Académie Bathory
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Demeure des Bathory, devenue Académie, qui accueille tant les humains, que les vampires...
 
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 Une chambre pour une amitié.

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Une chambre pour une amitié. 695661mo
Killian Noctoban

Killian Noctoban

Messages : 269
Date d'arrivée : 05/05/2010
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MessageSujet: Une chambre pour une amitié.   Une chambre pour une amitié. EmptyLun 10 Mai - 18:34

Un froid glacial lui pilonnait le corps, lorsque Killian pénétra pour la première fois dans la chambre qui avait choisie. Bien au chaud dans son manteau noir qui épousait sa carrure impressionnante, il n’échangea aucun regard avec les deux élèves qui passèrent devant la porte par laquelle il se glissa dans la chambre. Ils le laissèrent d’ailleurs passer eux aussi sans un mot. Perdus dans leurs envies de soupes chaudes et de repos bien mérité au coin du feu, ils se serrèrent un peu dans l’encoignure de pierre afin d’échapper au vent mordant qui accompagna le passage de leur professeur.

C’était une chambre un peu comparable à ses antiques chambres dans les maisons anciennes. D’étranges et fascinantes vieilles gravures ornaient les murs et le large cadre de cheminée était en lui-même une curiosité. Le plafond était bas, et une large porte-fenêtre, qui descendait du plafond au sol, ouvrai su l’ouest. La fenêtre était treillissée, et constituée de verre curieusement peint e de vitraux richement colorés, qui projetaient à l’intérieur une étrange, et cependant belle, lumière lorsque le soleil ou la lune y envoyait ses rayons. Il y avait deux imposants lits dans cette chambre, un qu’il ne tarderait pas à choisir, et l’autre qui était réservé à son future colocataire. Leurs lourdes tentures damassées étaient d’un tissu soyeux ; de souples plumes en ornaient les coins – elles étaient couvertes de poussières et prêtaient un aspect funéraire à la pièce. Le sol était de chêne poli. Mon Dieu ! Comme la grêle se jetait contre la vieille baie vitrée ! Elle venait éclater, frapper, et claquer contre les petits panneaux de verre ; mais ceux-ci lui résistaient – leur petite taille les sauvait ; le vent, la grêle, la pluie, dispensaient leur fureur en vain...Mais l’orage ne le dérangea pas, au contraire, le chambardement des éléments éveille les sens, bien qu’il ne puisse pas complètement briser le repos dans lequel ils sont tombés.

Etait-ce un éclair ? Oui – un horrible, cru, terrifiant flash – puis un rugissant coup de tonnerre, comme si un millier de montagnes roulaient les une par-dessus les autres dans la voûte bleue du Ciel. Qui pouvait maintenant dormir dans cette vielle université ? Pas une âme humaine. L’effrayante trompette de l’éternité n’aurait pas pu réveiller plus efficacement tout le monde.

La grêle continua. Le vent continua. Le soulèvement des éléments semblait à son paroxysme. Quel sauvage torrent de vent, et de pluie, et de grêle ! Le tonnerre semblait avoir l’intention d’éveiller un écho suffisant pour durer jusqu’à ce que le prochain éclair de lumière fourchue produise à nouveau cette redoutable percussion de l’air. Un autre éclair – un sauvage, bleu et ensorcelant éclair de lumière cascada à travers la porte-fenêtre, faisant ressortir pour un instant toutes les couleurs de l’intérieur avec une terrible acuité.
A travers ce boucan, ce chahut, le vampire s’installa. Il retira son manteau et le posa sur une chaise contre le mur. Un peu contrarié par sa journée et la faim qui le tiraillait, il déboutonna sa chemise entièrement et l’enleva dévoilant son torse musclé aux courbes parfaitement dessinées. Torse nu, il s’allongea sur son lit, et attrapa un bouquin de physique quantique d’une main tout en rangeant l’autre sous sa tête et soupirant.
L’orage commençait à se calmer un peu, il ne s’estompait pas pour autant, mais était à présent moins effrayant pour les âmes sensibles. Killian, lui se fichait pas mal de ce bruit catatonique, il ne voyait pas les tempêtes comme une terreur, mais plutôt dans leur aspect fonctionnel majeur, celui qui permettait à la terre de se déchainer un peu de temps en temps et de montrer à ses misérables humains qui la détruisent petit à petit, que c’est encore elle le maître, et que leurs tailles et leurs conditions ne sont que poussières face à l’immensité qu’elle représente. Un peu comme une relation dominant – dominé, sauf que bien entendu, malgré les apparences que prenaient ce monde plein de débauches, les dominés n’étaient autres que ces hommes qui se laissaient vivre et oubliaient les véritables valeurs de la vie. Combien de fois avait-il rencontré de ces humains là ? Pouvait-on réellement les classer dans la catégorie d’humains ? Pour lui, jamais, ces êtres égocentriques et pitoyables n’étaient que des silhouettes en plus, des présences servant à boucher des trous et à servir de futur engrais à la nature.

Mais ils n’étaient pas tous ainsi, les vrais humains conscients de leur condition, des valeurs, des bienfaits et de la réalité, se faisaient de plus en plus rares ces temps-ci. Le seul humain qu’il connaissait depuis peu, un certain professeur de langues, joyeux, aimable, cultivé, et raisonnable, du nom de Leiban Esthon, faisait parie de ces rares humains qu’il considérait encore comme des présent précieux pour la planète. Des gens irremplaçables, utiles, normaux, et à l’écoute des autres. Cet homme avait qui il avait forgé un lien d’amitié assez fort dés leur première rencontre ne savait pourtant pas qu’elle était la véritable nature de Killian…un monstre sanguinaire guidé par ses pulsions. Une sangsue. Il se haïssait pour sa vraie nature, l’acceptait, l’utilisait, mais se répugnait….Quel homme, quel monstre, quelle assassin pouvait sans regrets ni remords tuer sa mère ? Quel individu pouvait se permettre d’ôter la vie à tant d’innocents ? Un village entier avait disparu sous l’avidité de sa soif, ne subsistant qu’à travers ses bâtiments désormais à l’abandon. Après ce massacre, il avait repoussé cette soif au plus profond des son esprit en se jurant de ne plus se laisser dominer.

Aussitôt après avoir étanché sa soif, il s’était arraché à sa vie passée, pour se lancer dans une longue errance. Depuis, il ne s’était plus jamais attaqué à des êtres humains encore en vie, se contentant de quelques animaux ou de cadavres encore chauds, abandonnés sur un champ de bataille….il fallait bien se nourrir, les temps de guerre faisaient office de festin pour tous ses congénères.
Mais aujourd’hui sa vie ressemblait à celle d’un humain ordinaire. Seulement avec autorisation il se nourrissait de sang humain. Sinon, il se contentait de poches de sang volées dans les hôpitaux ou données par quelques âmes charitables. Mais le plus important, et ce qu’il fallait retenir, c’était que jamais, il ne toucherait un cheveu de cet humain si précieux qu’il venait de connaître et qu’il commençait déjà à apprécier comme un frère.
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MessageSujet: Re: Une chambre pour une amitié.   Une chambre pour une amitié. EmptyLun 10 Mai - 18:38

