant elle. Elle le regarda encore un moment puis sa voix s’échappa tel un murmure.


«A quoi pensez-vous ?”»

Elle ne savait pas du tout s’Il allait lui répondre lui qui n’aimait pas se dévoiler. Mais elle avait envie d’avoir ses pensées qui accompagnaient ses actes. Car malgré tout, elle ne savait pas du tout ce qu’il pensait. Elle ne savait pas comment il voyait la situation, comment il percevait les choses. Et ça l’intéressait. Elle n’en oubliait pas que ce n’était qu’un être détestable comme tous les hommes. Mais le désir de le connaitre restait bien présent quoi qu’elle fasse pour essayer de l’apaiser ou de le faire partir. Quoi qu’en avait-elle vraiment envie au fond ?


Revenir en haut Aller en bas

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] 830772sa
Warren Bathory

Warren Bathory

Messages : 93
Date d'arrivée : 17/05/2010

~ Ame de l'occupant ~
¤ Age réel: 1172 années.
¤ Métier: Professeur d'Histoire-Géographie.
¤ Connaissances
:

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] Vide
MessageSujet: Re: Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren]   Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] EmptyVen 16 Juil - 0:28

" Il y a des yeux qui reçoivent la lumière et il y a des yeux qui la donnent. "

Warren avait lu cette phrase quelque part sans parvenir à en retrouver l'origine ; tout ce qu'il savait c'est qu'elle était issue d'un homme du nom de Paul Claudel, et qu'elle l'avait plus ou moins marqué puisque cette phrase lui revenait soudainement, en ce moment. Dans le même genre, quelques vers lui revenaient également en mémoire, toujours avec ce rapport aux yeux, mais un peu trop romantique toutefois pour qu'il y attache une quelconque importance. S'il pensait ainsi autant, c'est sans nul doute parce que sa chère et tendre collègue n'avait de cesse de l'observer dès qu'elle en avait l'occasion. D'un autre côté, qui était-il pour s'en plaindre alors qu'il saisissait lui-même l'occasion dès qu'elle se présentait ? En quelques instants simplement, Warren avait été en mesure de détailler les yeux de la belle Sybiline, par conséquent il les avait maintenant parfaitement en mémoire, à un point tel qu'il n'avait plus nécessairement besoin de s'y attarder de nouveau, tant il en voyait encore la lueur malicieuse qui y était imprégnée ainsi que les reflets et variantes qui régnaient au sein de cette pupille azurée, aussi claire et cristalline que l'eau la plus pure qui puisse exister. Amusant qu'une telle pureté se détache du regard d'une Vampire. Amusement, ou peut-être pur gâchis, tout dépend du point de vue pris. Quoiqu'il en soit, Warren venait à se demander pourquoi la belle s'attardait tant sur lui. Cherchait-elle à décrypter chacun de ses actes, tentant de percer ses pensées et ses songes en l'observant continuellement ? Quand bien même elle passerait autant de temps à le fixer ainsi, sans nul doute, la vampire aurait du mal à le comprendre. L'Infant n'avait pas pour principe de se confier, au-delà de ceci, il ne montrait aucune émotion ou alors, les plus bénignes seulement, ce qui était purement inutile. Sans doute faudrait-il se trouver dans son crâne pour le comprendre au moins partiellement.

Alors que le vampire avait placé délicatement la rose au sein de la chevelure d'ébène de la belle, cette dernière l'avait fixé avec une relative attention, peut-être était-elle surprise d'un tel revirement de situation. Après tout, Warren n'avait montré aucun signe d'attachement jusqu'à maintenant, c'était la un tout premier, aussi faible soit-il. Toutefois aux yeux de l'Infant, c'était bien peu de choses. Aucune arrière pensée n'avait traversé son esprit aliéné lorsqu'il avait délicatement placé la rose dans les cheveux de Sybiline. Une simple envie qui l'avait parcouru et qui avait, un temps, guidé ses actes. Les paroles qu'il eut toutefois à la suite firent sourire la demoiselle ; acquiesçait-elle à ses propos ? Oui, sans nul doute Sybiline n'était que noirceur, aussi bien physiquement que psychologiquement, sans doute, et la rose blanche tranchait considérablement avec tout ceci. Comme à son habitude maintenant, et peut-être même par réflexe, le professeur de théâtre aux côtés de l'Infant se mit à l'observer alors qu'il prenait enfin place sur le banc. Tandis que le silence s'était réinstallé à la suite des paroles de Warren, la belle se décida à le briser en quelques mots. Paroles qui sonnèrent curieusement à l'oreille du vampire. Ainsi, il était selon elle un être surprenant ? En soi, il n'était pas plus perturbé que cela, mais le fait qu'elle le trouve surprenant pour un "être masculin", attisait faiblement sa curiosité. Trop faiblement cependant pour qu'il s'attarde sur pareil détail, par conséquent le rouquin se contenta de sourire pour toute réponse. Bien vite pourtant, il échappa un léger ricanement alors qu'elle concluait merveilleusement sa phrase. Elle avait connu beaucoup d'hommes, devait-il comprendre par là qu'elle avait plusieurs années derrière elle, ou qu'elle ne se souciait que bien peu des mœurs et collectionnait les hommes ? Là encore, peu lui importait à partir du moment où il n'entrait pas dans cette banale et désuète collection. Warren se refusait à être rangé avec les autres, malgré son masque de froideur omniprésent, capable de démentir ce point.

Le léger rire du vampire lui passa aussi rapidement qu'il fut venu et le silence retomba alors, puisque Sybiline n'avait plus de commentaires à formuler. Nombre de fois, le silence entre lui et une femme quelconque était signe de gêne ou de malaise... Pour la femme en question tout du moins. Pour l'Infant, le silence était un véritable langage et ses nombreuses années lui avaient appris à l'apprécier de plus en plus. Ici, le silence n'était nullement pesant et ni l'un, ni l'autre ne ressentait le besoin de parler. Sans doute étions-nous encore loin de la compréhension totale entre ces deux êtres, néanmoins, Warren appréciait le respect qu'avait sa collègue pour le mutisme qu'elle pouvait avoir. Alors qu'il s'était assis depuis peu, voilà que la belle aux cheveux sombres se redressait, marchant quelques pas avant de se placer devant lui, l'incitant presque à se détacher de l'environnement qu'il aimait tant à observer. Toutefois, si l'Infant n'avait pas souhaité observer sa collègue, le choix lui aurait été laissé car elle était loin d'obstruer entièrement son champ de vision. Que pouvait-elle bien faire, fluette comme elle était ? Là encore, ses yeux étaient rivés sur lui et tout naturellement, ils venaient se heurter aux émeraudes du Vampire, les détaillant sans cesse sans sembler s'en lasser. Un long moment, Sybiline sembla songeuse et tout comme elle vis-à-vis de lui, Warren était bien incapable de décrypter les moindres pensées de la demoiselle. Il la voyait simplement en plein questionnements, plongée bien loin dans ses pensées et semblant l'oublier presque. Certes, ses yeux étaient posés sur lui mais le vampire n'avait pas vraiment l'impression d'être observé. La belle brune n'observait finalement que le vide. Puis la mécanique se remit lentement en marche, Sybiline enchaîna plusieurs pas à nouveau et s'approcha des roses de part et d'autre du chemin central, y égarant élégamment ses doigts graciles. Plutôt que de s'intéresser au paysage qu'il avait déjà détaillé à plusieurs reprises, Warren prit soin de suivre la silhouette sombre des yeux, s'attardant sur sa façon de marcher, sur les courbes gracieuses de son corps et enfin, sur la douceur qui se dégageait des caresses qu'elle offrait aux fleurs.

Un instant alors, le vampire sembla voir une toute autre Sybiline, anormalement songeuse, presque tiraillées par des souffrances nombreuses qu'elle parvenait à terrer prodigieusement d'ordinaire. Refusant de les dévoiler, la belle les cachait derrière un masque et une attitude provocante. Vampire peut-être, mais femme avant tout. Ce masque trompeur revint pourtant rapidement, avalant brutalement l'innocence apparente, et une rose se brisa. Violemment arrachée au rosier sur lequel elle était jalousement ancrée, la fleur fut sans doute elle-même surprise par un tel revirement de situation. Si les pétales furent délicatement caressés, voilà que maintenant les fibres de sa tige se détachaient une à une dans un déchirement brutal. Divine torture qu'une splendide créature infligée à une rose élégante. Sans se soucier des épines de cette fleur aux attraits certains, la vampire referma sa main et sa peau se déchira alors, laissant couler un mince filet de sang qui fut tout juste visible aux yeux de Warren. Bien peu visible, certes, toutefois une douce fragrance lui parvint rapidement, amoindrissant considérablement sa pupille, laissant ainsi le vert inonder l'iris. Le vampire aurait peut-être pu se calmer s'il y avait simplement songé, s'il avait cherché à se convaincre qu'un mensonge lui serait plus profitable que la cruelle réalité. Toutefois il la vit lécher son propre sang, asséchant presque immédiatement sa gorge et tendant certains de ses nerfs. Ainsi les mains du rouquin se raidirent soudainement, en venant presque à trembler alors qu'il ne parvenait pas à détourner son regard de cette douce vision. Les épines ont beau être nombreuses et tranchantes, leur petite taille ne peut pas entraîner grande blessure, si bien que par chance, les plaies de la belle brune se refermèrent aussi rapidement qu'elles apparurent, permettant doucement à Warren de reprendre le contrôle de lui-même. Sybiline sembla observer la rose un moment avant de rebrousser chemin, retournant ainsi tout près de son collègue qui avait au moins réussit à détendre ses muscles.

Lascivement et alors qu'il la suivait encore des yeux, en venant presque à oublier le paysage qu'il appréciait tant, la belle posa ses mains sur les genoux du vampire avant de sourire, puis elle changea aussitôt de position. Un coude vint alors se poser sur le genoux de l'Infant et la tête de la belle s'appuya sur sa main redressée. Elle souriait, et même si en cet instant il avait été aveugle, Warren aurait été en mesure d'affirmer qu'elle arborait un tel rictus. Il ne pouvait en être autrement, elle se jouait de lui, et il demeurait là, immobile, inconscient peut-être. Dans une telle position, son corps se cambra joliment, bien que le geste ne soit que limité, mais ainsi, son visage était bien plus près. Qui plus est, ainsi installée, elle l'empêchait de trouver toute échappatoire. Cherchait-elle à le tester ? Sans avoir demandé un seul instant si elle était autorisée à s'approcher ainsi de lui, la belle s'était permise d'entraver les barrières naturelles du bel Infant. Qu'à cela ne tienne, il n'avait pas pour habitude de se laisser faire, un peu plus encore maintenant qu'il parvenait à cerner un tant soit peu le caractère de la belle. Ainsi, face à tant de proximité, Warren se contenta de rester de marbre, il ne se résigna nullement à commenter et parvint même à s'en amuser. D'un geste sensuel, Sybiline porta la rose tout près de son nez et en sentit son doux parfum sans le lâcher pourtant des yeux. Tel un verre de cristal chutant inexorablement au sol, le silence se brisa en un murmure délicatement suave que le vampire ne put qu'apprécier. Un maigre sourire étira alors les lèvres du vampire face à une énième question de sa part. A quoi pensait-il ? Tellement de choses, il pensait à tout et à rien, ou tout du moins il s'en persuadait. Des poèmes traversaient son esprit tortueux, des pulsions le malmenaient et parvenaient à le manipuler élégamment. Quelques brides de phrases semblaient se dessiner mais ne parvenaient pas à franchir la barrière de ses lèvres closes, des gestuelles venaient alors compenser faiblement le tout. Incompréhensible jusque dans ses songes et ses idées, tel était Warren.

" Vous me proposez votre aide. Vous êtes calme, agréable et élégante. Vous m'amenez en un lieu idyllique. Faîtes vous ceci à chacun des malheureux venant à se perdre en ces lieux ? "

Telles étaient les pensées actuelles de Warren, aussi simples soient-elles. Mais, comme bien des questions qu'il s'aventurait à poser, il n'avait finalement que faire de la réponse qu'elle pourrait bien lui donner. Simple curiosité excessive et malsaine de sa part. Lui demander quelles étaient ses pensées... Était-ce là sa façon de faire connaissance ? Malgré tout ceci, le vampire avait apporté une réponse, il avait fait l'effort de rétorquer à une nouvelle interrogation de Sybiline sans même se compliquer l'existence plus qu'il ne le fallait. Quelque part, elle avait réussi à le débrider quelque peu, si bien que Warren était un peu moins réfractaire à cette curiosité parfois maladive. Par conséquent, il offrait à la belle brune une certaine liberté que d'autres n'avaient pas nécessairement. Se prenant partiellement au jeu, le vampire se pencha faiblement vers sa collègue, appuyant ses coudes sur ses cuisses sans pour autant empiéter sur l'espace qu'occupait Sybiline. Lascivement, le visage du rouquin parvint à peu près à la hauteur de celui de sa collègue alors qu'il souriait faiblement. Ses yeux, redevenus maintenant comme avant, se heurtèrent à ceux de la vampire alors que doucement, encore plus qu'à son habitude, Warren se décidait à poser une nouvelle question, s'intéressant ainsi un peu à la demoiselle qu'il avait tout près de lui. Un souffle brûlant, par rapport à la température de sa peau, vint s'égarer sur les lèvres de sa collègue alors qu'il n'était qu'à quelques petits centimètres de son visage.

" Et qu'en est-il de vous, Sybiline ? "

Nouveau sourire, dévoilant cette fois ses dents parfaitement alignées. Warren resta dans cette position quelques instants, quelques courts instant avant de se redresser. Il en profita pour réajuster l'écharpe qu'il portait autour du cou avant de s'étirer un peu. Ses doigts élancés vinrent alors se heurter à ses mèches rousses, les rabattant toutes, sans exceptions, à l'arrière de son crâne, dévoilant ainsi une rangée de sept croix gravées sur le front du vampire. Les yeux fermés ainsi qu'un air las et lointain en guise de masque, le vampire demeura ainsi un moment avant de se détendre derechef. Ses mains vinrent se poser de part et d'autre de son corps, empoignant paresseusement le dossier sur lequel il était assis, tandis que ses mèches reprenaient leur position naturelle sans qu'il n'ait à intervenir. Un léger sourire aux lèvres, Warren observa encore sa collègue avant de se mettre à bouger un peu la jambe sur laquelle elle avait posé son coude. Dans le simple but de l'agacer un tant soit peu, le vampire se mettait à agiter nerveusement sa jambe, n'exagérant toutefois rien et atténuant ses soubresauts nerveux.
Revenir en haut Aller en bas

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] 695661mo
Sybiline Len

Sybiline Len

Messages : 151
Date d'arrivée : 07/05/2010

~ Ame de l'occupant ~
¤ Age réel: 298 ans
¤ Métier: Professeur de théatre
¤ Connaissances
:

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] Vide
MessageSujet: Re: Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren]   Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] EmptyLun 19 Juil - 16:25

Elle aurait aimé que ce ne soit non une rose qui soit dans sa main, mais plus un Lys. Un magnifique lys aux couleurs vives et rayonnantes. Un lys dont elle aurait pu faire subir le même sort que sa propre vie. Et oui elle était un lys, elle était Lys. Cette fleur qui vivait parmi les siens et dont la vie offrait toutes les plus belles choses qui soient. Et soudainement sa vie fut arrachée tout comme elle venait d’arracher la vie de cette chère fleur sans qu’elle n’ait rien demandé. La vie n’était-elle pas injuste ? Son cœur était désormais mort tout comme cette fleur qui ne tarderait pas à se faner après avoir vainement tenté de survivre. Elle avait essayé elle aussi en se raccrochant à un fantôme. Que c’était stupide. Et pourtant elle s’y accrochait encore. Elle ne faisait plus vraiment partie de la vie, elle ne faisait plus partie que de la mort, et pourtant elle devait encore subir les méfaits de la vie. Quel triste sort que d’être une Mordue quand on avait jamais rien demandé. Un monstre au féminin qui s’accrochait désespérément à un être qui n’en avait rien à faire. Et au final qu’avait-elle d’autre ? Rien. Sa pseudo vie était vide, sans intérêt et inutile. A quoi servait-elle ? Quel était vraiment le but de l’avoir transformé ? Jouer avec elle ? Ce serait la vraie raison qu’elle n’en serait strictement pas étonnée. Elle survivait plus qu’elle ne vivait et elle le savait très bien. Mais elle continuait cependant à croire qu’elle dirigeait sa vie, qu’elle manipulait les hommes pour se venger et pour assoir sa dominance face à ce sexe qui se voulait écraser les femmes. Si elle ne faisait pas ça, autant qu’elle se suicide. Et pourtant c’était impensable pour elle. Elle n’était pas capable de mettre un terme à sa vie-mort. C’était d’ailleurs pour ça qu’elle était encore à actuellement. Une simple incapacité, faiblesse la faisait subir les méandres d’un amour haineux impossible. Elle se raccrochait à cette haine comme on se raccroche à la vie, pour y donner un sens, futile mais existant. Au fond, elle ne pouvait rien faire d’autres. Il était de toute façon bien plus facile de mettre un terme à sa vie que de continuer à vivre. Croyance populaire qui ne s’appliquait pas pour elle. Malgré sa souffrance, il était bien plus facile pour elle de se laisser vivre que de mettre un terme à tout ça. A croire qu’elle espérait peut-être encore. Pourtant il n’y avait plus aucune once d’humanité en elle. Elle avait oublié ce qu’était l’empathie ou même la tolérance. Elle fait et continuerait à faire ce qu’elle veut quand elle veut. C’était comme ça et pas autrement. Cela était surprenant de penser à son passé et de le comparer à ce qu’elle était devenue maintenant. Cela n’avait strictement plus rien à voir. Elle n’aurait pas survécu de toute façon en restant cette demoiselle naïve, timide et joviale. Il l’avait transformée en monstre, elle en était devenu un. Ce n’était pas beaucoup plus compliqué que ça.

La rose que cet homme avait placé dans ses cheveux n’avait pas bougée. Elle ne comptait pas forcément l’enlever. Pourquoi faire puisque c’était pour une fois un geste tendre qu’un homme lui offrait. Elle n’allait pas cracher dessus. Même si en contre partie cela la faisait se poser des questions sur les motivations. Mais en ce moment, elle était quelque peu plongée dans un regard d’un vert incroyablement envoûtant qui n’étaient plus aussi loin d’elle. Elle avait bien réduit la distance entre eux deux en prenant la position ainsi appuyée sur son genou. Elle sourit un peu plus laissant la rose qu’elle tenait se balader sur ses propres lèvres : il était vraiment surprenant. Soit il avait une grande maîtrise de lui-même pour cacher l’effet qu’elle pouvait habituellement faire sur un homme, soit il n’était nullement attiré par elle, mais ça elle avait un peu de mal à le croire vu l’évolution de la situation depuis qu’elle avait été lui parler. Et puis, sans se vanter, elle avait énormément de succès auprès des hommes pour plusieurs raisons : elle était belle, c’était accentué par le fait qu’elle était un vampire, elle le savait et elle jouait clairement avec ses atouts féminins. Et à moins qu’elle ne se trompe vraiment, il n’était pas le genre d’homme à être attiré par les hommes, du moins pas uniquement. Tout ceci rendait la situation très intéressante. Il ne lui avait pas sauté dessus, elle non plus, et en cet instant il partageait quelque chose qu’elle n’avait plus connu depuis très longtemps. Elle le traduisait en jeu, en test, mais au fond d’elle, c’était bien plus sincère que ça. Qu’elle couche avec lui ou non, elle voulait le connaitre, sonder ce mur implacable de détachement. C’était bien étrange de sa part de vouloir prioritairement ça. Elle désirait bien sûr en faire son dessert, mais ce n’était pas ce qu’elle désirait le plus.

La voix sensuel et viril de cet homme s’échappa de ses lèvres quand il répondit à sa question. Elle en avait presque oublié qu’elle avait posé cette question tellement elle ne s’attendait pas forcément à ce qu’il réponde et parce qu’entre eux deux c’était établi un début de relation basé sur l’observation mutuelle et le silence rempli d’interrogations sans réponses. Ce n’était nullement pesant, c’était très simplement particulièrement agréable et cela titillait. Elle ne put que sourire amusée et en coin, à la fois, à la réponse et la question offertes par cet Infant. Ainsi c’était à ça qu’il pensait, sur elle ? Intéressant. Mais ce qui était encore plus intéressant, c’est qu’il lui avait répondu. Pour une fois, ce n’était pas du tout une réponse rapide, courte et qui n’offrait aucune réponse. Elle avait une réponse claire et précise. Commençait-il à accepter petit à petit de se dévoiler ? Tant mieux pour elle. Après tout c’était ce qu’elle voulait.


«A votre avis ?»

Voici les uniques paroles qui sortirent de sa bouche à la question. Elle aurait aimé qu’il réponde lui-même à la question. Croyait-il qu’elle était ainsi avec tous les hommes ? Comment la voyait-il vraiment ? Elle aurait vraiment aimé qu’il parle davantage à ce niveau là car elle savait que cela aurait été très intéressant de savoir comment il la percevait, comment il croyait qu’elle était en réalité. Car elle savait très bien qu’il n’était pas leurré par son comportement. Elle ne se dévoilait pas entièrement et ce n’était pas du tout compliqué à comprendre. Pourquoi le ferait-elle ? C’était la découverte de l’autre qui rendait ce petit jeu passionnant. Ils se dévoilaient et se cachaient tous les deux. Au final qui en saurait le plus sur l’autre ? Arriverait-il au même point de connaissance ? Allez savoir… C’était un nouveau jeu qu’elle ne maitrisait pas le moins du monde. Elle maitrisait certes le camouflage de la personne qu’elle était réellement. Cela faisant tellement de siècle maintenant… Mais elle ne jouait jamais à connaitre l’autre, à le tester, à chercher à le connaitre par un biais bien différent des simples questions banales et profondément humaines.
Un nouveau rapprochement se fit mais ici engendré par l’Infant. Elle n’avait elle toujours pas bougé et lui venait de subtilement bouger les rapprochant davantage. Elle baissa quelque peu la rose qui s’était perdue sur ses lèvres souriant de pouvoir se plonger si intensément dans son regard qui n’était qu’à quelques malheureux petits centimètres d’elle. Tout comme ses lèvres qui pouvaient presque toucher celles de cet homme. Et pourtant il ne se passa rien à part l’effleurement du souffle de l’Infant sur celles-ci qui venaient de poser une nouvelle question qui ne faisait que retourner sa propre question posée un peu plus tôt. Elle n’y répondit cependant pas tout de suite. Cette proximité entre eux était beaucoup trop amusante et attirante pour qu’elle ne se décide à la briser maintenant. Mais ce moment ne s’éternisa pas et l’Infant se redressa. Elle ne le quitta néanmoins pas des yeux. Les sept croix sur son front attirèrent son attention. Lui aussi portait des marques souhaitées, du moins elle le supposait, et qui ne disparaitront jamais tout comme la sienne sur son bras droit. Que cela pouvait-il bien signifier ? Peut-être arriverait-elle à le découvrir, peut-être pas du tout. Mais c’était un tatouage atypique. Et à quoi pouvait-il bien penser se perdant ainsi dans le lointain…