Quelle idée stupide il avait eue d'aller en ville en ce jour alors qu'on annonçait un temps à ne pas mettre le nez dehors. Mais sa soeur avait eu une superbe note et comme toujours dans ces cas là, il la récompensait. Il n'y avait que lui pour la féliciter et lui montrer la fierté que l'on pouvait ressentir pour une petite demoiselle merveilleuse comme elle. Les cadeaux ne devaient pas être des choses chères, démesurées dont on ne savait pas quoi faire en suite tellement ça ne servait à rien. Ce n'était pas du tout le but de la démarche. Il voulait surtout lui apprendre que l'effort était toujours récompensé et qu'il était très fier d'elle et suivait son parcours comme il le devait. Il ne cherchait ni à l'acheter ni à lui faire croire qu'on pouvait avoir ce qu'on voulait quand on faisait un minimum d'effort. Ce n'était vraiment pas la démarche. Surtout qu'ils s'aimaient de manière presque fusionnelle malgré qu'ils se disputaient encore souvent et qu'ils aimaient se chercher. Mais ils avaient été seuls depuis maintenant pas mal d'années et même s'il avait essayé d'être le père qu'ils n'avaient plus, il n'en restait pas moins un être humain qui avait du lui aussi faire le deuil, donc ils s'étaient rapprochés dans les moments plus difficiles et elle restait un petit rayon de soleil dans sa vie. Un petit bonheur qui lui avait permis de tenir et de faire face à cette perte immense et douloureuse qu'il n'avait au final pas encore digéré et qui pourrissait certaines de ses nuits d'un cauchemar et d'une peur récurrents. Mais il y faisait face. Il avait l'habitude maintenant. Il s'y était habitué et même si ça restait douloureux et qu'il aurait bien voulu pouvoir arriver à faire ce deuil. Mais c'était ainsi et il ne pouvait apparemment pas faire autrement. Aller voir un psy ? Il n'avait jamais vraiment voulu reconnaitre devant sa soeur qu'il avait un problème à ce niveau là, donc il ne comptait pas aller voir un ou une psychologue. Peut-être qu'ici, vivant au même endroit, il pourrait y aller discrètement. Mais ça ne lui plaisait pas parce que quelque part , lui non plus ne voulait pas le reconnaitre. Il voulait se savoir fort. Il ne voulait pas avouer sa faiblesse. Sa douce Calypso commençait peu à peu à le savoir mais il était encore restreint à ce niveau là. Il avait un blocage pour l'avouer. Mais qui sait peut-être qu'un jour il arriverait à en parler et à avouer qu'il a un problème avec la mort de ses parents qui envahissait certaines de ses nuits. Mais ce n'était pas pour tout de suite et là son esprit était pris par tout autre chose.

Le cadeau il l'avait. Il l'avait trouvé, il connaissait sa soeur, il savait ce qu'elle aimait et ce qui lui ferait plaisir. Mais en attendant, il était bloqué dehors avec une grêle pas possible. Il était bien obligé de rentrer, l'heure du repas n'allait pas tarder et on ne mangeait pas quand on voulait, ce qui était normal, les pauvres cuisiniers ne devaient pas travailler comme ça constamment au bon vouloir des personnes présentes dans cette école. Heureusement, le centre ville n'était pas vraiment très loin. Il suffisait qu'il choppe un taxi et que celui-ci le ramène. Mais bon il savait d'office que vu le temps pourri, il serait trempé. Mais c'était comme ça et il n'y réchapperait pas. Donc il intercepta un taxi en affrontant le temps qui s'abattait sur lui le mouillant au visage et aux cheveux, portant quand même une veste pour se protéger un minimum. Mais c'était une veste en cuir courte et comme il portait toujours des hauts longs, celui-ci était en train de se faire tremper également. Il rentra vite dans le taxi et donna l'adresse de l'école. Il paya le taxi puis se rua à l'école et ces quelques mètres minimes le trempèrent à nouveau. Donc lorsqu'il entra dans cette demeure somptueuse il était trempé. Heureusement le cadeau était dans un sac, celui-ci dans sa veste fermée. Il avait bien du le protéger comme il pouvait. Il passa une main dans ses cheveux mouillées les mettant en arrière restant un peu comme ça avant de se rendre dans la chambre, croisant des élèves qui le saluaient en souriant ou en riant de le voir dans cet état se moquant de sa distraction à ne pas écouter assez la météo. Le pire c'était qu'il avait été au courant, mais ça il le garderait pour lui. Le ridicule ne tue pas et lui n'était pas sur ça mais il y avait des choses qu'il valait mieux quand même ne pas dire.

Il arpenta alors le couloir des chambres et entra dans la sienne qu'il partageait avec un autre professeur, homme et surtout ami. Il l'avait rencontré par hasard après un cours et ayant tous les deux finis, ils avaient commencé à discuter. Le lien s'était alors très vite créé les rapprochant. Que ne fut pas la surprise de se rendre compte qu'ils partageaient en plus la même chambre. C'était un pur plaisir car c'était un homme peu compliqué avec qui il aimait passer du temps et discuter. Il avait vraiment de la chance d'être tombé sur lui comme colocataire de chambre. Il espérait pouvoir conserver cette amitié avec lui, qui lui était chère. Mais il ne voyait pour l'instant pas de raisons que ça s'arrête.
Il entra dans la chambre les mèches qu'il avait mises en arrière retombant sur son visage et ses yeux et étant encore mouillé. Il fallait qu'il se change c'était la seule solution. Il referma la porte derrière lui regarda la chambre. Ses lèvres s'étirèrent alors en un beau sourire lumineux lorsqu'il remarqua qu'il n'était pas seul. Il était content de le voir. C'était plus fort que lui, quand il tenait à quelqu'un il ne pouvait qu'exprimer ce plaisir de le voir et de pouvoir passer un moment avec lui. Il était comme ça et c'était toujours de la sincérité impulsive qui était en lui. Et puis il ne voyait pas l'intérêt de se priver de montrer aux autres qu'on tenait aux autres. Il ne l'avait pas assez dit à ses parents qu'il les aimait et maintenant ils étaient morts sans le savoir vraiment. Du moins, sans qu'il ait pu leur dire encore et encore. Alors désormais il avait cette philosophie de montrer aux gens qui l'entouraient, qu'il tenait à eux. Que ce soit réciproque ou non. Cette sincérité à toute épreuve il la tenait en partie de ce moment fatidique qui changea sa vie.


"Bonjour Killian."

Il enleva ses chaussures une fois dans la pièce pour ne pas mouiller celle-ci, les laissant à l'entrée près de la porte, ainsi que sa veste le sourire toujours aux lèvres décidant de la mettre dans la salle de bain pour ne pas mouiller plus. Il enleva également son haut et pris une serviette pour essuyer ses cheveux, ce qu'il fit avant de ressortir, l'essuie sur la tête, torse nu. Les livres que lisaient Killian le faisait toujours sourire. C'était des livres bien compliqués sur sa matière. Bien sûr il comprenait la démarche, lui même faisait pareil, mais ses livres lui paraissaient toujours plus accessibles. En même temps, c'était ce genre de lecture qui permettait une discussion intéressante quand ils parlaient ensemble. Cet homme avait une culture et une intelligence qu'il appréciait beaucoup. Bien sûr c'était entre autre. Il n'y avait pas que ça. Charmant certes, mais il n'était pas ce genre de personne qui s'approchait des autres par intérêt. Il avait surtout voulu faire connaissance avec lui. Connaitre ce collègue de travail qui allait partager quelques années dans cette école tout comme lui. Et il s'était rendu compte que cet homme méritait une connaissance approfondie de sa personne et de qui il était. Maintenant ils étaient liés et il ne regretterait jamais d'avoir été le premier jour se présenter à lui et entamer la conversation. Il ne regrettait jamais rien au final. Faire connaissance c'était pour lui important et créer des liens aussi. Il avait été très heureux de le faire et d'où cela l'avait mené ensuite.