Elle fut surprise de sentir son coude et son visage subitement bouger alors qu’elle était en pleine réflexion. Elle sourit plus en coin et regarda l’Infant qui était en train de bouger sa jambe et ce sûrement exprès d'après l’air qu’il arborait. Ainsi il voulait la taquiner. Elle le laissa encore un peu faire avant de se redresser un peu s’appuyant sur ses cuisses masculines de ses deux mains se mettant à genoux sur le banc, replongeant dans son regard comme elle aimait tant le faire. Elle avait posé la fleur qu’elle tenait en main en cours de route ce qui lui permit de laisser glisser ses mains le long des cuisses de l’Infant, les faisant atterrir également sur le dossier du banc. Elle se retrouvait ainsi entre ses jambes le regardant en souriant clairement. Vu comme ça on aurait pu croire à une tentative de rapprochement dans un but clairement sensuel et censé briser toutes les frontières entre leurs deux corps. Elle aimait beaucoup jouer avec ça, c’était bien connu, du moins pour les hommes qu’elle avait côtoyé. Mais la différence entre d’habitude et actuellement, c’est qu’elle n’appliquait que des rapprochements sans aucun acte clair et précis de ce qu’elle voulait. Car certes elle était près de lui, très près de lui, mais pas une seule fois elle n’avait franchi cette fameuse barrière qui impliquait un baiser, un toucher particulier ou clairement demandeur d’une suite qui n’était en rien catholique. Tout se faisait subtilement, dans les limites du raisonnables, sans les franchir mais jouant clairement avec. Et pourtant, un autre but se cachait derrière se rapprochement. Il n’était pas du tout explicite. Elle l’observa un moment avant de laisser un murmure franchir ses lèvres.


«Vous êtes distant et attirant à la fois, loin de tout et pourtant étrangement proche. Vous êtes particulièrement ambivalent et de la manière la plus naturelle qui soit. Je me demande ce que vous pouvez encore cacher… »

Doucement elle vint poser sa main sur sa poitrine dévoilant très lentement le but pour lequel elle s’était mise ainsi tout en gardant cette ambiguïté traduisant un tout autre but. Et d’un geste bref, dénudé de violence mais avec la force nécessaire pour que rien ne vienne contrarier celui-ci, elle le poussa. Au vu de la surprise et de la force qu’elle mit, bien que nullement douloureuse, elle l’obligea à gentiment se retrouver couché dans l’herbe, après la petit chute qui le fit quitter le dossier du banc. Celui-ci n’était évidemment pas très haut et en tant qu’Infant, il n’avait sûrement pas du avoir bien mal de cet atterrissage forcé dans l’herbe savoureuse de la Roseraie. Elle sourit alors davantage, amusée et à la fois très taquine, plissant un rien les yeux, et appuya ses coudes sur le dossier du banc laissant son menton se nicher sur ses mains qui s’étaient entrecroisées et formant un léger plateau pour son menton. Elle le regarda un petit moment ainsi étalé dans l’herbe par ses soins avant de décider à s’expliquer.

«Apprenez qu’il ne faut jamais taquiner une femme, elle aura toujours le dessus à ce petit jeu. »

Elle ne put s’empêcher de laisser s’échapper un léger rire sincère mais de courte durée qui laissa de nouveau place à son sourire qui étirait si souvent ses lèvres. Depuis quand n’avait-elle pas ri ? Elle préférait ne pas y penser parce que cela en rajoutait à la nouveauté de l’effet qu’avait cet homme sur elle. Elle préférait se contenter de penser à lui et à ce qu’il était que sur elle et ce qu’elle faisait. Il faisait partie de cette race qu’elle détestait temps et pourtant en ce moment, c’était bien différent de ce qu’elle avait connu depuis presque trois siècles.
Elle le regarda encore un moment avant de décider qu’elle allait l’aider à se relever. Elle se mit alors debout sur le banc et d’un petit saut vampirique discret, elle se retrouva à côté de lui et lui tendit la main pour l’aider à se relever. Après tout elle l’avait juste taquiné un peu tout comme il avait fait avec elle-même si l’acte était quelque peu différent, mais elle s’était bien amusé. Ce qui n’était pas donné à tout le monde de dire qu’il l’amusait. Surtout un homme.



Revenir en haut Aller en bas

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] 830772sa
Warren Bathory

Warren Bathory

Messages : 93
Date d'arrivée : 17/05/2010

~ Ame de l'occupant ~
¤ Age réel: 1172 années.
¤ Métier: Professeur d'Histoire-Géographie.
¤ Connaissances
:

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] Vide
MessageSujet: Re: Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren]   Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] EmptyMer 21 Juil - 20:24

Un mot, un simple mot à son sujet. Si on lui avait demander de la résumer en un mot, ou d'expliquer ce qu'il avait vécu en cette journée, qu'aurait-il choisi ? Difficile à dire, sans doute aurait-il hésité longuement. Le lieu de leur rencontre peut-être ? A moins qu'il ne s'agisse de quelque chose la concernant. Une caractéristique toute particulière. Non, il avait plus simple. "Sourire", serait son mot. Il ne la connaissait pas assez pour savoir si elle avait toujours ce rictus aux lèvres ou s'il n'était qu'un privilégier. Une chose étant : lui souriait de temps à autre en sa compagnie, et c'était chose plutôt rare. Une énième fois alors, ses propos l'amusèrent et le vampire ne put que se délecter de l'étirement délicat des lèvres de la demoiselle. Un faible murmure parvint alors à franchir la barrière de ses lèvres, s'échappant dans les airs en laissant entendre une question. Quel était son avis sur la question qu'il venait de poser ? La réponse était délicate. Elle ne l'était pas en soi, c'était plutôt le chemin qu'il fallait parcourir pour y arriver qui l'était. En effet, Warren se devait de faire la différence entre la réponse réelle et celle qu'il aurait souhaité entendre, si, par hasard, elles s'avèraient être différentes. Le vampire ne donnait que rarement son avis sur de telles questions, la réponse, qu'elle soit juste ou fausse, pouvait en effet vexer la personne en face. Vexer une personne l'importait peu, encore et toujours, il vivait sans attaches par conséquent, abandonner une personne pour en retrouver une autre ne le dérangeait pas plus que cela. Toutefois, à force de se mettre les gens à dos, le vampire n'était pas à l'abri d'éventuels problèmes susceptibles de le ralentir dans ses chères habitudes. Là était bien son pire problème. Quitter sa lassitude maladive l'achèverait sans doute, il n'y avait bien qu'à elle qu'il était fidèle, revenant toujours la voir un jour ou l'autre.

Qu'importe. La question était autre et voilà qu'il s'égarait en se complaisant à se perdre dans son regard azuré. Son avis ne comptait pas vraiment, au fond, il ne voyait qu'une partie d'elle, que ce qu'elle voulait bien lui montrer, et il n'oubliait pas non plus qu'elle était professeur de théâtre. Au fond, c'était ce dernier point qui l'agaçait le plus. Le fait de ne pas savoir à qui il avait à faire. Sybiline, ou l'un des personnage qu'elle incarne. Lui-même peut parfois jouer un jeu, lui même trompe mais il n'aime pas être trompé. Warren était dans le doute, il se découvrait une nouvelle paranoïa sans importance toutefois. La langue du vampire claqua silencieusement à son palais. Il n'en savait rien, voilà pourquoi il s'aventurait à poser la question. Pour une fois, la question posée n'était pas rhétorique et il avait besoin de la réponse. Peut-être était-elle différente avec lui par rapport à ce qu'elle était au naturel. Auquel cas, pourquoi lui et pas un autre ? Et justement si tel était le cas, n'était-ce pas là la preuve parfaite d'un jeu délibéré ? Trop de questions pour une simple demoiselle qu'il ne reverrait peut-être plus. Pourquoi un tel intérêt pour elle ? Qu'avait-elle que les autres n'avaient pas ? Il arrivait à cerner les contours du personnages, certains points, ce qu'elle était en mesure de faire ou non ; mais en parallèle, il y avait d'autres points qu'il ignorait, comme le fait de savoir si chacun des pêcheurs s'exilant en ses lieux subissait ce bien doux châtiment de sa part. Ces questionnements à répétition n'avaient pas empêché Warren de poser une nouvelle question, simple : il se contentait de retourner l'interrogation qu'elle avait posé un peu plus tôt. Peut-être qu'avec ceci, il serait en mesure de la cerner un peu mieux. Peut-être qu'avec cela, il serait capable de donner son avis.

Sybiline prit son temps pour répondre, elle préféra s'égarer un peu plus dans ses yeux alors que le vampire se redressait. Un sourire s'afficha toutefois lorsqu'elle sentit les vibrations nées du mouvement de l'Infant. Elle les supporta un temps avant de se redresse également. Ses mains fines vinrent alors se poser sur ses cuisses, le rendant aussi immobile qu'une statue, animée cependant partiellement par quelques courants d'air ambitieux, curieux de s'engouffrer dans les mèches rousses du vampires. Tout en s'appuyant sur lui, la belle se mit à genoux sur le banc sans pour autant le quitter des yeux. C'en devenait presque malsain tant le jeu du regard entrait en scène. Aucun mot, aucun geste, l'agitation continuelle des pupilles de chacun semblait suffire à l'un comme à l'autre. Sybiline avait réussit à se débarrasser de la rose qu'elle avait en main entre temps, il lui était donc bien plus simple de laisser glisser ses mains le long des cuisses de l'Infant jusqu'à ce qu'elles s'accrochent au dossier du banc, imitant les mains de Warren. Ce dernier, d'ailleurs, restait parfaitement silencieux et gardait ses airs de statue par habitude. Les mains de la demoiselle avaient déclenché la naissance de frissons aux creux de ses reins, sensation désagréable qui pourtant, ne l'avait pas incité à changer de position, ni même à cligner des yeux seulement. Encore un sourire après quoi elle se décidait à parler une nouvelle fois. Elle lui avait demandé quelles étaient ses pensées précédemment et il lui avait répondu en la décrivant plus ou moins avant de lui retourner une question. Elle, elle pensait également à lui, ou plutôt à son comportement qui semblait être à la source de pas mal de questionnements. N'était-elle pas sans savoir que de tels propos n'aurait qu'un seul effet : flatter son égo déjà ô combien sur-dimensionné ?

Force est de constater qu'elle l'avait plutôt bien cerné pour une première rencontre, quoique tout un chacun était en mesure de voir ces traits chez Warren. Distant. Il ne cherchait pas le contact et trop de proximité pouvait le mettre mal à l'aise sans qu'il s'agisse pourtant là de timidité. Attirant de par son physique peut-être, et justement ce côté détaché qui, semble-t-il, avait des airs de défis pour certaines. Lointain parce qu'il n'éprouvait pas le besoin de se rapprocher de quelqu'un, aucun besoin de se confier, de faire part de ses émotions - fortement limitées -, ou de ses sentiments - presque absents -. Proche, parce que malgré tout ce petit manège visant à se détacher du monde dans lequel il vivait, son enveloppe charnelle y était inexorablement liée. Proche également parce qu'il était en mesure de décrire le moindre détail de l'environnement qui l'entourait lorsque, au moins, il se trouvait en un lieu plaisant. Tant de contradictions en un être et comme la demoiselle le disait elle-même, tout ceci s'enchevêtrait à merveille, lui donnant une attitude normale. Toutefois le vampire ne put que arquer un sourcil au "encore" employé. Que pouvait-il encore cacher ? Mais l'ennui était qu'il n'avait jamais cherché à cacher quoi que ce soit. Jamais Warren n'avait prévu d'être mystérieux à un tel point, il était lui-même et c'était peut-être le plus compliqué à comprendre. Il a un esprit à part, tortueux. Il pense trop ou ne pense pas. Mais il ne cache rien. Son mutisme ne cache rien si ce n'est son histoire qu'il juge inutile de raconter. A quoi bon déblatérer des siècles d'existence à une tiers personne, comme si pareils foutaises allaient être utiles pour comprendre un être. Ce peut être utile s'il y a un changement, mais le vampire est né comme ça. Il est né distant et muet. Pourtant à chaque mots prononcés par Sybiline, il n'avait fait que sourire. Elle l'amusait. Indubitablement.

Même si sa phrase n'était pas tournée de telle sorte qu'une question apparaisse clairement, Warren percevait implicitement une interrogation à son adresse. Pourtant, si la question n'avait pas été posée, c'est sans doute qu'elle ne portait pas grand espoir en une réponse aussi claire que la précédente. Et elle n'avait pas tout à fait tort non plus. Une main de la demoiselle vint alors se poser sur le torse de l'Infant sans que sa statue ne réagisse une fois encore. Un masque semblait s'être ancré sur son visage et désormais, plus aucune expression n'était en mesure de l'atteindre. Pourtant le masque se brisa brutalement lorsqu'elle le poussa. Les yeux du vampire s'ouvrirent un peu plus alors même qu'il ne l'avait pas souhaité, tandis que son corps basculait inexorablement dans le vide derrière lui. Un bruit étouffé marqua sa chute au sol alors que l'herbe verte et tendre de la roseraie plissait gracieusement sous son corps. L'Infant demeura abasourdi un moment puis adressa un regard à sa collègue, le sourire aux lèvres et les yeux imperceptiblement plissés. Voilà le retour de la malice. Sybiline prit alors une pose charmante et s'installa confortablement pour l'observer alors qu'il laissait sa tête se reposer contre le sol. De nouvelles paroles franchirent ses lèvres sur un air d'avertissement, à moins qu'il ne s'agisse là que de moquerie puisqu'il aurait dû s'y attendre. Pensait-elle qu'il allait s'avouer vaincu aussi facilement ? Warren pouvait se montrer joueur, mais il avait au moins l'avantage de ne pas contre-attaquer immédiatement. Sa vengeance viendrait un jour, peut-être. Les paupières du vampire recouvrirent alors lentement ses pupilles colorées tel un rideau s'abattant sur une scène à la fin d'un spectacle. Douce récompense que le rire cristallin de la belle aux cheveux d'ébène. Délicat, agréable... Une pureté anormale s'en extirpait et il sonnait délicieusement à l'oreille du rouquin. Peut-être parce qu'il n'était que bien rare. Après tout, c'était la première fois de la soirée qu'il l'entendait rire ainsi.

Un moment, le silence retomba. Warren avait le visage détendu, plus aucune expression n'était présente sur son visage mais c'était différent des moments où il se prenait pour une statue. Il semblait serein, loin des démons qu'il côtoie à longueur de temps. Peut-être sont-ce ces choses qu'on veut connaître en lui, qu'on veut découvrir et qu'on pense qu'il cache. Ces démons, ces pulsions dont il est esclave volontairement. Le pantin n'a pas de marionnettiste, il s'est émancipé lui-même d'une telle contrainte et erre maintenant seul, laissant ses ficelles trainer dans son dos. Alors que les brins d'herbe venaient caresser délicatement la peau d'albâtre du vampire, il perçut un faible mouvement devant lui, puis un bruit bien plus proche, l'obligeant à rouvrir les yeux lentement, et seulement à demi. Ses yeux se perdirent alors sur la silhouette de sa collègue qui lui tendait dorénavant la main. La sieste était terminée, semble-t-il. Les yeux de l'Infant s'égarèrent alors sur cette main tendue. Vengeance. Il aurait pu s'en emparer et la faire basculer à ses côtés, c'eut été facile. Peut-être ne s'y serait-elle pas même attendu... Pourtant il ne le fit pas, les gamineries n'étaient pas pour lui et il ne s'abaissait pas à un geste tel que celui-ci. En silence et sans s'emparer de la main de la belle, Warren se releva mécaniquement avant de se dresser de toute sa hauteur devant la demoiselle. Sa silhouette sombre eut l'air de tanguer de loin, mais elle se courba finalement en avant alors que la main droite du vampire s'emparait de celle de la demoiselle. Ses doigts glacés se fermèrent alors doucement sur la main fine de la belle avant de la porter fictivement à ses lèvres, la relâchant peu après en se redressant. Toujours à demi-clos, les yeux de l'Infant se posèrent dans ceux de sa collègue alors qu'un maigre sourire étirait ses lèvres. Les lèvres du vampire s'entrouvrirent alors en laissant échapper un faible murmure.

" Je tâcherai d'apprendre vite en ce cas, Miss. En ce qui concerne vos pensées, je ne puis vous dire grand chose. Je ne saurais vous cacher quoi que ce soit... "

Nouveau sourire qui se voulait peut-être charmeur. Warren observa de nouveau les environs un moment avant de faire quelques pas, rejoignant le banc avant de s'y adosser partiellement. Ses bras se croisèrent alors sur son torse finement dessiné, alors que ses yeux se perdaient sur la silhouette agréable de sa collègue. Après l'avoir détaillé plus d'une fois sans pour autant que c'en soit déplacé, le vampire détourna sensiblement son regard sur les alentours, nouvel environnement qu'il découvrait puisqu'il n'avait pas pris la peine d'observer cette partie là de la Roseraie, se trouvant dans son dos jusqu'à maintenant. Là encore, le spectacle était agréable à regarder. Impeccablement entretenus, ces jardins fleuris étaient tout simplement beaux et, un moment, Warren demeura silencieux à songer au temps qu'il avait fallut pour atteindre cette perfection. C'est le regard égaré sur un parterre de fleurs que le vampire reprit la parole.

" Vous m'avez demandé un peu plus tôt, quel était mon avis au sujet de mes propres pensées... Je suis au regret de vous dire, ma chère, que je n'ai aucune réponse à cela. Vous êtes un mystère à mes yeux et il est encore trop tôt pour que je sois en mesure de vous analyser à ce point. "

Les yeux luisants du vampire se reposèrent sur la demoiselle alors qu'il se redressait, faisant de nouveau quelques pas avant de se décider à la rejoindre. Warren décroisa alors ses bras pour joindre ses mains dans son dos en penchant la tête sur le côté, égarant de nouveau son regard dans celui de la belle.

" Au fait, je vous remercie de m'avoir amené en ces lieux. Il me semble ne pas l'avoir fait jusqu'à maintenant... Quel impoli je suis. "
Revenir en haut Aller en bas

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] 695661mo
Sybiline Len

Sybiline Len

Messages : 151
Date d'arrivée : 07/05/2010

~ Ame de l'occupant ~
¤ Age réel: 298 ans
¤ Métier: Professeur de théatre
¤ Connaissances
:

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] Vide
MessageSujet: Re: Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren]   Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] EmptyVen 30 Juil - 14:30

Sybiline le regardait ainsi couché dans l’herbe d’un vert surprenant mais qui n’était du qu’aux soins qu’elle avait. C’était plaisant de voir un endroit comme celui-ci. Mais ici ce qui était le plus plaisant, c’était de voir cet homme étendu parmi ce jardin, dans cet environnement qui lui plaisait tant et qui avait vraiment l’air de le ravir. Tant mieux, c’était un bon point pour elle de lui avoir montré un environnement qui lui plaisait à ce point et qui lui permettait apparemment de se sentir bien. Ca aussi c’était un point qu’elle avait du mal à comprendre venant de sa part. Pourquoi commencerait-elle à se soucier de lui et de ses désirs. Car au début, ce n’était clairement qu’un point dans son rôle. Elle voulait simplement jouer la personne sympathique qui en plus l’entrainait vers un endroit qu’elle était persuadée qu’il apprécierait beaucoup. Mais maintenant la perspective était différente et bien que ça lui plaisait de se sentir concernée par quelqu’un, elle détestait au plus au point ça. Elle avait l’impression de régresser dans son état de femme et de perdre l’apprentissage de la souffrance qui l’avait envahie depuis tellement de temps et qu’elle gardait en elle tel un poids qui devait diriger ses actes et ses pensées envers la gente masculine quel qu’elle soit. Pourtant cet homme présent devant elle arrivait à lui faire ressentir des sentiments sincères et non joués ni même qu’elle s’obligeait à ressentir pour le paraitre. Elle n’était plus une poupée à haine mais elle. Uniquement. Et cela lui faisait peur. Elle était morte il y a des siècles maintenant, comment pouvait-elle ressurgir après autant de changements. Elle ne pouvait d’ailleurs pas se laisser aller. C’était une erreur et même une honte venant d’elle car elle connaissait la nature profonde de l’homme et elle ne pouvait pas simplement succomber à quelques traits plaisant sur un de ceux-ci. Elle trahissait sa nature actuelle. Mais tout ceci était bien trop déplaisant à penser en ce moment. Certes elle s’en souviendrait plus tard et cela aurait tendance à lui pourrir ses pensées et son temps. Mais en ce moment elle avait envie de profiter de ces sentiments, bien que pas forcément forts, mais cependant présents. Et c’était tellement inhabituel qu’autant en profiter car ils risquaient de très rapidement disparaissent et elle n’en avait pour le moment strictement pas envie. En plus, ce n’était nullement un environnement propice aux prises de tête. Surtout que la vision de l’Infant ainsi apaisé avait tendance à l’apaiser également sans qu’elle comprenne vraiment pourquoi. Mais après tout, même si elle avait toujours eu besoin de réponses à ses questions alors qu’elle en avait jamais trouvé, pourquoi commencer à attendre des réponses qui de toute façon ne viendrait jamais. Certes tout ceci était bien compliqué mais les prises de tête et les questions existentielles étaient rarement simples et cela n’était pas du tout nouveau. Mais pourquoi s’encombrer de tout cela maintenant, ce n’était pas nécessaire, surtout au vu du moment et au final du bon temps qu’elle passait en cet instant en compagnie de cet homme surprenant.

Elle le regarda dans les yeux alors que ceux-ci n’étaient qu’à moitié ouverts. C’était étrange comme vue. Etre ainsi debout à côté de cet Infant couché dans l’herbe. Elle n’aurait pas été pessimiste et remplie de rancœur, elle aurait pu profiter et se dire qu’elle allait se coucher à côté de lui pour simplement laisser son esprit vagabonder. C’était une perspective très surprenante mais elle lui plaisait assez finalement. Pouvait-elle seulement encore profiter des moments simples de la vie ? Surtout au côté d’un homme ? Elle en doutait beaucoup. Elle ne pourrait s’empêcher de laisser ses pensées négatives tournées encore et encore et finalement finir par lui polluer le moment en lui-même. C’était profondément horrible mais elle ne pouvait rien faire. Elle était une âme en souffrance et même si elle jouait avec celle-ci et la combattait, c’était pourtant la vérité et elle était encore présente sans qu’elle ne puisse rien y faire. C’était ainsi et le jour où cela changerait, cela voudrait dire qu’elle serait libérée de Lestat et ça elle savait que ça ne serait à jamais possible simplement parce qu’elle l’aimait avec une intensité tellement forte que ça s’apparentait à de la haine. C’était devenu de la haine et cela lui détruisait la vie mais elle ne savait plus faire autrement. Et sincèrement, elle n’était pas sûre de vouloir se débarrasser de tout ça. C’était tous ces sentiments négatifs qui la maintenaient en vie.
Elle fut surprise de le voir se relever sans prendre sa main. Pourtant elle ne comptait pas lui faire d’entourloupes de nouveau ou quoi que ce soit, elle voulait justement un peu se racheter de l’avoir poussé ainsi même si c’était en réalité une sorte de vengeance. Elle allait remettre sa main à sa place quand elle le sentit la prendre alors qu’il se tenait devant elle ainsi de toute sa hauteur la dépassant en taille très facilement. Elle plongea de nouveau son regard dans ses yeux mi-clos et elle le laissa se pencher de manière subtile vers elle approchant ses doigts fins de ses lèvres. C’était étrange car il avait vraiment l’art de l’approcher sans vraiment le faire les mettant dans une position en quelque sorte de jeu « qui approchera le plus l’autre le premier ». C’était quelque chose qui lui plaisait fortement mais en même temps, elle ne savait pas jusqu’où elle devait appliquer sa retenue. Déjà qu’elle n’avait pas pour habitude de se retenir… Mais tout ceci était amusant. Elle aimait jouer et le jeu en valait peut-être la chandelle.