Il vient poser son cadeau sur son propre lit avant de le regarder en souriant..


"Tu as passé une bonne journée ? " Il rit un peu. "Je me suis pris l'orage."

Il donnerait le cadeau à sa soeur plus tard, pour le moment elle était sûrement occupée avec ses amis et lui avait été obligé de se changer donc il avait du repasser par la chambre. et puis il avait bien fait puisque Killian était là. Il se dirigea vers son armoire pour prendre un nouveau haut à enfiler tout en regardant parfois Killian pour lui montrer qu'il l'écoutait et qu'il attendait une réponse, donc qu'il n'avait pas posé cette question pour simplement faire la conversation. Il était intéressé par lui et par la réponse qu'il allait lui donner.
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Killian Noctoban

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MessageSujet: Re: Une chambre pour une amitié.   Une chambre pour une amitié. EmptyLun 10 Mai - 18:52

«Crois et tu comprendras ; La foi précède, l’intelligence suit. » De St Augustin.

C’est ce qui était inscrit en toutes lettres italiques sur la quatrième page de couverture de ce livre sur la physique quantique qu’il tenait dans sa main. La physique quantique représentait pour Killian un élément majeur de l’évolution humaine – la première notion « d’au-delà » autre que les religions – que l’esprit humain s’était autorisé à explorer. Née avec le XXème siècle lorsque un vieil ami à lui, Max Planck, proposa une formule simple en parfait accord avec « le rayonnement du corps noir ». Expression alors utilisée à l’époque pour définir une catégorie de systèmes pouvant absorber tout le rayonnement qu’ils reçoivent.

Ceci, malgré ses grands airs inatteignables, fut la première notion qui remit en question l’ensemble de la physique classique que l’on enseigne encore aux élèves de nos jours, et qui - à force d’analyse – pourrait s’avérer totalement fausse, invalide, irréelle. Les théories alors émises par les plus grands scientifiques que le monde ait jamais connus fussent alors immédiatement vérifiées, et quelle ne fut pas l’indignation générale, lorsque l’on découvrit leurs limites -mais plus encore – le fait qu’elles ne reflètent jamais les phénomènes qui nous entourent, mais plutôt des phénomènes ne pouvant se dérouler que dans un « monde idéal » où frottements, contraintes, et gravité, n’existeraient pas…. Comment seulement envisager un monde comme cela ? Tout simplement, on ne le pouvait pas, car nous sommes définis par les lois qui nous entourent, et, vampire ou humain, si nous avons des bras, des jambes longues, et que nous sommes droits, c’est tout d’abord parce que nous subissons l’attraction gravitationnelle. Alors, lorsqu’on se rend compte, que la majeure partie de nos découvertes scientifiques, sont inapplicables dans notre monde, lui qui nous conçoit, il y a de quoi se poser des questions… Et c’était justement le thème qu’abordait ce gros livre qu’il commençait à dévorer lorsque la porte s’ouvrit soudainement.

L’homme qui y entra fut très appréhendé jusqu’à ce que son visage soit révélé par un éclair de lumière. Il fut si surprit et ravi, que Killian en lâcha son bouquin. Leiban Esthon était son compagnon de chambre. On ne pouvait pas tomber mieux. L’homme, trempé jusqu’au os, ce qui étonna le vampire, entra d’une mine contrarié, peut-être n’avait-il pas été mis au courant en ce qui concernait le temps ? Ou bien avait-il été obligé de sortir, et donc de se prendre l’averse de plein fouet ? Quoiqu’il en soit, son collègue de travail préféré, semblait quelque peu navré, et retira ses chaussures pour ne pas parsemer le sol de flaques d’eau. En entrant, il posa sur son lit une sorte forme emballée qui ressemblait plus à un présent qu’autre chose. Ce petit objet, sec, devait être important, car il était sans le moindre doute la seule chose qui entra dans la chambre non arrosée. Il devait en avoir pris soin. Peut-être oserait-il lui demander ce que c’était ? Il ne voulait pas faire preuve d’indiscrétion alors il attendrait que Leiban, s’il en avait envie, lui explique ce que c’était.

Son ami fit le même geste que lui quelques minutes auparavant, il se déshabilla à moitié, ce qui, bizarrement, sembla ajouter une dimension de solidarité entre les deux hommes.
Après l’avoir salué, Leiban lui demanda si sa journée s’était bien passée – le genre question auxquelles Killian avait toujours beaucoup de mal à répondre sans en faire un roman mélodramatique – alors le professeur de science, se levant pour ranger son livre avec les autres réfléchis un instant avant de répondre. Allait-il lui raconter toute sa journée ou se contenterait-il de donner une réponse évasive ? Il opta pour la première solution, après tout Leiban était quelqu’un de très ouverts, et tous les deux aimaient beaucoup échanger leurs tourments, et discuter sur des sujets parfois surprenants. Il prit une grande inspiration, et commença à lui répondre, en lui saluant avant tout
:


« Bonsoir à toi aussi mon ami. » Il s’asseya à nouveau sur son lit, suivant des yeux les mouvements de son interlocuteur. « Disons que ma journée ne fut pas des plus palpitantes… Je me suis contenté d’aller faire cour, et je dois avouer, qu’enseigner commence à devenir une tâche assez répétitive et ennuyante…j’ai peur de m’être lassé~ Cela dit, il y a peut-être bientôt deux heures, lors de mon dernier cour, j’ai pu m’adonner à une occupation fort plaisante. » Il s’interrompit le temps de repenser à son petit jeu avec son élève, Nozomi Shimatani. « Fort plaisante…. » Répéta t-il le regard dans le vague.

Il ne savait pas vraiment si Leiban allait deviner ce à quoi il faisait allusion, mais son ami le connaissait très bien, et ne il tarderait pas à comprendre qu’il avait une fois de plus pris plaisir à tourmenter cette jeune humaine qui lui plaisait. Il se ressaisit, et redirigea ses prunelles en direction de son collègue qui s’était alors assis sur son lit lui aussi. Puis d’un geste du bras, il attrapa le bouquin rangé une minute auparavant, et le tendit à Leiban d’une moue narquoise.


« Si tu savais à quel point nous sommes pitoyablement pathétiques…nous autres scientifiques… Que me réponds tu si je te dis que tout ce que tu as pu apprendre durant tes études, dans le domaine des sciences, n’est qu’une pure fiction inventée pour parfaire notre monde débauché ?»Il prit un air contrarié. Il faisait exprès de s’ajouter aux humains pour ne pas trop éveiller de soupçons concernant sa nature vampirique, mais il savait que tôt ou tard, il révélerait ce lourd fardeau à cet ami irremplaçable.
Puis, passant une main dans ses cheveux fins et blanchis, les ébouriffants quelques peu, il se demanda comment Leiban s’était-il retrouvé si assailli par les déchainements météorologiques. Et il repensa à ce petit cadeau qui trônait sur la couverture, à qui pouvait-il bien être destiné ? A une conquête ? A cette Calypso Itakuma que son ami semblait beaucoup apprécier ? Peut-être… Relevant le regard, il sourit légèrement et retourna la question qui lui avait été posée.