Elle se laissa bercer par le murmure de Warren dont la voix venait faire doucement échos à ses oreilles. Ainsi il ne lui cachait rien. Elle n’en était pas sûre du tout simplement parce que tout le monde cachait quelque chose, qu’on le veuille ou non. On ne se révélait jamais entièrement et c’était quelque chose qui était fort déplaisant ou dans ce cas-ci fort plaisant puisqu’elle voulait en savoir plus sur lui. La concernant, c’était sûr que ne pas savoir qui elle était n’était pas toujours plaisant pour ses partenaires mais l’était fortement pour elle, donc elle n’allait nullement s’en plaindre de savoir jouer ou cacher qui elle était vraiment. Cela fut confirmé par les paroles de ce cher Infant après qu’il se soit un peu écarté et qu’il ait rejoint le banc pour observer de nouveau l’environnement, en alternance avec elle. Ainsi elle était un mystère pour lui ? C’était très très plaisant à entendre. Cela voulait dire qu’ils n’en avaient pas encore fini l’un avec l’autre. Du moins peut-être pas tout de suite. Mais c’est vrai qu’elle ne le cernait pas encore entièrement donc peut-être qu’au final, il ne tenait pas plus à briser le mystère que ça. Elle n’en savait rien. C’était quelque part frustant… Mais à la fois elle adorait ne pas savoir où elle allait. C’était bien la première fois mais cela ne la dérangeait pas tant qu’elle ne pensait pas trop à tout ce que ça voulait dire et représentait pour elle. Elle penserait plus tard.

Il se rapprocha d’elle à nouveau et plongea son regard dans le sien. Elle venait de poser une main sur ses hanches sans vraiment sans rendre compte et elle reprit son sourire habituel le regardant toujours. Il prenait un air bien solennel tout d’un coup, ça en était très amusant.


«Ne vous en faites pas. C’est un plaisir pour moi de vous avoir fait découvrir cet endroit qui, comme il me le semblait, vous plaît apparemment.»

Elle se rapprocha à son tour de lui réduisant de nouveau toute distance entre eux et elle le regarda un bon moment. Elle rapprocha alors doucement ses lèvres de son cou avant de doucement souffler sur cette chair savoureuse observant les réactions corporelles humaines qui faisaient partie des caractéristiques d’un Infant. Son regard bleu se teinta légèrement mêlant du rouge foncé à ce regard pourtant d’une clarté surprenante. Elle sentait l’envie, la démangeaison de ses crocs, mais elle s’écarta et sourit en coin le regardant. Elle ne pouvait pas cacher la teinte légèrement différente de son regard mais elle n’en avait pas forcément envie. Elle était vampire, entièrement, alors elle ne pouvait pas renier ce qui titillait ses papilles. Elle aimait ce côté humain chez cet homme car il l’attirait tant sur le plan physique et sensuel, une femme attirée par un homme, mais aussi par son odeur purement délectable pour un vampire, pas autant qu’un humain pure, mais c’était déjà bien savoureux. Elle le regarda encore un bon moment le temps que ses yeux reprennent leur teinte bleue azure. Un vent délicieux vient légèrement bouger ses cheveux ainsi que la fleur toujours coincée dans ceux-ci. Elle s’étira alors doucement sans pour autant s’écarter du jeune Infant, de manière féline et sensuelle. Puis elle le regarda de nouveau plongeant son regard dans le sien.

«Y aurait-il autre chose que je pourrais vous montrer ? Cet endroit est certes magnifique et je ne sais pas si je pourrais vous montrer mieux mais il y a multiple choses à faire.»

Elle posa doucement sa main sur son épaule sans détourner son regard en souriant en coin. Elle était sincère mais laissait planer le doute d’un sous entendu derrière ses paroles. Certes elle pouvait lui montrer les lieux ou d’autres choses encore mais ils pouvaient très bien aussi apprendre à se connaitre de manière plus…intime. Surtout qu’elle commençait à sentir une pointe de désir se manifester à force de le côtoyer de cette façon. Il était bien bel homme et elle sentait qu’à force de jouer, cela ne faisait qu’attiser cette part en elle, même s’il n’y avait pas que ça avec lui, mais c’était quand même assez présent. Devait-elle encore jouer ou se laisser aller à ses pulsions comme d’habitude ? Elle savait qu’elle avait dit fonctionner différemment pour cette fois, mais c’était ce qu’elle était en train de faire et tenter une approche en douceur faisait partie de ces changements. Après tout elle ne lui avait pas encore sauté dessus contrairement à d’habitude. Et puis ici elle n’arrivait pas à palper correctement l’envie ou non de cet Infant. Etait-ce cela aussi qui la poussait à jouer avec lui pour l’entrainer dans les méandres de l’envie et à voir jusqu’où il pouvait se retenir. Si retenue il y avait car peut-être ne ressentait-il strictement rien. Mais elle ne pourrait jamais le savoir si elle n’osait pas aller plus loin. Il était donc peut-être temps de briser quelques barrières qui les maintenaient encore un rien trop loin l’un de l’autre. Certains rapprochements tactiles avaient néanmoins eu lieux mais très discrets et encore fragiles. Elle rapprocha donc son visage lentement sans le lâcher des yeux du sien pour subtilement laisser s’égarer ses lèvres à la commissure des jumelles. Puis lentement elle embrassa délicatement ce petit coin rosé des lèvres charnelles. Elle sentit l’envie d’aller beaucoup plus loin, ses pulsions lui dictant une conduite bien plus bestiale et plus impulsives comme de s’emparer sauvagement de ses lèvres et le dénuder avec vitesse et envie. Elle s’accrocha très légèrement à son haut dans un but bien plus de contrôle que d’actes tentateurs. Elle était ce genre de femmes qui fonçaient et là elle se devait d’agir lentement ce qui était très frustrant pour elle mais surtout difficile. Elle appliquait en ce moment même un frein monumental sur ses actes. Elle décida même d’arrêter car sinon elle en ferait son déjeuner charnel très rapidement, heureusement pas du tout vampirique car sinon le contrôle serait bien plus compliqué à appliquer. Elle éloigna donc lentement ses lèvres des siennes et le regarda en souriant en coin reprenant son air naturel alors qu’elle mourrait d’envie de se ruer sur lui.




Revenir en haut Aller en bas

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] 830772sa
Warren Bathory

Warren Bathory

Messages : 93
Date d'arrivée : 17/05/2010

~ Ame de l'occupant ~
¤ Age réel: 1172 années.
¤ Métier: Professeur d'Histoire-Géographie.
¤ Connaissances
:

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] Vide
MessageSujet: Re: Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren]   Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] EmptyVen 6 Aoû - 20:03

[Pardon pour le retard, Sybil', je suis parti en vacances quelques jours =3]

Pourquoi était-il si distant ? A quoi bon rester aussi lointain vis-à-vis de personnes qui pouvaient être agréables, sans nul doute ? Warren avait toujours cherché plus ou moins la solitude, il ne trouvait de compagnons que lorsque la faim guidait ses pulsions ou lorsque la luxure s'emparait de ses sombres pensées. Pourtant, lorsqu'il était lui-même, alors même qu'il préférait être seul, il ne cherchait pas non plus à fuir les fous qui s'aventuraient à l'approcher. Loin d'établir un dialogue, il répondait succinctement à toute question qui pouvait lui être posée, par dessus tout, il ne cherchait pas non plus à retenir toute personne sur le départ. Pour tant avec elle, c'était différent. Elle était intéressante, et rares étaient les personnes telles que Sybiline. Parce qu'elle était mystérieuse et qu'il n'arrivait pas encore à la cerner complètement, elle était intrigante et il restait en sa compagnie, alors même qu'il aurait pu disparaître à de bien nombreuses reprises. La curiosité du vampire était maintenant piquée au vif, et tant qu'elle ne se dévoilait pas, elle avait de grandes chances de voir le sourire de Warren étirer ses lèvres, signe qu'il était plus ou moins bien - au moins neutre. Signe, également, qu'il ne s'ennuyait pas et que ce qui l'entourait lui convenait. Cela faisait longtemps que le rouquin n'avait pas ainsi sourit. Excessivement longtemps qu'une personne n'avait pas ainsi résisté face à l'analyse de l'Infant. Voilà qu'il était contraint de suivre la belle, de l'observer sans cesse et il en venait même à poser quelque question. Pourtant, une sorte de petite voix lui laissait penser que même si un beau jour, il parvenait à la cerner entièrement, il ne se lasserait jamais vraiment de sa présence... Elle ne troublait pas le calme et le silence que Warren appréciaient tant, elle savait les conserver, et elle-même semblait apprécier quelques brins de calme de temps à autre. Contrairement à certaines femmes que jadis, le vampire avait connu, Sybiline ne parlait pas pour ne rien dire, et elle aussi, savait simplement observer. Certes, si un jour il réussissait à prévoir ses réactions, à savoir ce qu'elle pensait et toute autre sorte de choses, elle perdrait grandement de son intérêt. Il lui resterait toutefois son naturel, quoi qu'il puisse bien faire. Toutefois, ce que ressentait Warren était loin d'être de "l'Amour". Il était insensible à ce genre de bassesse, il éprouvait simplement un intérêt plus ou moins important. Et selon l'importance, il était en mesure de se convaincre de rester ou non en compagnie de la personne. De même, selon cet intérêt, les relations changeraient et on pouvait ainsi passer de "simple connaissance" à "amante" en un claquement de doigts. Peut-être était-ce là, ce qui allait arriver à Sybiline.

Alors qu'il s'était un peu approché d'elle, elle avait gracieusement posé une main sur sa hanche en le regardant, souriante, comme habituellement semble-t-il. Sa voix cristalline retentit alors, incitant Warren à ne pas la quitter des yeux une nouvelle fois. Ainsi donc, c'était, pour elle, un plaisir de lui avoir fait découvrir un endroit plaisant ? En quoi était-ce un plaisir, aimait-elle donc à ce point le voir sourire ? Sans nul doute, cet environnement avait pour effet de changer l'expression que pouvait bien arborer Warren. Si, dans une salle de cours, il demeure un peu plus fermé encore qu'habituellement et si, en de telles circonstances, son seul plaisir se résume à une cigarette à chaque pause ; dans cette roseraie, le vampire était bien l'opposé de ce piètre tableau dépeint. Le calme de la Roseraie face à l'animation d'une salle de classe ; le choix était vite fait aux yeux de l'Infant, et en effet, Sybiline avait le mérite d'avoir choisi dignement ce lieu. A son tour, la belle se rapprocha sensiblement du rouquin alors que ses lèvres migraient dangereusement jusqu'à son cou. Sans qu'il n'en sache la raison, le vampire ne bougea pas et resta immobile, fixant le vide de son regard émeraude. Warren n'eut pas le loisir de sentir la bouche de la belle se poser sur sa peau d'albâtre, il ne put que ressentir un long frisson lui parcourir le dos lorsque le souffle chaud de la demoiselle s'égara sur son cou glacé. Le vent frôlant sa peau était pour lui, une chose bénigne, mais pourtant agréable ; toutefois un tel souffle était une sensation de loin différente. Au-delà de la chaleur qui s'en extirpait, le souffle "humain" avait quelque chose de différent, un effet anormal qui avait systématiquement pour effet de déclencher une puissante salve de frissons ; à un point tel que le rouquin était incapable de savoir si c'en était agréable ou non. C'est souriante, que la vampire s'éloigna un peu de Warren ; il put alors remarquer un changement de teinte certain dans les yeux de la demoiselle. Si d'ordinaire, son regard était clair, azuré et limpide, il semblait maintenant se teinter de perles sanglantes, donnant un ton bien différent à son visage. Si avant, il avait pu la considérer comme femme, il ne la voyait plus, maintenant, que comme vampire. Son regard virant dorénavant au rouge, laissait penser que la belle avait faim, et que, qui plus est, Warren avait su attiser cette même faim alors même qu'il n'avait rien fait. Le silence demeura pourtant et le calme ne fut nullement troublé. Après cela, le vampire aurait pu penser que la demoiselle cèderait à ses pulsions, mais elle parvenait à se maîtriser au moins un minimum, en apparence tout du moins. Les minutes continuèrent alors de défiler, minutes pendant lesquelles la mordue se contenta de le fixer, le laissant ainsi observer les nouveaux changements qui se produisaient au sein de ses iris. Peu à peu, le bleu revint et le pourpre s'évapora gracieusement, amenant un maigre sourire aux lèvres du rouquin. Elle avait une certaine maîtrise d'elle-même, il ne pouvait que s'incliner devant une telle prouesse. Pourtant il avait l'impression que si un tel phénomène venait à se reproduire, cette fois, les évènements ne se dérouleraient pas de la même manière.

Une légère brise de vent agita les mèches d'ébène de la vampire, à la suite de quoi une fragrance agréable arriva jusqu'à Warren. Le vent avait eu la bonté de lui apporter l'odeur de la demoiselle : un parfum délicat qui l'apaisait un peu plus encore que ce qu'il était déjà. Sans s'éloigner, la belle s'étira sous ses yeux, prenant ainsi des postures plus qu'agréables à observer. Était-ce seulement dans le but de s'étendre véritablement ? Pour toute réponse, le vampire se contenta de pivoter brutalement sa tête, laissant ainsi sa nuque craquer à trois reprises. Ses yeux se reportèrent alors sur la silhouette de la demoiselle lorsqu'elle reprit une nouvelle fois la parole, posant une nouvelle question, mais y joignant toutefois, quelque proposition implicite. Autre chose à lui montrer ? Ma foi, rien ne lui venait à l'esprit pour le moment. Même s'il savait où se situaient les endroits qui lui plaisaient, Warren n'était toujours pas en mesure de demander à aller à tel ou tel endroit - il ne le serait d'ailleurs sans doute jamais. Pour lui, l'académie se résumait à sa chambre, la salle de cours et les Jardins dans leur ensemble. En dehors de ces trois lieux, il n'existait presque pas de monde pour le vampire, tout était inintéressant, inutile. Quoique, peut-être y avait-il une bibliothèque... Néanmoins, il ne comptait pas faire une telle demande à Sybiline. Aussi calme soit-elle, il n'est pas dans ses habitudes d'aller bouquiner accompagné. Elle avait vu juste sur un point : elle ne serait certainement pas en mesure de lui montrer plus bel endroit ; quant aux multiples choses à faire... Encore fallait-il qu'il soit d'humeur à les réaliser, quelles qu'elles soient. Les yeux du vampire se plissèrent sensiblement, et alors qu'il allait détourner son regard pour réfléchir en fixant une nouvelle fois les fleurs diverses et variées de cet endroit, la main de sa collègue se posa sur son épaule. Toujours de marbre, et toujours silencieux. Voilà un moment qu'il n'avait pas sourit ni même changé d'expression, reprenant des airs de statue ou ayant simplement l'air de porter un masque. Un masque certes gracieux et incontestablement beau, mais un masque d'indifférence pure et simple. Il était sans doute difficile de comprendre Warren, de percer à jour ses pensées. Les personnes qui avaient pu croire, à un moment, qu'il semblait se contenter de leur présence pouvaient tout à coup changer d'avis en le voyant dans un tel état. Difficile était en effet le mot approprié.

Quel genre de sous-entendus cachait une telle phrase ? Avait-elle véritablement une idée de ce qu'elle souhaitait faire, ou n'était-ce finalement qu'une banale invitation sans suites ? Cela ne ressemblait pas à la jeune femme qu'il avait face à lui, elle n'agissait pas sans avoir une idée précise en arrière plan. De nouveau, le visage de la demoiselle s'approcha de lui, mais plutôt que d'être à hauteur de son cou, il était également à hauteur de son minois. Surprenant. Finissait-elle pas céder à certaines de ces pulsions ? La suite fut des plus amusantes, au moins pour Warren. Doucement, ses lèvres s'égarèrent au coin de celles du vampire sans qu'il ne bronche encore une fois ; si le baiser n'avait rien de spécial en soi, la façon dont il fut achevé arracha un sourire au rouquin. La main qui était posée si délicatement sur son épaule se resserra brusquement bien que très faiblement alors qu'elle s'éloignait de nouveau de lui. Un tel agissement avait-il été nécessaire pour mettre fin à ce pseudo-baiser ? Intéressant. Si Warren aimait le calme ; lorsqu'il avait faim, il aimait également chasser, car cela représentait une sorte de jeu pour lui. Et voilà que la belle lui présentait sur un plateau d'argent, un moyen de s'amuser. Un sourire en coin prit place sur ses lèvres alors qu'elle tentait de reprendre une attitude naturelle, comme si rien de tout ceci ne s'était passé. Hors de question que le vampire laisse passer une telle occasion ; un élégant sourire vint prendre place sur son visage alors qu'il faisait de nouveau un pas en avant, se rapprochant un peu plus encore de sa collègue bien que n'allant pas jusqu'à se coller à elle. Warren allait jouer, et finalement, maintenant, le lieu où elle pouvait bien l'emmener n'avait plus grande importance, tant qu'elle restait non loin de lui. Bien qu'il n'aime pas véritablement partager son sang avec d'autres, Warren prenait ici le risque d'y laisser quelques gouttes. Il avait déjà vu les yeux de la belle virer au rouge, au moins partiellement ; il avait également senti sa main se refermer sur son épaule afin de mettre fin à ce nouveau contact. Pourtant il ne pouvait pas s'empêcher de vouloir s'amuser de ces réactions. Il pouvait se le permettre, peut-être était-ce les années ou tout simplement le fait qu'il ne soit qu'un Infant, quoiqu'il en soit Warren était en mesure de se maîtriser quoiqu'il puisse faire.. Au moins jusqu'à un certain point en tout cas.

Lentement, les doigts fins de sa main droite s'égarèrent sur le menton de Sybiline. Voici là un geste bien audacieux de sa part ; le plus audacieux de toute la soirée semble-t-il. Mais lorsqu'il jouait, Warren était quelqu'un d'autre, ainsi, séduire devenait un plaisir lorsque cela aboutissait à une certaine torture psychologique pour l'autre. Torture, peut-être pas ; après tout sa collègue ne serait peut-être pas en mesure de retenir plus longtemps les quelques pulsions qui l'assaillaient. Le rouquin avait pris cet élément en compte, il savait aussi que même si les choses venaient à dégénérer dans un certain sens, il serait tout de même en mesure de jouer. La faire languir ne semblait pas être trop compliqué, le tout étant de ne pas la lasser non plus. Un juste milieu que le vampire avait l'habitude de trouver ; un juste milieu avec lequel il jouait dangereusement. Doucement, les doigts de l'Infant continuèrent leur maigre pression et parvinrent à faire basculer sensiblement la tête de Sybiline en arrière. A son tour, et plus que lentement, le visage du rouquin s'approcha de celui de la demoiselle, quand bien même il ne pouvait s'empêcher de sourire. Certes, il jouait, mais quelque part, elle avait réussi à le tenter également pour qu'il se décide à abandonner la lassitude chère à son cœur. L'imitant une nouvelle fois, Warren se contenta d'abord d'un léger baiser à la commissure des lèvres carmins de la Vampire, sans pour autant abattre le voile de ses paupières sur ses iris. Il voulait guetter ses réactions, il voulait aussi voir ses yeux changer éventuellement de couleur. C'était non seulement un spectacle agréable, mais également amusant puisqu'ainsi, Warren savait qu'il faisait son petit effet sur sa collègue. Leurs attitudes étaient pourtant loin d'être raisonnables ; depuis combien de temps se connaissaient-ils ? Quelques heures, peut-être tout juste. Mais après tout, ils étaient vampires avant tout, rien de bien anormal par conséquent. Le visage du vampire s'éloigna alors un peu de celui de la demoiselle alors que la pointe de sa langue passait rapidement sur ses lèvres. Nouveau sourire et cette fois, il posait ses lèvres sur les siennes, profitant de leur douceur sucrée. Les doigts que le rouquin maintenait toujours sous le menton de la demoiselle, migrèrent sensiblement sur sa gorge alors que sa main s'y posait délicatement. Si ses doigts ne serraient pas la gorge gracile qu'ils frôlaient, ils prenaient néanmoins toute la place qu'ils pouvaient, profitant de la délicatesse de la peau de Sybiline, mais titillant également la carotide sans réellement y prêter attention. L'esprit de Warren était ailleurs en ce moment, il avait d'autres préoccupations pour l'instant.

Lascivement, les lèvres de l'Infant se détachèrent de leurs jumelles alors qu'il se redressait en souriant, gardant ses yeux rivés sur la vampire en contrebas. Elle avait au moins le mérite de l'amuser, si bien que c'est presque inconsciemment que la langue du vampire se frayait un chemin sur ses lèvres, lui donnant un tout autre air. Le masque d'indifférence s'était craquelé considérablement, si bien qu'il n'avait plus lieu d'être, tant il laissait voir la personne masquée. Warren laissa alors entrapercevoir une nouvelle facette de sa personnalité, un sourire élégant maintenait ses lèvres tendues, et ses yeux à demi clos avaient un charme différent de l'ordinaire. Il se décida à parler de nouveau, sa voix était un peu plus forte que d'ordinaire, mais toujours aussi suave et séduisante.