« Sinon, qu’en est-il de ta journée ? Tu m’as l’air d’avoir en effet pris une sacrée rincée. » Il observa attentivement les cheveux de Leiban qui dégoulinaient encore le long de son visage. « Que t’es t-il arrivé ? Ce n’est pas grave j’espère… »

D’un air amical, il attendit que Leiban lui réponde, peut-être lui aussi avait eu une journée lassante et intéressante vers la fin ?
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MessageSujet: Re: Une chambre pour une amitié.   Une chambre pour une amitié. EmptyLun 10 Mai - 19:26

Leiban regarda son cher colocataire ranger son livre, il n’avait pas tout de suite fait attention qu’il était torse nu également. Cela le fit sourire. C’est vrai qu’il s’était dépêché de se déshabiller et qu’il avait les cheveux dans le visage. Cela ne le dérangeait nullement de le voir comme ça. Après tout il était deux hommes tout à fait à l’aise l’un avec l’autre donc il trouvait ça agréable de se sentir assez proche pour pouvoir se mettre à l’aise. Néanmoins lui comptait bien réenfiler un haut. Il n’était nullement dérangé par son propre corps ou par la présence de Killian à ses côtés mais il n’était pas du tout du genre à se promener si peu vêtu. Donc il prit un haut et l’enfila. Un haut long comme toujours et de couleur prune. Cela pouvait paraitre peut-être un peu féminin mais avec la couleur de ses cheveux il s’avérait que ce genre de couleur lui allait très bien. Et puis de toute façon, il fallait reconnaitre que malgré que c’était un homme, il avait une beauté quelque peu féminine sous certaines coutures, donc forcément, il y avait des choses qui lui allaient et qui n’étaient pas toujours d’un masculin poussé. Surtout au vu de son corps quand même relativement mince. Mais donc il se rhabilla avant de regarder clairement son compagnon de chambre qui s’était rassis sur son lit et qui était en train de lui parler. Ainsi, il avait eu une journée normale. C’est vrai qu’une journée de travail restait une journée de travail. Ils se levaient, allaient donner différents cours, puis terminaient leur journée. Il comprenait sans connaitre la lassitude de son cher ami. Après tout, c’était certain que le travail en soit n’était pas forcément énormément changeant. Mais lui aimait vraiment son boulot et il n’était pas encore au stade de se lasser de les donner. Pourtant ils avaient le même âge donc il se demandait pourquoi Killian avait déjà cette lassitude présente en lui. Mais bon si cela faisait, il avait eu quelques difficultés depuis qu’il avait commencé à être prof. Et puis il fallait bien reconnaitre que certains élèves n’étaient pas vraiment assidus ou n’écoutaient pas vraiment quand on donnait cours. Et ça pouvait clairement taper sur le système. Surtout que son compagnon de chambre inculquait une matière qui n’était pas facile et qui comprenait beaucoup de nuances et de difficultés. Donc il fallait écouter un minimum quand même et comprendre de quoi le professeur parlait.

Il s’assit également sur son lit sans lâcher du regard Killian qui parlait. Il ne put s’empêcher de rire un peu lorsqu’il lui annonça qu’il avait trouvé une occupation fort plaisante. Il savait que ce cher professeur aimait bien un peu titiller ou taquiner certaines personnes. Bien sûr il n’était pas au courant des détails mais cela lui fit rire.


«Laisse moi deviner… Tu as encore taquiné une de tes élèves ? Tu exagères… »

Ce qu’il ne savait pas par contre, c’était que Nozomi Jolie avait un intérêt certain aux yeux de son cher compagnon de chambre. Bien sûr il savait qu’il l’appréciait mais il ne savait pas vraiment à quel point. Peut-être que cela ne lui aurait pas tellement plu au fond qu’il joue ainsi avec elle car même si elle n’était qu’une élève et qu’il n’était pas intime avec elle, même s’ils partageaient des moments rares mais agréables, il tenait à elle. C’était très difficile à expliquer mais il ressentait une pureté et une chasteté qui émanaient d’elle qui était vraiment respectueuse. Elle était d’une beauté interne qui surpassait sa beauté physique, déjà quand même prenante. Mais chez lui, ce n’était pas du tout ça qui l’attirait au près de cette jeune fille. Mais du coup, il était presque que sûr qu’il n’aimerait que peu ce jeu qu’il avait instauré avec elle. Maintenant, il était quelque peu naïf à ce niveau là donc il ne se doutait nullement qu’elle était la concernée.

Il regarda Killian reprendre le livre qu’il avait rangé quelques temps plus tôt et il le prit quand il lui tendit. Il en lut le titre puis le résumé derrière et rien que tout ça lui parut bien compliqué. Mais en même temps il était ouvert et intéressé à tous les niveaux donc il se ferait un plaisir de s’instruire en lisant ce livre. Il sourit regardant à nouveau Killian.


« Et bien, je te répondrais que le monde recèle encore bien des mystères et qu’on en a pas fini de se rendre compte que nous sommes loin de tout savoir. »
Il rit « Mais je ne sais pas si c’est une réponse qui convient à un scientifique. »

Il replongea son regard sur le livre et l’ouvrit pour lire les quelques premières lignes. Rien que celles-ci lui annonçaient une lecture quelque peu mouvementée au niveau intellectuel. Au moins, il allait en apprendre pas mal avec ce livre. Il le commencerait sûrement ce soir ou cette nuit selon l’heure à laquelle il allait aller dormir. Il reposa son regard sur Killian qui venait de lui retourner sa question et il lui sourit de son sourire doux et agréable avant de répondre.

« Non, c’est gentil à toi de t’inquiéter mais ce n’est nullement grave. Un empressement de ma part qui s’est conjugué en bêtise je dois bien l’avouer. » Il montra le cadeau. « C’est pour ma petite sœur. Je n’avais cours que ce matin et comme nous avons diné ensemble, elle et moi, et qu’elle m’a montré les très bons résultats qu’elle avait eu dernièrement, je me suis dit que j’allais continuer cette petite règle que nous avions ensemble qui était de lui offrir un cadeau quand elle faisait de beaux efforts, donc j’ai été en ville dans l’après midi. Evidemment je savais qu’il allait y avoir ce temps. Ce qui est bien pire n’est ce pas ! »

Il rit doucement de nouveau. Certes il avait été idiot que de se lancer comme ça alors qu’il connaissait les prédictions météorologiques. Mais ça avait été plus fort que lui. Il voulait toujours faire au mieux pour sa sœur et ce depuis qu’ils étaient tous les deux. Donc il se décarcassait toujours pour qu’elle ait ses petites habitudes. Il regarda l’heure ensuite.

« Ca va bientôt être l’heure du repas tiens. »
Il regarda Killian et sourit de nouveau « Tu as faim ? Parce que nous pourrions aller manger ensemble si ça te dit. » il ajouta « Tu pourrais comme ça me faire encore part de tes petites découvertes scientifiques, parce que même si je vais lire ton livre, ta connaissance est bien plus étendue que la mienne. »

Il posa doucement et délicatement le livre de Killian sur sa table de nuit. Il l’attendrait ainsi sagement. Il aimait prendre soin des livres et que ceux-ci restent entretenus et non abîmés. Il n’aimait pas trop quand il voyait les élèves prendre les livres, les plier, tourner les couvertures et autres désagréments pour le livre. Ca lui faisait un peu mal au cœur mais évidemment il n’allait nullement intervenir dans tout ça. Chacun traitait ses effets personnels comme il le voulait, ce n’était pas à lui de donner une ligne de conduite.

« Et puis on pourrait passer la soirée ensemble aussi si ça te dit… » Il rit doucement « Ca fait très invitation ça ! »
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MessageSujet: Re: Une chambre pour une amitié.   Une chambre pour une amitié. EmptyLun 10 Mai - 19:50

Que le domaine de prédilection de quelqu’un détermine l’étendue de sa connaissance, cela Killian en doutait amplement. Leiban avait souvent tendance à oublier que « scientifique » n’égalait pas forcément « connaissance ». Se rabaisser ? Peut-être était-ce ce qu’il faisait, et cela Killian ne le comprenait quasiment jamais. Il détestait par-dessus tout se donner en spectacle et passer pour l’inconditionnel savant irréprochable, et il ne tenait pas à ce que son plus cher complice ne se qualifie de moins cultivé que lui. Les langues, pour le vampire, étaient une difficulté tout autant que les sciences pour son ami. Peut-être même que si ce dernier lui donnait à lire un de ses livres d’anglais ou autres langues diverses, il mettrait un bon moment à l’achever sans y perdre la raison et passer sa rage sur le malheureux papier innocent. De plus, les langues marquaient l’origine de la communication humaine, bien avant les sciences ce sont elles qui ont façonné le monde pour permettre à ses misérables êtres de se comprendre, d’échanger, de tergiverser et en guise de fin remarquable : de se mutiler… Loin de lui la volonté de vouloir noter les aspects fatidiques des hommes en énumérant leurs vices, il s’agissait plutôt de reconnaître à juste titre la vraie valeur du langage et donc des différentes langues dans ce monde basé sur l’échange. Et comment son ami Max Planck aurait-il pu communiquer au monde entier ses découvertes scientifiques plus que bouleversantes sans l’intervention de personnes qualifiées capables de transposer n’importe quel langage en un autre avec une dextérité enviable ? Comment ce livre qu’il s’apprêtait à dévorer aurait pu atterris dans ses osseuses mains si des individus comme son compagnon de chambre n’existaient pas ? La réponse été évidente, sans eux, rien ne pourrait se dérouler aussi facilement. La formule était un peu simpliste mais représentait à vol d’oiseau l’idée de la réflexion ; « Il faut de tout pour faire un monde », mais il la trouvait plutôt pessimiste, et ne pouvait accepter que l’on ajoute Leiban à une masse utile à une seule fin : le maintient de la vie terrestre. Non, ses qualités et sa culture tout aussi colossale que la sienne était un précieux trésor et un don que lui seul savait exploiter.

« Toutes tes réponses me conviennent, tu le sais bien. » répondit-il en souriant à moitié, car le sourire et lui faisaient deux quelques soient les circonstances. « Oui, nous sommes si loin de tout savoir que nous ne nous en rendons même pas compte, c’est...Révoltant… »Souffla t-il.

Après avoir répondu il s’étendit sur son lit, les bras en arrière, et les mains en guise d’appui tête, puis il réfléchit à ce que venait de lui dire Leiban à propos de sa petite sœur. Il en avait de la chance de posséder un être si proche et pouvant le comprendre rien que par sa spécificité génétique. Posséder une famille sans éprouver la peur constante de la détruire était une chose uniquement autorisée aux humains, et s’il devait leur envier quelque chose, ce serait indubitablement, cette faculté ci. L’espace d’un instant, il s’imagina dans un environnement familial, à coté de ses parents et avec des frères et des sœurs, le tableau semblait parfait, mais trop irréaliste, le peintre devait viser l’utopie, sans doute. Ou bien le contraste se voulait unique car au milieu de ce tableau, il y avait un intrus, un monstre, un meurtrier. Une sangsue dans une marre de sang, régnant dans son domaine comme un roi machiavélique et puissant. Que pouvait-il bien y avoir dans ce cadeau ? Qu’était-il tout simplement coutume d’offrir à un être aussi irremplaçable qu’une petite sœur pour la féliciter de son dévouement intellectuel ? Il se demandait à nouveau si la question n’aurait pas un aspect impersonnel s’il osait la formuler. Alors il se tut, choisissant la simplicité, ou plutôt la discrétion et laissa son esprit s’embarquer dans une recherche infructueuse. Quelque soit le présent, Killian trouvait que le geste de son ami envers sa protégée était, pourtant d’apparence banale, un réel témoin de l’affection qu’il lui portait. Affection qui l’avait également conduit à sacrifier son état de béatitude contre une radicale douche froide offerte par les cieux.

« C’est très attentionné de ta part, Leiban. » Prononça t-il d’un ton guttural. « Je trouve vraiment ton geste très soucieux, et je dois avouer, qu’étant incapable d’offrir, voire même de prendre l’initiative d’offrir quelque chose à quelqu’un, j’admire ta courtoisie. » Il s’arrête un instant le temps d’assimiler une nouvelle pensée, et le regard interrogateur, il dit à voix haute : « Je dois être quelqu’un de si vil… »

Toute sa carrure dévoilée se rehaussa d’un trait lorsque Leiban prononça le mot « repas ». Et voilà, une nouvelle fois, cette couleur, ce nectar, cette essence vitale s’imprima dans ses cellules nerveuses et lui déchira les entrailles. La nourriture habituelle n’était pas vraiment sa tasse de thé, il en mangeait lorsque l’occasion se présentait, par exemple lors d’une invitation, ce qui se faisait de plus en plus rare depuis un siècle. Se contentant de poches de sang, il parvenait à se ravitailler assez pour ne pas céder à l’irrésistible appel de la soif. En effet, ce que lui dit Leiban, « faisait très invitation », mais où était le mal à accepter de passer un bon moment en compagnie d’une personne bourrée de ressources et de culture ? Nulle part. Et quelle ne fut pas sa joie lorsqu’il émit l’idée de passer la soirée ensemble. Ils pourraient converser et fêter convenablement leur nouvelle colocation. L’idée séduit aussitôt le professeur de science, qui se redressa et fouilla dans ses affaires pour y retirer un haut. Le foutoir ? Oui, le terme semblait adéquat pour décrire l’état dans lequel se trouvaient ses habits. Soigneux ? Non pas réellement, et d’ailleurs Leiban finirait bel et bien par sortir de ses gongs une fois que la chambre qu’ils partageaient se serait métamorphosée en un océan d’immondices.

Habillé, il attrapa son large manteau noir, et rejoint Leiban avec hâte.


« Je passerais volontiers la soirée avec toi mon ami. Allons donc prendre un bon repas. » Entrouvrant la porte, il fit signe à son complice le suivre d’un mouvement de la tête, et ajouta tout en arborant un léger sourire à la commissure de ses lèvres: « Je te propose de nous dépêcher avant que la foule ne se jette sur tous les plats pour en laisser quelques miettes. »
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MessageSujet: Re: Une chambre pour une amitié.   Une chambre pour une amitié. EmptyLun 10 Mai - 19:57

chose lui avait déplu. Il ne l’avait pas relevé sur le coup parce qu’il avait été très surprise et parce qu’en regardant l’heure il s’était rendu compte qu’il était déjà tard et qu’il n’aimait pas plus que ça se mêler dans le grand rush de tous les élèves à l’heure du diner. Et puis, il fallait bien dire qu’il n’avait plus rien du tout manger depuis le midi et que son estomac, grand capricieux et surtout râleur qu’il devait bien reconnaitre était souvent oublié par ses soins, réclamait une nourriture copieuse et maintenant. Il avait cette fâcheuse tendance à sauter des repas… Ce n’était pas du tout une bonne habitude mais il ne le faisait vraiment pas exprès. C’était vraiment une auto-correction qu’il devait mettre en place, mais il n’y arrivait pas car quand il y pensait, l’heure du repas était passée. Mais lui ça lui était quelque peu égal. Seulement il devait faire attention aux chutes de tension qui le tiraillait par moment suite à cet oubli. Il n’était pas bien gros mais il était quand même élancé ce qui donnait un besoin quand même minimal et logique de deux repas par jour, qu’il ne respectait que rarement. Les grignotages étaient davantage son fort. Mais là, il avait passé l’après midi en ville et par conséquent, il n’avait nullement mangé. Mais ce n’était pas grave, il allait se rattraper. Et en attendant, cet appel de son organe ne lui avait pas permis de contredire et d’engueuler son cher ami pour avoir osé dire qu’il était vil. Il n’aimait pas vraiment savoir qu’il se dénigrait de la sorte. Pour lui Killian était vraiment quelqu’un de bien. Il n’aimait pas savoir que parce qu’il n’était pas le genre d’homme à penser aux cadeaux que l’on pourrait faire, il se disait « vil ». C’était un mot cruel pour lui et il trouvait que Killian ne le méritait pas. Il comptait bien lui en parler d’ailleurs.

Quand il avait parlé de repas, pas une seconde il ne pensait que Killian était de la même race que le sous directeur. Si seulement il avait pu imaginer. Il était entouré de secret concertant cette espèce fort présente dans cette académie. Killian n’était pas le seul à lui omettre ce détail. Calypso également ne lui avait pas dit qu’elle avait une moitié de son sang qui provenait de l’un d’entre eux. Il ne savait pas comment il le prendrait. Sincèrement, le seul contact qu’il avait eu avec un vampire, était celui qu’il avait eu avec Ryu/Ryohei, le sous directeur. Et celui là était ancré en lui comme une nouvelle peur bien qu’elle ne le saisissait pas à chaque mouvement, il arrivait à l’oublier. Cela venait sûrement de sa capacité, ou tare selon certaines personnes, à garder tout pour lui et ne pas dévoiler ce qui se trouve ou plus profond de son cœur. Contrairement à cette faiblesse naturelle qui n’entretenait pas du tout, Leiban était le genre d’homme à ne pas aimer se savoir faible. Il n’avait pas une estime de lui qui dépassait l’entendement. Mais il ne se considérait pas comme un moins que rien. Il avait affronté beaucoup de choses pour préserver sa sœur. C’était ancré en lui cette façon d’enfouir tout ce qui le blessait pour continuer à avancer. Ce n’était pas du tout la meilleure façon de faire, la preuve, il faisait des cauchemars. Mais il ne voulait et ne pouvait pas changer ça. C’était, pour lui, soi disant plus facile. Une erreur qui ne le faisait qu’accumuler des sentiments douloureux qui finiraient un jour par déborder et l’entrainer dans une vague de douleur qu’il n’arriverait pas à contenir. Mais la limite n’était pas encore atteinte et tout bouillonnait à feu doux en lui, sans être sur le point d’exploser.

Il se leva en appréciant de voir son cher compagnon se lever ainsi avec l’envie de partager ce moment ensemble. En plus, il adorait de voir que son cher colocataire n’était pas un minutieux du rangement. Il s’en foutait un peu, si le désordre envahissait trop l’espace, il rangerait lui-même. Cela ne lui posait aucun problème simplement parce qu’il avait géré une adolescente et que ces petites bêtes là n’étaient pas du genre à faire de l’ordre. Bien sûr ça existait, mais la majorité privilégiait le flegme et l’envie d’autre chose que de rangement. Ce qu’il comprenait et avait appris à cautionner. Il était déjà habillé et une fois que son ami fut prêt et qu’il le rejoignit lui ouvrit un peu la porte, il sourit doucement avant de suivre son invitation à sortir voire se hâter pour ne pas rater le moment du repas.


«Tu as bien raison. Autant nous hâter.»


Il rit doucement à cette idée de se hâter pour devancer les jeunes étudiants qui mourraient de faim et qui attendaient avec une impatience lisible et claire sur leur visage ce moment où ils pourraient se rassasier et dévorer ces plats joyeusement préparés. Cela l’amusait beaucoup. Il s’apprêta à sortir mais il s’arrêta et il regarda Killian dans les yeux. Il voulait dire quelque chose de sérieux pour lui et il ne comptait pas le faire une fois qu’ils seraient parmi tout le monde. Il voulait que les choses soient claires et son ventre, cette fois, attendrait qu’il décide de lui-même de faire la démarche de l’appel de la nourriture. Après tout, le cerveau d’abord ! Il se permit un contact avec son cher ami. C’était plus fort que lui. Il était comme ça. Il posa doucement sa main sur la joue de Killian ayant toujours son regard plongé dans le sien.

« Je ne te l’ai pas dit tout à l’heure mais je tiens à le faire cependant. Tu n’es pas vil. Le réflexe des cadeaux est un réflexe qu’il faut apprendre ou alors qu’il fait partie d’une éducation où on a l’habitude de faire cette démarche de recherche et d’achat. Le fait que tu n’as pas cette habitude ou que tu ne vas pas y penser ne veut pas dire que tu es vil ou que tu ne peux pas avoir d’attentions envers les personnes auxquelles tu tiens. » Il sourit doucement avant d’enlever sa main de son visage et il ajouta « Tu vas peut-être trouver mon intervention inutile ou inappropriée, mais je tenais quand même à te le dire parce que tu ne mérites pas ce qualificatif selon moi. »

Il le regarda encore un moment dans les yeux avant de briser cet échange et de sortir de la chambre calmement. Son estomac lui avait laissé un temps de répit mais maintenant qu’il avait fait sa BA il revenait à la charge. Il posa sa main dessus pour essayer d’étouffer le bruit qu’il avait entendu mais qui n’était qu’un bruit interne inaudible pour quelqu’un d’extérieur à lui-même.

*oui oui tu vas avoir à manger. Gourmand.*

Il sourit. Il en venait à parler à son estomac. Il était temps qu’il mange. Il attendit son cher ami et se mit à arpenter les couloirs avec lui. Il adorait littéralement se balader à travers les murs de cette demeure gigantesque et d’un temps révolu. Il regarda son cher ami et lui sourit.


« J’aime beaucoup cette maison. Je trouve que ça devient rare des illustres maisons comme celle-ci, d’un temps qu’on a dépassé depuis longtemps mais qui ne perdent rien de leur charme et qui, de plus, restent vivantes par l’activité qui s’y trouve. » Il rit doucement. « Je crois que je suis vraiment un fanatique des cultures et des histoires qui m’entourent. Cela me plairait beaucoup de connaitre l’histoire de cette maison. Mais je pense que le directeur est trop jeune pour savoir et même si c’était le cas, je ne pense pas qu’il me donnerait du temps à narrer une vie bien lointaine. » Il soupira discrètement « Quel dommage… »

Parfois il se demandait s’il n’aurait pas du être historien, ou archéologue. Il avait une passion certaine pour tout ça mais en fait, il avait une envie claire et présente de connaitre le plus de choses possibles et d’accroitre sa connaissance sur le monde qui l’entourait. Cela allait des sciences, qu’il apprenait à connaitre avec son ami présent, à l’art culinaire nippon qu’il apprenait à connaitre avec son élève japonaise. Il avait rarement d’apriori et s’était toujours laissé aller à être sincère et ouvert. Mais sa vraie passion se rapportait cependant toujours aux langues et à leur histoire. Il pouvait apprendre autant de choses qu’il était possible, accroitre sa connaissance du monde et de tous se mystères, rien ne surpassait vraiment cette dévotion qui lui avait après tout fait devenir professeur de langues. Subitement, il eut envie de savoir quelque chose. Après tout, les langues étaient pour lui un but, un chemin qui s’était tracé tout seul, spontanément et sans planification. Mais quand était-il pour son ami ?
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Killian Noctoban

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MessageSujet: Re: Une chambre pour une amitié.   Une chambre pour une amitié. EmptyLun 17 Mai - 8:17

Que ce qualificatif ne lui corresponde pas ? Il se permettait d’en douter. Mais, après tout, Leiban n’était pas au courant de tout ce qu’il avait fait, il était même, à bien y réfléchir, bien loin de connaître l’incube qui se tenait face à lui et arborait des airs d’humain suffisant dans une comédie lassante mais nécessaire. Ce rôle, il commençait à le détester, jouer constamment un professeur de science en mal de routine ou de spleen pour conforter ces autres êtres dans leur conformisme et intégrité mentale était véritablement rébarbatif et accablant… Mais s’il fallait rester soporifique ou insipide pour qu’une amitié comme la leur perdure, alors autant se couvrir de contrariété pour mieux profiter, des moments plaisants. Qu’il le mérite, ce petit mot de trois lettres à première vue fade mais si suggestif ? Amplement. Il n’était pas philanthrope, et la bonté lui était presque inconnue, alors qu’un futile vocabulaire l’accable, cela, il le méritait, oui. Pour lui en réalité, l’altruisme ne s’apprend pas, soit l’on naît doté de ce don, soit on naît sans, et autant sans venter. Enfin, cela dépendait, et la vantardise n’était pas à déployer jusqu’à des actes malsains, voire même, des meurtres.

Bref, si Leiban ne souhaitait pas que son ami se qualifie d’être vil, alors autant le satisfaire et continuer bêtement à jouer ce qu’il n’était pas. Il se demandait si un jour, il devrait lui révéler sa vraie nature, si un jour, il lui prendrait une soudaine folie dérisoire et qu’il se jetterait sur son colocataire pour s’abreuver et épancher sa soif insatiable. Il se demandait enfin, si sa présence à ses cotés n’était pas un interdit ridicule, une supercherie risible, qu’il faudrait stopper. Mais pourquoi se poser tant de questions ? Il pouvait se contenter de conserver cette amitié et d’établir grâce à celle-ci un ultime lien avec ce monde qu’il avait quitté et qui l’avait quitté. Mais une impression d’imméritée supériorité l’envahissait, ne pas dévoiler à cet homme si attentionné que se tenait à ses côtés un luciférien de la première espèce était particulièrement arrogant. Leiban n’était pas quelqu’un de niais, ni de faible, et lui mentir ainsi, équivalait à l’assimiler à un homme malingre ou piteux, ce qu’il n’était pas. Que faire alors ? Peut-être valait-il mieux continuer à mystifier de la sorte pour maintenir leur lien….

Alors, il se tut, il lui emboita le pas, et se contenta d’un sourire faux et malhonnête, en guise d’ultime attirail à sa menterie.


« Tu as raison, Leiban. Je mérite peut-être pire. » Il s’arrêta un instant, toisa son complice en mimant un sérieux infaillible, puis lorsqu’il vit qu’un air contrarié se dessiner sur les traits de son collègue, il leva son membre supérieur dans un élan fantaisiste et tapota l’épaule de son complice, en mesurant sa force pour ne pas la broyer, et enchaîna d’un rire railleur pour lui prouver sa galéjade affectueusement. « Je plaisante mon ami, je te taquinais tu le sais bien. » Il retira sa main contrôlée aussitôt, et continua. « J’aime à me gratifier des plus abjectes qualificatifs, va savoir pourquoi, je m’y complais. »

Il prit par la suite en compte la remarque de Leiban concernant l’architecture unique du bâtiment. Chose qu’il avait déjà faite en entrant dans leur chambre, s’adonnant à la scrupuleuse analyse de chaque détail burlesque de cette bâtisse. Il fallait reconnaitre que la façon dont avait été réfléchi l’endroit, la manière avec laquelle chaque structure, chaque statue, chaque enluminure avait était réalisée était un travail laborieux qui méritait une récompense de taille. Mais l’ancienneté de ce lieu était indéniable, et bien plus que les limites qu’autorisaient les circonvolutions cérébrales de cet humain adorable. Mais qu’il se perde dans la contemplation de cette œuvre en dégradation, cela était rare. Et, ce fut avec grand plaisir que Killian constata que son ami était un homme que « la routine » n’avait pas atteint. Savoir déceler une beauté dans une sculpture était un don que l’être vampirisé avait peu de mal à s’octroyer, pour un humain la tâche était moins évidente car il fallait inciter chaque parcelle de culture et d’histoire pour justifier le caractère unique d’une œuvre. Cela était presque injuste. En effet, admirer une femme dans toute sa splendeur par exemple n’était pas chose donnée à n’importe quel humanoïde, mais pour une sangsue telle que lui, la chose était innée, et c’était sans l’ombre dans doute grâce à cela qu’il avait pu sans mal tomber sous le charme d’une de ces créatures, elle dont l’éclat délicat de ses iris bicolores suffisaient à vous faire perdre raison. Pour en revenir à ces quatre murs dressés autour d’eux pendant qu’ils marchaient, il était cependant vrai que leur beauté n’égalait pas celle d’une femme. La comparaison était presque grotesque, mais qu’importe cela lui avait permis de se remémorer sa petite entrevue avec elle, et la succulence de ses lèvres qu’il avait souillé. Le souvenir de ce goût incomparable réveilla en lui une faim immédiate et il fut bien plus hâté qu’auparavant. Son pas s’accéléra un peu, même s’il savait qu’une fois arrivé ca ne serait pas un verre d’hémoglobine fraîche qui l’attendait, mais plutôt un amas de nourriture artificielle et inutile.

Tout en continuant son exploration oculaire, il répondit à son ami qui le suivait.


« C’est fort vrai. Les vieilles bâtisses ce font rares, les humains…enfin, nous... Nous nous plaisons tant à détruire celles-ci pour les remplacer par des modernités à notre image, précaire. » Il s’assura que son hésitation n’éveillait pas trop de soupçons, il trouverait cela bizarre, c’était évident. « J’ai cette impression si étrange que l’ancienneté me convient, je pense que je n’aurais pas postulé ici si le lieu ressemblait à une construction vitrée ou bien, pire, à un véritable lycée… Etrange, non ? »

Il ne répondit pas à l’intervention de Leiban concernant le directeur, Lestat Bathory, afin de ne pas s’engager sur des chemins trop dangereux et risqués. En réalité, il ne voulait pas avoir à inventer encore une fois des facéties ridicules pour protéger sa race. A prés tout, il ne savait pas si Leiban était ou n’était pas au courant de l’existence de ces êtres démoniaques qui sillonnaient dans les couloirs de l’académie, peut-être en avait-il déjà rencontré un ? Et peut-être même qu’il avait deviné que lui aussi faisait partie de cette horde maléfique ? Non, ce n’était pas possible. Il le lui aurait dit, enfin, c’est ce qu’il se plaisait à croire. En tout cas, sachant qu’ils habitaient à présent la même chambre, Killian aurait beaucoup de mal à dissimuler son secret. Paradoxalement, il attendait avec impatience le jour où la vérité éclaterait et réduirait à néant ces pantins sanguinaires.

Alors comme pour feinté son trouble, il leva le museau et renifla l’air de ses narines affutées pour deviner ce que les cuisiniers de l’académie avaient préparé ce soir là.
« Je me demande ce qu’ils nous ont encore concocté… Je sens d’ici l’odeur, cela m’a l’air d’être de la viande… qu’en penses-tu ? »
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MessageSujet: Re: Une chambre pour une amitié.   Une chambre pour une amitié. EmptyDim 23 Mai - 15:52

Il sourit en écoutant son ami parler. C’était agréable de voir qu’il n’était pas le seul à apprécier ainsi l’ancienneté de la demeure. Il rit doucement à la fin de ce qu’il dit la concernant. C’est vrai que cet endroit avait vraiment un charme particulier et très attirant. Il comprenait très bien la raison d’une absence de choix pour un lieu vitré, froid et moderne. Il n’aimait pas du tout non plus. C’était tellement peu chaleureux et cela entrainait une distance entre la demeure et les personnes qui s’y trouvaient. Certes ce n’était qu’une maison, mais cette Académie dégageait toute une histoire et semblait vouloir la raconter à travers ses fissures, le papier peint parfois abîmé, le parquet grinçant par endroit… C’était la vieillesse de la maison qui la rendait spectaculaire et si spéciale. C’est pour ça qu’il aimait beaucoup ses balades nocturnes qu’il réalisait dans cette demeure, car il pouvait grandement profiter des lieux à son aise sans avoir l’air ridicule et ni sembler rester éternellement au même endroit sans raison. Pour lui il y en avait plein à rester dans une même pièce ou devant un même endroit pour l’observer sous toutes ses coutures. En plus, il devait bien reconnaitre que des maisons comme ça c’était très rare. Surtout que lui venait de Finlande et que pouvoir enseigner et vivre dans une maison française qui avait survécu aux siècles précédents, c’était presque un miracle. Certes la maison était un peu reculée et éloignée mais généralement ces maisons étaient quand même souvent en ruines. Peut-être que la famille du directeur avait entretenu et vécu dans cette maison depuis toujours ? Il ne savait pas et ne pourrait sûrement jamais le savoir. Peut-être était ce une illustre famille ? Qui sait…

«Je te comprends parfaitement. Cette maison a un charme qui la rend très attirante. Les nouvelles maisons modernes sont beaucoup moins chaleureuses et mystérieuses.»

Ils continuèrent d’avancer tranquillement croissant parfois quelques élèves qui retournaient dans leur chambre afin de poser leurs affaires avant de se rendre à la cafétéria pour manger et savourer le repas qui leur avait été préparé. Il sourit en les voyant ainsi car ça lui faisait penser à sa sœur qui était sûrement également de rejoindre sa chambre avec ses amis ou colocataires parlant de choses de filles qu’elle ne parlait plus depuis qu’elle avait des amies avec lui. Cela l’amusait les conversations de filles et leurs petits tracas de jeunes adolescentes. Il ne se souvenait plus trop de son adolescence qu’il avait passé à s’occuper d’elle. Avait-il eu des tracas autres que ceux concernant sa sœur ? Il ne se souvenait plus trop. Il s’était tellement rivé sur elle à la mort de leurs parents qu’il en avait un peu oublié ce que c’était de se tracasser pour lui-même. C’était d’ailleurs pour ça qu’il gardait pour lui seul ses rencontres nocturnes avec le sous directeur. De toute façon qui le croirait ? Un Etre doté de deux personnalités avec même des changements corporels. Une impression de voir une toute autre personne dans ce corps pourtant qui appartenait bien aux deux. Et puis il avait l’habitude de garder tout pour lui quand ça le concernait. Ce n’était nullement bon mais il ne voulait pas embêter les gens qu’il appréciait comme Killian ou Calypso, surtout qu’il aurait l’air ridicule face à cette histoire surprenante et il n’avait pas du tout envie de les inquiéter. Il devait juste essayer d’oublier et de faire attention à ne pas le croiser la nuit quand il se promène. Bon certes il ne faisait pas vraiment exprès. Enfin il aurait le temps d’aviser s’il le croisait encore.

Il regarda Killian quand il se mit à sentir l’air et qu’il lui annonça que le menu serait peut-être bien de la viande. Il se mit alors lui aussi à respirer l’air espérant pourvoir sentir tout comme lui mais il ne put percevoir qu’une très faible odeur qui ne lui permettait nullement de déterminer ce qu’il mangerait ce soir. Il sourit donc à son cher ami.


«Alors je dois bien t’avouer que ton nez est beaucoup plus sensible que le mien ! Je ne saurais pas du tout te dire ce qu’on va manger. Mais une viande m’irait très bien. Je me demande laquelle ce sera et ce que seront les accompagnements. Je dois t’avouer que je commence à avoir très faim. »Il rit doucement avant de s’arrêter. « Oh !”»

Il venait de se souvenir qu’il avait cuisiné la vieille avec Nozomi, une de ses jeunes élèves pour qui il avait une affection un peu particulière, un brin protectrice et un peu admirative aussi au vu de la personnalité de la jeune demoiselle et de ce qu’elle dégageait, cette pureté indescriptible qui lui donnait des petits airs d’ange. C’était très étrange mais il aimait beaucoup les moments qu’il passait avec elle à cuisiner ou parler de leurs cultures respectives. Mais du coup, ils avaient préparés ensemble un plat succulent et il en restait pas mal car dans leur envie de grandeur, ils avaient tendance à préparer trop. Ensuite ils essayaient de tout manger mais c’était rarement possible. Donc ils partageaient ensuite les restes pour les jours à venir comme ça ils en profiteraient encore après. Bon pour le moment ils n’avaient encore rien brûlé ou clairement raté. Mais il ne fallait pas crier victoire trop vite. Néanmoins, il s’était dit qu’il partagerait la suite avec Killian qui était quand même son colocataire et non moins ami proche. Hier ils s’étaient attelés à de très bons desserts qui ne devaient pas forcément se trouver dans un frigo, c’était des biscuits et autres petites choses dans le style. Il les avait donc oubliés dans sa chambre. Il regarda alors Killian avant de lui expliquer.

« J’ai oublié de prendre ce que j’avais cuisiné la vieille avec Nozomi. Tu vois la jeune élève aux yeux bicolores. Te connaissant tu l’as sûrement aperçue. Nous avons réalisé des petites douceurs et je voulais les partager avec toi… Je vais les rechercher rapidement et je te rejoins au réfectoire ? »

Il était trop distrait ! Ca lui perdrait un jour. Mais bon là heureusement il pouvait très bien aller simplement les rechercher. Ce n’était pas très loin et puis en attendant, Killian pouvait prendre place à une table. Enfin il ne voulait bien évidemment pas lui imposer cela, surtout que si cela se faisait, il n’avait pas du tout envie de goûter les douceurs qu’ils avaient préparées. Il se reprit donc un peu pour ne pas lui imposer ce choix.

«Bien sûr tu n’es pas obligé… Tu n’en as peut-être pas envie. » Il lui sourit. « Dis moi sincèrement !»

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