" Oublions les lieux susceptibles d'êtres vus... La Roseraie est incontestablement l'endroit le plus plaisant de l'académie. Pour ce qui est des multiples choses à faire, je vous laisse choisir... Quelque chose me dit que vous avez déjà votre petite idée, et je sais par avance qu'elle me conviendra. "
Revenir en haut Aller en bas

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] 695661mo
Sybiline Len

Sybiline Len

Messages : 151
Date d'arrivée : 07/05/2010

~ Ame de l'occupant ~
¤ Age réel: 298 ans
¤ Métier: Professeur de théatre
¤ Connaissances
:

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] Vide
MessageSujet: Re: Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren]   Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] EmptySam 14 Aoû - 1:53

[désolée également pour le temps mis ><. Prends ton temps pour répondre parce que de toute façon je ne saurais pas répondre moi avant 15 jours ! : )]

Qu’il réagisse. C’est tout ce qu’elle voulait voir. Peu importait la réaction d’ailleurs. Elle voulait juste le voir quand la dernière barrière était brisée. Car jusqu’à présent il n’avait été question que de frôlements, rapprochements tactiles subtils et parfois à peine perceptibles. Or ici elle avait été directe et avait posé ses lèvres pratiquement sur les siennes. Elle venait de briser une certaine réserve de l’intimité et elle comptait bien aller plus loin s’il lui donnait le moindre signe qu’elle pouvait se laisser un minimum aller. Déjà qu’elle se contrôlait en cet instant. Certes pas depuis qu’elle était avec lui. Non justement c’était en ça que le moment qu’elle passait avec cet homme était différent. Elle avait apprécié l’entrainé ici et partager ce moment avec lui, sans penser forcément à plus ou à une intimité qu’ils ne partageaient pas encore. Bien sûr elle avait cru jouer constamment depuis le début, mais ce n’était pas vrai. Elle avait joué par moment mais inconsciemment elle avait été naturelle également lors d’autres. Elle l’avait remarqué mais avait pris soin délibérément de l’oublier. Se dire qu’elle jouait et cette simple pensée suffisait pour lui remettre les idées en place. Elle n’attendait rien des hommes et cherchait juste à profiter d’eux. Elle ne voyait pas pourquoi il en serait autrement. Elle ne voyait surtout pas pourquoi cet Infant subirait un sort différent, bien qu’il venait déjà de partager des moments avec elle comme aucun homme depuis qu’elle était passée du côté des morts. Mais cela n’avait pas tellement d’importance. Elle approchait lentement le moment qu’elle désirait. Elle voulait qu’il lui laisse entre-apercevoir ses désirs, ses envies, ses fantasmes ? peut-être… Elle n’était qu’un objet féminin qu’il pourrait utiliser pour assouvir certaines envies. Enfin c’est ce qu’elle voulait que tout homme croit. Or au final c’est elle qui tenait les rennes car c’était elle qui décidait quand, comment, avec qui. C’est elle qui domine que ce soit clairement ou de manière implicite. Et elle adorait ça. Que l’homme pense maîtriser la situation était quelque chose qu’elle adorait observer. Particulièrement avant qu’elle ne les morde et pendant, lorsque cela concernait des humains, ses cibles préférées pour pouvoir se nourrir. Avec les vampires c’était bien différent car, les trois quart du temps, c’était plus une lutte de domination qu’autre chose. Mais elle aimait ça aussi. C’était bestial, violent, parfois dangereux, mais si elle ne pouvait pas profiter de sa condition de vampire, cela n’avait pas d’intérêt d’en être un. Déjà qu’elle ne l’avait pas choisi. Pourtant c’était plus souvent avec des humains qu’elle jouait. Après tout leur sang était bien supérieur à celui des vampires. Elle préférait de loin se nourrir à leur gorge si douce et chaude, pourvoir sentir leur frisson, la peau se déchirer, le sang chaud passer dans sa gorge et y couler. Mais étonnamment, elle n’avait jamais rien fait avec un Infant. Elle ne connaissait pas le gout de leur chair ou de leur sang, ni leur performance quelles qu’elles soient. Elle savait qu’ils avaient encore une partie humaine, ainsi leur sang devait être un étrange mélange. Un mélange comprenant leur propre sang à celui d’autres humains avec une nuance vampirique dedans… Etrange. Elle ne demandait qu’à voir. Mais pas tout de suite. C’était un acte qui demandait d’être bien plus loin dans le processus de rapprochement. Or ici elle ne venait simplement d’entamer le mouvement. Une introduction légère et en douceur. Et elle attendait simplement de voir ce que cela entrainerait chez lui. Au final elle le connaissait sans le connaitre le moins du monde. Elle avait observé plusieurs choses différentes le concernant et particulièrement qu’il était un homme au comportement paradoxal. Peut-être n’avait-elle encore rien vu mais elle ne demandait certes qu’à voir. Elle voulait aller au plus profond de lui pour en ressortir toute l’étrangeté que sa personnalité pouvait éveiller en elle. Peut-être qu’elle ne pourrait jamais car au final elle n’obtiendrait rien de précis de lui, mais elle aurait essayé et en cet instant elle n’avait pas encore fini d’essayer. Elle verrait bien dans un futur proche ce que tout ceci entrainerait.

Elle ne l’avait pas quitté des yeux et elle attendait de voir, ce sourire en coin toujours présent, ce qu’il pouvait faire. Elle avait vu le premier sourire étiré qui s’était implanté sur ses lèvres avant de voir secondairement ce sourire plus raffiné. En un instant elle croyait voir un autre homme devait elle. L’homme qui avait décidé d’entrer dans son jeu. Elle le sentait. Il n’était plus aussi réservé et distant, bien que malgré son rapprochement il n’était pas non plus collé à elle ce qui montrait que ce changement n’entrainait pas non plus une perte de ce qu’il était. Finalement il se décida à réagir concrètement et ses doigts vinrent rencontrer son menton. Il le touchait ainsi et de manière claire pour la première fois depuis qu’ils étaient ensemble. Elle ne perdait pas son sourire qui était en quelque sorte le miroir de celui de l’Infant. Cela l’amusait davantage de voir qu’il s’amusait aussi au final. Elle se demandait quel effet cela devait avoir de les regarder vu de l’extérieur. Parce qu’au final eux deux étaient dans leur petite dimension provisoire qui n’était perturbée par aucun élément de l’environnement avoisinant. Le visage de Warren se rapprochait lentement du sien tandis que sa tête était mise en arrière pour pouvoir le regarder, lui qui était plus grand qu’elle. Elle resta plongée dans son regard émeraude pendant que ses lèvres s’égaraient à l’endroit où elle avait posé les siennes un instant plus tôt. Mais ce ne fut pas tout. Il ne se contenta pas de l’imiter tout simplement, il vint ensuite poser ses lèvres sur les siennes en un simple baiser auquel elle répondit appuyant un peu ses lèvres sur les siennes. Quelle sensation étrange d’avancer ainsi par pallier. Comme s’ils débutaient tout deux dans le domaine alors qu’elle savait que ce n’était pas le cas. Même pour lui. Ce sourire qu’il avait eu juste avant montrait que ce n’était pas la première fois qu’il était ainsi avec une femme dans une situation telle que celle qu’ils vivaient tous les deux.

C’était étrange d’avoir une main ainsi déposée dans son cou qui l’entourait entièrement sans pour autant le serrer. L’endroit était sensiblement intéressant pour soumettre une personne par strangulation et pourtant ici, le contact de cette main masculine était doux sur sa peau mate qui s’était légèrement blanchie suite à sa mort. Encore un geste perturbant dont elle n’avait nullement l’habitude. Elle sentit qu’il touchait ce point que les vampires aimaient tant mais ça ne la dérangerait pas. Mais par contre c’était plaisant de voir que ces simples contacts avaient tendance à lui plaire lorsque son visage s’éloigna la deuxième fois du sien. Elle reprit alors son sourire en coin le regardant. Son air était un pur délice. Elle avait ainsi vu juste. Il n’était pas homme qui laissait indifférent une femme et qui d’ailleurs n’était lui-même pas indifférent au charme de celles-ci. Ou bien simplement avait-elle le chic pour faire crouler n’importe quel homme face à elle. Il faut dire qu’elle avait des années et des années, voire des siècles de maîtrise. Et puis apparemment elle avait utilisé la bonne méthode. Elle se félicitait intérieurement car c’était presque une récompense pour elle de le voir ainsi après les efforts qu’elle avait fourni. Il était particulièrement séduisant ainsi. Sa voix si particulièrement envoutante se laissa de nouveau entendre de manière beaucoup plus assurée et le contenu qui se fit entendre fut subitement très intéressant. Son sourire s’agrandit et elle le regarda.


«Vous vous aventurez sur un chemin dangereux à me laisser entièrement les rennes.»

Elle vint caresser lentement le torse sur le haut que portait l’Infant avant de se saisir vivement de celui-ci en son poing et de l’attirer à elle l’obligeant à laisser leurs corps se coller réciproquement l’un à l’autre. Elle n’avait pas quitté ses yeux des siens. Depuis le début leurs regards se perdaient dans ceux du compagnon de jeu, et pour sa part, cela n’allait pas changer dans l’immédiat. Elle ne voulait pas que ça change d’ailleurs. Son regard était bien trop pénétrant pour vouloir s’en défaire. Après tout rien ne l’obligeait à le faire donc pas besoin de se poser la question. Elle l’obligea à se pencher de nouveau vers elle pour pouvoir accéder à ses lèvres sans devoir faire le moindre effort. Sa langue taquine vint alors titiller lentement les lèvres charnelles de cet homme qu’elle avait contre elle. C’était dur d’aller aussi lentement. Elle ne put s’empêcher de venir lui mordre la lèvre doucement, sans lâcher sa main de son haut et d’arrêter de le maintenir contre elle. La situation avait littéralement changée. Ils étaient passés d’un moment très simple à une situation bien plus précise et particulière. Mais elle ne se contenta par de ces quelques attentions. Elle relâcha la lèvre pur s’emparer brusquement de celles-ci entrainant un baiser dominant et quelque peu fougueux, lui correspondant bien mieux que tout ce qu’ils venaient de faire. Elle avait dépassé le baiser simple et entrainait un ballet sulfureux de leurs deux langues, venant parfois sucer ou mordiller les lèvres avant de reprendre. Elle le fit durer un moment sans strictement rien faire d’autres. Elle était impatiente mais ils étaient en train de jouer non ? Alors elle ne comptait nullement craquer maintenant. Du moins pas entièrement. Elle venait déjà de montrer qu’elle avait envie de bien plus que de simples petites attentions. Mais elle était encore très loin des capacités pulsionnelles qu’elle pouvait faire. Elle était sage pour l’instant. Arriverait-il à faire qu’elle ne le soit plus ? Ou alors serait ce elle qui arriverait à ce qu’il se lâche entièrement… Elle espérait bien qu’il craquerait avant elle. Elle allait en tout cas essayer de faire tout pour. C’était le jeu. Elle relâcha ensuite ses lèvres bien plus lentement que ce qu’elle venait de s’en emparer. Elle le regarda alors et reprit son sourire. Elle le regarda un moment sans rien dire avant de se décider à briser le silence qu’elle venait d’instaurer.

«Toujours prêt à me laisser continuer ?»

Elle le regarda encore un moment avant de venir dans son cou laissant ses lèvres caresser cette peau chaude avant de venir lentement placer ses lèvres comme si elle allait le mordre ce qu’elle ne fit jamais malgré qu’elle pouvait sentir le sang couler dans ce corps et que ses yeux prirent une teinte plus foncée. Mais ce ne serait pas elle qui craquerait en premier dans tous les sens du terme. Elle voulait d’abord le pousser un peu dans ses retranchements. Donc elle se contenta de laisser ses lèvres glisser doucement pour se rejoindre et laisser juste un baiser s’échapper sur cette peau à moitié humaine. Elle sentait bien que depuis qu’elle avait trouvé un repas digne de ce nom qu’elle pouvait vider d’un peu, beaucoup, de son sang quand elle voulait ou presque dans cette Académie, elle était plus vite affamée. Mais c’était une grande partie de gourmandise. Mais elle se contrôlait très bien et elle resta un moment dans le cou à laisser ses yeux redevenir d’un bleu profondément intense avant de quitter cet endroit paradisiaque pour un vampire et de regarder de nouveau l’Infant en souriant presque innocemment. Elle était encore une fois curieuse des pensées qui pouvait bien lui traverser l’esprit surtout vu ce qu’elle venait de faire. Mais peut-être le saurait-elle à travers ses gestes. En tout cas il ne pourrait nullement s’éloigner vu qu’elle le maintenait toujours contre elle par son haut et elle ne comptait nullement le laisser s’enfuir de si tôt puisqu’il avait l’air d’apprécier jouer avec elle. Mais la suite serait forcément encore plus intéressante. Il n’y avait pas le choix.




Revenir en haut Aller en bas

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] 830772sa
Warren Bathory

Warren Bathory

Messages : 93
Date d'arrivée : 17/05/2010

~ Ame de l'occupant ~
¤ Age réel: 1172 années.
¤ Métier: Professeur d'Histoire-Géographie.
¤ Connaissances
:

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] Vide
MessageSujet: Re: Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren]   Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] EmptyJeu 16 Sep - 16:55

[Pardon pour ce retard Sybil'. Faire un post' plus court a été le seul moyen que j'ai trouvé pour me motiver suffisamment dans cette réponse...]

La belle semblait avoir un tout autre caractère que ce qu'elle avait bien pu montrer jusqu'à maintenant. Sybiline n'avait pas cherché à éviter le baiser qu'avait commencé Warren, pire, elle y avait pris part et y avait mêlé plus de fougue, une chose qui ne correspondait pas réellement à l'Infant, quand bien même il n'avait rien contre. Le regard de la vampire avait pris une lueur rouge un temps, semblable à un brasier ardent, peut-être était-ce la le reflet de sa véritable personnalité : un caractère de feu pour une femme qui pourtant, au-delà de ses allures rebelles, demeure agréable à côtoyer. Peut-être l'était-elle justement parce que le vampire était tout son contraire : calme, voire même "endormi" tant il bougeait peu. Son corps était le seul moyen d'expression dont il disposait, le sourire accroché ou non à ses lèvres ne voulait rien dire, ses yeux n'étaient que le reflet des ténèbres qui l'envahissaient et l'engloutissaient un peu plus chaque jour durant. Le vide trônait en ses pupilles : maître de tout, il masquait les pensées, émotions et sentiments du vampire, ainsi condamné à rester neutre. Pourtant il ne s'empêchait pas quelques folies, des gestes dénués de logique et de raisons, des folies sanguinaires, des orgies, des baisers...

Leurs lèvres séparées, celles de Sybiline s'empressèrent d'afficher un sourire en coin. Était-elle comme lui ? Ce sourire signifiait-il seulement quelque chose pour elle ? Warren en venait à douter puisqu'elle l'arborait bien souvent. Bien trop souvent peut-être. Les secondes s'égrainèrent et le silence retomba. Les secondes s'égrainèrent, et son sourire s'étira crescendo jusqu'à ce qu'elle brise le silence de sa voix agréable. Ainsi donc, selon elle, il attaquait là un chemin qui s'avérait être "dangereux". Peu lui importait, il préférait ceci à une lassitude qui n'était que trop habituelle. Par ailleurs, lui laisser les commandes lui permettait de réfléchir un minimum. Sa nature était ainsi faite : loin d'être entreprenant - plus par fainéantise qu'autre chose -, le vampire préférait se laisser porter par les actions des autres, par les évènements. Partisan du moindre effort, une femme telle que Sybiline pouvait s'avérait être très utile pour lui. Non pas qu'il veuille la manipuler, quoi qu'en un sens, c'est peut-être le cas, il souhaitait simplement suivre quelqu'un qui saurait l'extirper à sa lassitude maladive. L'ennui est un bien mortel ennemi que Warren ne côtoie que depuis trop longtemps. Dès que le vampire se lève, la lassitude l'assaille et c'est en un long soupir qu'il force son corps à se redresser. Il en va de même pour se rendre en cours, pour en commencer un ou même accueillir ses classes. Le cas est à l'identique lorsqu'il entreprend de fumer. Tout est bien mieux lorsqu'on vient jusqu'à lui et qu'il n'a besoin de faire quoique ce soit. Paresse, quand tu nous tiens.

La main de la vampire se leva jusqu'au torse de Warren, s'y posant avec une certaine délicatesse et entreprenant quelque caresse tout aussi agréable. Pourtant cette apparente mollesse ne dura guère et les longs doigts fins de la Mordue agrippèrent la chemise de l'Infant, lui arrachant une légère moue qui étouffa un vague soupir naissant. En un mouvement sec et un froissement de vêtements, le corps de la belle se retrouvait contre le sien. Incapable de réagir. Trop fatigué pour cela. Sa volonté n'avait pas la force de le lui ordonner, quand bien même elle le ferait, il se ferait un plaisir de lui désobéir simplement pour la faire enrager. Les contradictions continuaient de s'emmêler, encore et toujours, devenant de plus en plus complexes et illogiques. Ses yeux n'avaient pas quitté ceux du vampire pendant cette petite scène. Depuis que le baiser s'était achevé, depuis qu'elle avait eu ce sourire mesquin, ses yeux n'avaient pas vibré un seul instant. A nouveau ses mains firent pression sur la chemise et même si une faible résistance fut opposée, par égard pour la tenue qu'il portait, Warren se plia pour sentir encore ses lèvres sur les siennes. Cette fois pourtant aucune marque de tendresse. Le pantin avait les bras le long de son corps, légèrement penchés en avant du fait de son inclinaison actuelle. Là comme ailleurs, il n'avait nullement l'air emballé et c'est peut-être justement cet aspect lointain et inaccessible qui donnait envie de s'approcher de lui. Pourquoi certaines femmes - beaucoup, finalement -, ne se lassaient-elles pas de son calme exagéré, de sa mélancolie abusive ou encore de son immobilisme inhabituel ? Même s'il ne passait son temps qu'à réfléchir, il lui était impossible de mettre une raison à un tel comportement. Sybiline commençait-elle à faire partie de ces autres femmes ? Commençait-elle à se laisser classer dans une certaine catégorie ? A voir.

La langue de la vampire passa un temps sur ses lèvres, puis ses crocs se mêlèrent à cette union macabre et puis tout disparut lentement pour revenir plus brutalement que jamais. Elle ne lui donna pas le temps de se redresser, quoi qu'il avait déjà commencé sa nouvelle ascension, que ses lèvres se collaient encore aux siennes, plus sauvagement, plus furieusement. Était-ce là sa vraie nature ? Alors en ce cas, il pourrait se féliciter d'avoir été à la base d'un changement aussi frappant. Depuis qu'ils se promenaient ensembles, elle n'avait pas laissé paraître une seule fois cette nature si "agressive". La langue de la belle franchit la barrière des lèvres de Warren et vint retrouver sa jumelle. "Ardeur" aurait été le terme idéal à tant de simagrées. Aucune réaction de l'autre côté cependant, toujours rien. L'Infant n'était finalement qu'un mur : il lui était impossible de prendre part à quelque chose sans avoir des allures de martyr, il lui était également impossible d'avoir une quelconque initiative sans qu'elle soit, finalement, un ordre à la base. Le pantin avait beau bouger de lui-même, de par sa propre volonté, il n'allait pas non plus jusqu'à devenir "comme les autres". Un instant une lueur d'amusement avait traversé son regard. Un instant seulement. Comme ses coups de folie, ces lueurs n'étaient que passagères et le naturel revenait au grand galop. A quoi bon vouloir le séduire ? Il était presque impossible de savoir si la chose lui était agréable ou non. Impossible de lire en lui, impossible de le comprendre et de l'appréhender.

Si ses lèvres s'étaient emparées des siennes avec rapidité, elles s'en détachèrent exagérément lentement. Nouveau regard et nouveau sourire. Elle était, il semblerait, fière de ce qu'elle venait de lui infliger. Mécaniquement, quant à lui, Warren tentait de se redresser toujours ; la tâche était pourtant difficile tant la demoiselle le maintenait fermement. Un brusque mouvement aurait déchiré sa chemise fine, et c'était bien là la dernière envie qu'il avait. Être ainsi tenu comme un vulgaire chien au bout d'une laisse lui déplaisait peut-être un peu, cela dit, cela restait acceptable simplement pour ménager un vêtement. L'idée de rentrer tel un "souillon" le débectait. Il n'avait pas ce genre de manières, Warren était presque un noble, au moins de par certaines de ses pensées et habitudes. La laisser continuer ? Avait-il seulement le choix ? Un sourire naquit aux lèvres du vampire suite à de tels propos. Elle se moquait presque de lui en lui parlant ainsi. Mais la situation restait risible et Warren s'en amusait toujours quelque peu. La lassitude pointait, mais elle demeurait encore lointaine : Sybiline avait un peu de temps encore. Un instant, elle resta sage et c'est durant ce court laps de temps que le vampire se décida à répondre. Ses yeux se fermèrent lentement et ses épaules se haussèrent quelque peu alors qu'un faible murmure s'extirpait de sa gorge.

" Comme si vous me laissiez le choix, ma chère... "

Une réponse aussi inintéressante que la question posée, au final. Les lèvres de la vampire se posèrent pourtant sur le cou de l'Infant, le forçant ainsi à rouvrir les yeux pour l'observer dans l'angle inférieur de son champ de vision. Ses lèvres étaient posées sur sa peau et le vampire sentait déjà les crocs de la belle caresser sa jugulaire. Son nez se plissa peut-être un peu, mais aucune morsure ne survint. Les lèvres de Sybiline se contentèrent de glisser pour finalement se rejoindre et déposer un baiser à la surface de sa peau. Elle resta là quelques instants avant de se redresser, plongeant à nouveau son regard azuré dans ses pupilles émeraudes. Elle avait, ainsi, un air qui semblait presque innocent. Presque. Le pantin put alors se redresser excessivement lentement mais leur corps ne se détachèrent pas, d'ailleurs, les mains de la Mordue se refusaient à le laisser partir ou au moins s'éloigner. Aucune échappatoire ne lui était offerte, mais fuir n'était pas dans ses habitudes. Quitte à se faire vider de son sang, peu importe, il resterait digne, ou simplement fou. La fierté du buveur de sang était conséquente, pourtant ainsi lié, il n'avait pas la sensation d'être entier. Sa liberté s'envolait en fumée, or c'était bien une des choses qu'il affectionnait le plus, avec le sang et autres lubies - sans compter qu'elle allait froisser sa chemise si elle continuait. Nouveau sourire et les mains du vampire se portèrent sur celles de la Mordue, posant délicatement ses paumes sur le dos de ses mains. Un regard inexpressif mais un sourire pourtant. Doucement, il reprit encore la parole.

" Allons, je ne fuirais pas... Après tout, vous avez eu l'audace de me capturer, il vous faudra maintenant en accepter les conséquences en me supportant. "

A nouveau le vampire s'inclina sans qu'il ne soit pourtant forcé à le faire. Ses lèvres se posèrent alors sur le front de la Mordue une fraction de seconde ; et déjà il se tenait à nouveau droit. Les yeux du vampire se détournèrent de ceux de Sybiline et ils se portèrent sur l'immense bâtisse. Sans doute allait-il y retourner d'ici peu de temps. La demoiselle face à lui semblait avoir une idée précise de la suite des évènements. Alors, très élégamment, la main droite de Warren se porta sur son torse, à l'emplacement approximatif de son cœur, tandis qu'il s'inclinait une fois encore. Ses mèches rousses dégringolèrent devant son visage, venant en cacher une partie conséquente.

" Soit, je n'ai plus qu'à vous suivre... Si vous voulez bien vous donner la peine d'ouvrir la marche... Milady. "
Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé


Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] Vide
MessageSujet: Re: Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren]   Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Connaissance d'un inconnu (suite) [PV Warren]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

+
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Académie Bathory :: L'académie :: ¤ L'extérieur ¤ :: ¤ La Roseraie ¤-
Sauter vers: