Académie Bathory
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Demeure des Bathory, devenue Académie, qui accueille tant les humains, que les vampires...
 
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 Le début des recherches et le commencement d'une vengeance [libre]

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Faith Devlin

Faith Devlin

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MessageSujet: Le début des recherches et le commencement d'une vengeance [libre]   Le début des recherches et le commencement d'une vengeance [libre] EmptyDim 16 Mai - 15:15

Je venais d'arriver dans le Hall d'entrée. J'avais mis un temps fou pour venir, premièrement, j'avais fait de l'auto-stop pour qu'on m'emmène à Portsmouth, ensuite, j'étais montée sur un bateau qui menait à Caen. Puis je mis plusieurs semaines avec l'auto-stop pour arriver dans cette académie. J'avais dormi dehors ou dans la voiture dans la personne. Et encore, j'en avais eu assez de faire de l'auto-stop que je finis par voler une voiture dans un parking dans une ville. J'avais ensuite avec cette voiture pendant deux jours, puis j'avais changé de voiture. Cela aurait stupide de se faire attraper pour une histoire de vol de voiture, vous ne trouvez pas ?

Au final, j'étais arrivée à pied et j'étais entrée dans l'académie. J'avais un sac sur le dos avec mes affaires, dedans il me restait un peu de nourriture et des vêtements propres. J'avais passé les grilles, qui étaient fermées d'ailleurs, j'avais dû me lancer dans de l'escalade, j'aurais certainement eu des problèmes avec l'administration s'il m'avait vue. Mais bon, au point où j'étais, je n'allais pas encore passé une autre nuit dans la rue comme la SDF que j'étais. Oui, j'étais une sans domicile fixe et alors, cela ne m'empêchait pas de vivre convenablement et proprement, je lavais mes vêtements dans des laveries et je prenais mes douches dans les hôtels, j'arrivais toujours à me faufiler dans une chambre inoccupée.

J'étais dans le hall, je devais en premier me rendre à l'administration remplir la paperasse. Chose que je haïssais au plus haut point, je détestais remplir des formulaires ou autres chose dans le genre. Mais bon, j'étais bien obligée de le faire, alors je me rendis au secrétariat et remplis tous les formulaires d'inscriptions. Les secrétaires me regardaient bizarrement, comme si je n'avais pas ma place ici, normal, vu les vêtements que je portais, on pouvait se poser des questions. Mais au final, elles me laissèrent en paix en voyant que j'étais civilisée et que je connaissais les bonnes manières. Je ne voyais pas le rapport entre le fait de s'inscrire et de savoir vivre en société, mais je n'allais pas me casser la tête pour des futilités pareilles.

Je retournais ensuite dans le hall, je devais chercher où était mon appartement, je n'avais aucune idée d'où cela se trouvait. Je devrais chercher moi-même il semblerait, à moins qu'une bonne âme veut bien m'indiquer mon chemin. Je sortis alors le reste de nourriture que j'avais dans mon sac, même si manger comme une humaine ne me servait plus à rien, je n'allais pas gaspiller de la nourriture, surtout quand cette dernière garde un assez bon gout. J'avais connu la pauvreté de Whitechapel et je savais parfaitement ce que mourir de faim signifiait. Je ne souhaitais cela à personne, c'était vraiment horrible et même maintenant, il m'arrivait d'avoir faim, ce n'était plus la même faim qu'avant, non, c'était celle qu'un vampire avait, l'envie de boire du sang. Être touché d'hémophilie vampirique pouvait parfois être vraiment insupportable, je regrettais presque d'être devenu une mordue. En fait, je me détestais, je détestais le sang qui coulait en moi et si la vengeance ne m'animait pas, je n'aurais eu aucune raison d'être un vampire.

J'avais terminé de manger le reste de mon sandwich jambon beurre, j'avais jeté l'emballage en aluminium dans une poubelle et je regardais autour de moi. Je cherchais quelqu'un pour me guider, ou pour faire connaissance. Oui, je pouvais trouver ma chambre seule, je voulais juste parler avec quelqu'un, histoire de faire connaissance et de peut-être avoir des informations sur ce vampire qui avait détruit ma vie.
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Le début des recherches et le commencement d'une vengeance [libre] 830772sa
Lestat Bathory

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MessageSujet: Re: Le début des recherches et le commencement d'une vengeance [libre]   Le début des recherches et le commencement d'une vengeance [libre] EmptyMer 19 Mai - 2:21

    L’irrespect… La profanation d’un antre jusqu’alors foulé par les joyaux d’un monde de sorgue éternelle. Le poumon d’illustres créatures du Malin, menacée d’asphyxie sous les exhalaisons putrides de ces êtres inférieurs qui osaient, légitimement qui plus est, souiller son sol. Venant d’une femme telle que la comtesse sanglante, l’unique et épique hôte de ces lieux, les lubies extravagantes n’étaient plus dénombrables. Cependant, sa dernière en date prenait la première place dans le domaine de l’étrangeté et surtout de l’incompréhension. Bien sûr, sa marginalité en faisait une personne insondable, Elizabeth, mais rares furent les fois où elle ne partagea pas ses frasques avec lui. Lui, prisonnier de la demeure qui l’avait vu grandir, de son chez lui, contraint à tourner comme un lion en cage. Ironique dans le fond, la situation n’en demeurait pas moins irritante, particulièrement dans une hygiène de vie où liberté rimait avec fondamentalité. Si elle n’avait pas été sa tante, celle même qui l’avait éduqué, chéri durant tous ces siècles comme la chair de sa chair, si elle n’avait pas su atteindre l’apogée dans son estime, alors jamais il n’aurait fait corps avec la supercherie. Son instinct lui avait conseillé de fuir vers l’Est, de se réfugier dans un autre de domaine portant leur patronyme, au cœur de sa mère patrie, la Hongrie. S’isoler, et blâmer dans sa mutité la folie de ses semblables, et la décadence de ce monde. Sans doute aurait-il préféré un soleil de minuit que de devoir ainsi jouer les chaperons pour les rebuts de leur société des ombres. Pire encore, veiller de cette façon sur ce qui était la principale constitution de leur nourriture, des humains parmi des vampires ! Une idée folle, un pari des plus risqué, mais… Une expérience qui pouvait s’avérer intéressante. Loin de porter l’humanité et ses homologues en son cœur, même une surabondance de sollicitations n’aurait suffit à le convaincre d’accepter ce poste. Quelques mots, un regard, une caresse sur l’épaule, et elle… Sa tante put le faire céder, exploit rare.

    Lestat, de son plus d’un millénaire d’ancienneté, enchaîné à sa demeure. Calfeutré dans son bureau, rideaux tirés pour faire obstacle à la luminosité du ciel azur, il s’était penché sur les nouveaux habitants qui peupleraient le château pour les mois à venir. La surface d’ébène sur laquelle ses pieds avaient trouvé appuie était jonché de dossiers qu’il avait minutieusement épluchés, plus par curiosité personnelle que par intérêt professionnel par ailleurs. La nuque installée sur l’appui-tête de son fauteuil de velours pourpre, ses iris céladons profitaient de leur nyctalopie, alors stimulée par la pénombre totale, pour flâner sur les lignes d’encre noire qui ornaient le curriculum vitae d’un professeur. D’un lâché las, les documents s’écrasèrent sur le meuble pour rejoindre la sépulture de feuilles, et l’incube se fit apathique, les yeux fixés sur une futile décoration murale. Des questions, il s’en posait, elles ne cessaient de croître, mais l’importance qu’il accordait à ses propres doutes était aussi élevée que sa philanthropie. Pour le moment, l’heure était à l’observation, à la constatation et à une discrète mais présente vigilance. S’il fallait par la suite agir en conséquence, alors il le ferait. Combien de macchabées compterait-il à la fin de l’année scolaire ? Ses pulsions sanguinaires, il se devait de les contenir, pour la vraisemblance de la nouvelle entreprise familiale, mais si meurtres il devait y avoir, pour quelles que raisons que ce soit, meurtres il y aurait. Lentement, il se leva, réajusta le col de sa chemise grenat dont l’ouverture dévoilait la naissance de son torse, puis sortit de la pièce. Ses pupilles se rétractèrent en un binôme de points sous l’influence de la lumière même artificielle, et une fois qu’il eut parcouru le couloir qui le séparait de l’axe principal, il dévisagea la lueur du jour qui l’agressa.

    Une expression à mi-chemin entre neutralité et langueur, Lestat entama sa marche, sous les diverses salutations que les membres du personnel lui témoignaient, et sur lesquelles il n’attardait pas un regard. Au détour d’une imposante colonne, alors qu’il voulait emprunter le corridor pour se rendre dans les salles de cours, il aperçut là, égarée, une jeune fille, qu’il présuma être une élève en déduction de son jeune âge physique. S’il était avant tout, un être pur en face d’un simple enfant vampirique, dont il avait rapidement deviné la nature, il avait également un autre rôle à remplir, celui de directeur. Alors, après de longues secondes d’un silence plat durant lequel il ne l’avait quitté de ses yeux inexpressifs, il déclara d’une voix monotone.


    « … A cette heure matinale, les élèves se doivent d’être en cours… »

    Quelques mèches vinrent strier son faciès, qu’il ne prit pas la peine de dégager. Il l’observa de toute sa hauteur, toisant ses vêtements qui le laissèrent coi un instant. Comment pouvait-on se présenter dans une académie aussi prestigieuse que celle-ci, vêtue de ce qu’il aimerait qualifier de guenilles ? Pire encore, comment ceux qui étaient censés être responsable de la surveillance des lieux, avaient-ils pu tolérer une telle négligence vestimentaire ? Peu importait la relation de cause à effet, ce qu’il constatait ne lui plaisait pas, et son froncement de sourcils en témoignait.

    « Qu’est ce donc que cette tenue ? Où vous croyez-vous… » Sa tête s’inclina légèrement sur la droite. « Ce n’est pas parce que nous n’imposons pas d’uniforme que nous sommes laxistes en ce qui concerne votre présentation, vous devez être à l’image de l’académie, irréprochable, est-ce clair ? Allez vous changer. ».


Dernière édition par Lestat Bathory le Jeu 20 Mai - 23:28, édité 1 fois
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Faith Devlin

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MessageSujet: Re: Le début des recherches et le commencement d'une vengeance [libre]   Le début des recherches et le commencement d'une vengeance [libre] EmptyMer 19 Mai - 14:04

Je n'eus pas à attendre longtemps, j'étais en train de regarder les arches et d'admirer l'architecture des lieux qu'une voix qui m'était totalement inconnue se fit entendre. Apparemment, c'était à moi qu'on parlait, à qui d'autre de toute façon puisque j'étais seule dans ce coin, enfin, plus tout à fait seule à présent. Je me tournais pour voir qui me parlait et je remarquais immédiatement que c'était un homme grand, très grand, trop grand... Et moi, j'étais petite face à lui, j'étais une vraie naine comparée à ce géant, à moins que j'aie une taille normal et que c'était cet homme qui était trop grand, mais là, ce serait mentir. Mais même en étant immense, je ne pouvais nier qu'il était beau, en deux siècle, je n'avais jamais vu un homme aussi beau que lui, mais bon, je n'étais pas intéressée par lui et puis, vu les vêtements qu'il portait, je ne risquais pas d'être une personne qui entrerait dans son entourage. Je ne devais même pas y penser et je ne voulais pas. On aurait dit un noble vu sa carrure et son aura me rendait inférieure, c'était certainement un vampire de sang-pur, je n'en avais jamais auparavant, mis à part celui qui m'a transforme en enfant de la nuit, mais il ressemblait bien à l'idée de ce que je mettais faite des sang-pur et de ce qu'on m'avait contée.

Après le moment de surprise de voir un homme tel que lui, j'écoutais ce qu'il me disait ou plutôt, je lassais mon cerveau analysé le sens de son message. Premièrement, je devais être en cours et deuxièmement, ma tenue ne semblait pas lui plaire. Normal, je ressemble à une clocharde comme ça, mais l'odeur n'était pas avec, je mettais laver et j'avais lavé mes vêtements. Si vous regardez bien, vous ne verrez aucune tache, après, c'est vrai que mes vêtements étaient troués et que j'avais dû me mettre à la couture. Pensait-il que j'allais aller en cour habillée ainsi ? Il ne fallait pas pousser non plus, j'avais dans mon sac l'uniforme de l'établissement et j'avais d'autre vêtement en excellent état qui pourrait presque me faire passer pour une bourgeoise. Vêtement que je n'avais pas acheté, avec quelle argent aussi ? Je les avais volés, mais bon, ce n'était pas grave, j'avais fait pire alors... Je me demandais qui était cet homme, il pouvait s'agir d'un professeur ou bien d'un surveillant, ou pion comme j'aime les appeler. Quoique, si c'est un sang-pur comme je le suppose, il devait avoir un meilleur statut ça, peut-être le directeur. Je devais faire ce qu'il me disait, à moins que je ne cherchais les problèmes. Je venais à peine d'arriver que je mettais déjà faite remarquer, ce n'était pas bon pour pouvoir passer l'année discrètement et sans problème. Sans problème, ce n'était pas sûr encore, j'étais du genre à m'occuper du cas de la personne qui me chercherait des noises et ce peu importe son rang ou sa race. Mais je devais bien lui dire quelque chose, j'enlevais donc mes doigts qui touchaient une colonne de l'arche, je me tenais droite et j'enlevais mon chapeau pour lui répondre :


-Je comprend, je vais aller me changer immédiatement monsieur. Je viens d'arriver et la route a été longue, c'est pour cela que j'ai mis des vieux vêtements, je ne voulais pas abimer les autres et je suis un peu perdu, je ne sais pas où se trouve les dortoirs et encore moins les salles de cour.

J'avais parlé sur un ton neutre. Bien que j'affiche un visage des plus sérieux et sincère. Je le regardais d'abord droit dans les yeux, puis je détournais mon regard. On aurait pu croire que j'étais insolente, ce qui n'était pas mon but. Je jetais donc de rapide coups d'œil puis je regardais le sol ou ailleurs, j'arrêtais également ce petit jeu de regard et mes yeux se posèrent sur ses chaussures. Je finis par demander :


-Est-ce que vous pourriez m'indiquer où se trouve les dortoirs s'il vous plait ?

Je venais de dire "s'il vous plait", ce jour est à marquer sur le calendrier, je ne le disais jamais où presque pas, en faite, j'avais tellement l'habitude de vivre comme une fille au-quelle on n'avait jamais inculpé les bonnes manières que les "s'il vous plait" ou "merci" passaient souvent à la trappe. J'aurais peut-être dû me taire et aller chercher seule mon chemin, chose que j'aurais fait sans problème si je n'avais pas envie de trouver quelqu'un pour taper la causette, mais j'aurais préféré quelqu'un de mon âge et non quelqu'un du personnel, mais ce n'était pas grave, au moins, je n'aurais pas à chercher mon chemin. Mais il fallait déjà qu'il accepte de me renseigner, chose qu'il allait faire, n'est-ce pas ? A moins que je devais me débrouiller seule pour son plaisir de me voir me perdre et repasser deux fois dans le même couloir. Bon, j'exagère beaucoup, je n'ai pas un mauvais sens de l'orientation, je me débrouille même très bien, à condition d'avoir mémorisé une carte avant.

Je devais ensuite me rendre en cours, j'allais certainement avoir du mal à me repérer au début, mais une fois que cela sera fait, je me lancerais dans une exploration plus approfondi des lieux, histoire de faire une carte des lieux avec les différents étages et bâtiment. Pourquoi ? Histoire que je connaisse des raccourcis ainsi que les heures où passent les pions, j'aimais les balades nocturnes et ce serait bête de se faire attraper, vous ne pensez pas ? Bref, j'avais mon emploi du temps et le numéro de ma classe, avec ça je n'aurais pas trop de problèmes pour trouver la salle de cour.

Je repensais alors à ce que je lui avais dit, je l'avais appelé "monsieur", s'il était noble, n'aurais-je pas dû l'appeler par un "Monseigneur" ou autre ? J'espérais que de l'avoir mis dans le lot des roturiers ne l'avaient pas vexé ou autre, je risquais d'avoir des problèmes si je lui avais manqué de respect, en même temps, je ne savais même pas à qui j'avais à faire, alors... Et puis, au diable les bonnes manières, je ne vais quand même pas jouer mon hypocrite pour un noble ou je ne sais qui. J'osais demander :


-Qui êtes-vous monsieur ?

Ça y est, je venais de faire une belle bêtise et de signer mon arrêt de mort, quoique, je ne savais pas comment il allait réagir, mais bon, mourir ou vivre, quelle importance, je ne veux qu'une chose : me venger et venger la mort de mon frère.
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Lestat Bathory

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MessageSujet: Re: Le début des recherches et le commencement d'une vengeance [libre]   Le début des recherches et le commencement d'une vengeance [libre] EmptyJeu 20 Mai - 23:27

    L’apparence était tout aussi importante que l’image que l’on s’en faisait. Si selon Platon le beau est universelle et ne peut s’admirer, la beauté la plus superficielle qui soit se suffisait à l’enveloppe charnelle, et quoi que l’on puisse en dire dans des élans anticonformistes, elle était la première à laquelle l’on se heurtait lors d’une rencontre. Traîtresse malgré cela, le vampire savait pertinemment que si elle constituait le reflet le plus éloquent de l’essence d’une personne, il était impossible de s’y fier. Les créatures altérées qu’ils représentaient en étaient les parfaites illustrations, camouflées sous leur peau de loup, à l’image de leur nourriture pour mieux l’approcher et s’en délecter. Qu’il s’agisse d’une question de survie ou de présentation, Lestat, dont les attraits physiques étaient ses meilleurs atouts, connaissait cette importance. De son regard pourfendeur, il jugeait que sa nouvelle interlocutrice avait l’âge lucide pour savoir comment se vêtir seule, et s’il devait débattre sur son goût, nul doute serait-il acariâtre dans ses propos. Si cela ne tenait qu’à lui, il n’aurait fait que constater sa gueuserie et s’en serait aller sans se retourner. Cependant, il ne s’agissait pas seulement ici de l’image unique de la demoiselle, mais bien de celle de l’école. Il le savait, la notoriété d’une académie passait également par la vraisemblance de ses élèves et de son corps enseignant. Hors, en tant que son représentant le plus haut placé hiérarchiquement, il se devait de garder un œil vigilant sur la notoriété du château, mais aussi de son noble patronyme. Parfois, il se demandait si instaurer le port d’un uniforme ne serait simplement pas un gain de temps, cependant il devait l’avouer, croiser des étudiants ressemblant à des androgynes clonés sans dissemblances, était une chose dont il se passerait sans mal.

    En parlant d’étudiante, celle qu’il avait face à lui semblait surprise de sa rencontre. Eut un instant durant lequel celle-ci sembla le contempler, peut-être dans l’optique où il était le premier sang-pur qui lui ait été donné de voir depuis longtemps. Il n’était pas ardu, au vu de l’aura qui émanait de l’incube, de deviner sa nature prééminente, mais également de par sa contenance, son statut administratif. Elle daigna enfin lui répondre, réponse qui sonna à ses tympans comme une recherche de justification dont il ne voulait pas même connaître les fondements. Alors il se contenta de l’observer, dans le blanc des yeux lorsque la jeune fille croisa à plusieurs reprises son regard peu amène, non sans remarquer ses tentatives de politesse à son égard. Disait-elle venir de loin ? Voilà qu’il remarquait sur ses congénères à crocs arrivaient de tout le pays, et bien plus encore, de contrées plus éloignées. Pénétrer un organisme géré par des vampires de lignée pure devait être une forme de quiétude pour ces aliénés à l’éternité, mais c’était à double tranchant. En effet, si cela leur permettait de demeurer en communauté et de prendre leurs aises, cohabiter avec des mortels, aussi alléchants qu’ils pouvaient l’être, était une épreuve quotidienne. L’année ne se passerait pas sans accroc, un fait dont il était persuadé, et il craignait d’être celui qui devrait rattraper les incartades. Soudain, la voix de la demoiselle s’adresse à nouveau à lui, cette fois pour venir quérir de son identité. Elan de curiosité, d’ignorance ou d’ingénuité ? Bien entendu, Lestat avait sa propre notoriété dans leur société de l’ombre, cependant, qu’il soit reconnu ou non l’importait peu.


    « L’homme responsable de votre scolarité, celui capable de faire de votre séjour un enfer ou un paradis en un claquement de doigt. » Il la toisa quelques instants. « Je suis le directeur, M. Bathory, mon nom vous suffira évidemment. »

    S’il avait eu un semblant de curiosité, alors il lui aurait retourné sa question pour quérir à son tour d’une dénomination exacte. Cependant, il ne pouvait vraisemblablement pas retenir par cœur le nom de tous les élèves, alors cette information lui paraissait n’être que futile. Par deux fois, elle l’avait appelé « Monsieur », ce que certains de ses semblables sang-purs auraient pu prendre comme une marque d’insubordination à leur toute puissance, lui le prenait comme l’évidence même. Il était certes habitué à être qualifié de pseudonyme plus gratifiants, mais en présence d’humains, il ne pouvait décemment prendre le risque de se faire appeler autrement. Les iris verts de Lestat à nouveau les vêtements de la jeune fille, intérieurement décontenancé que l’on ose se présenter dans son école de cette façon. L’un à côté de l’autre, le fossé social était plus que creusé. L’une en son niveau le plus bas sous la traduction de ses presque haillons, qui témoignaient probablement d’une vie vagabonde, et lui, dans son costume italien, aux quelques accessoires de métaux précieux, l’odeur de son parfum, tout reflétait en ce quidam, la profusion de richesse. Une disparité prenante, et qui ne manquait pas de diviser les gens en catégories précises. A peu de choses prés, il aurait aimé esquisser un geste de la main comme pour chasser une fétidité dans le but d’enfoncer un peu plus l’élève dans sa condition. Au lieu de cela, il réajusta sa veste, accompagné d’un mouvement commun des épaules.

    « Que vous ayez un goût vestimentaire proportionnel à celui d’un lama dans votre vie de tous les jours m’importe peu, voire pas du tout. Mais ici, ce genre d’écart n’est pas toléré, tâchez de vous en souvenir car je n’ai pas pour habitude de me répéter… »

    Se disant, il détourna son attention d’elle comme si rien ne s’était passé. Cependant, il fit volte face et se dirigea vers le couloir de l’administration dans lequel il s’engouffra. Il pivota en direction du premier bureau, celui de la secrétaire dans lequel il pénétra. L’employée se leva immédiatement de son siège pour le saluer, alors que Lestat empoigna un dossier resté sur le bord de l’écritoire, qu’il ouvrit et détailla un furtif laps de temps, avant de sortir. Son imposante carrure réapparut dans le hall, là où se trouvait toujours l’étudiante qu’il avait interpellée. D’une foulée lente, le regard rivé sur les documents, il ravala la distance et se positionna non loin d’elle.

    « J’espère que votre assiduité en cours n’est pas relative à votre étourderie… » Le vampire tourna une page et chercha une information précise. « … Mlle Devlin… Whitechapel mh ? Angleterre donc... » Il ferma le dossier dont le vent dérangea ses mèches ébènes, puis le lui tendit. « Cette pièce administrative, que vous aviez oubliée, doit être en votre possession. Elle prouve que vous faites bien parti de nos rangs et vous confère quelques renseignements utiles sur l’école, dont un plan du château. »
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Faith Devlin

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MessageSujet: Re: Le début des recherches et le commencement d'une vengeance [libre]   Le début des recherches et le commencement d'une vengeance [libre] EmptySam 22 Mai - 13:06

Il s'agissait bien du directeur comme je le pensais. Bathory, ce nom me disait quelque chose, je l'avais déjà entendu quelque part. Je réfléchis quelque seconde et je réussis à me souvenir où, c'était pendant mon voyage en Europe, j'étais en Pologne, j'avais fait connaissance avec quelque autre vampire, des Infants, on avait rapidement sympathisé et avait beaucoup discuté, nous avions fini par parler de l'histoire de ce pays, c'était moi qui avait entamé ce sujet pour avoir des informations sur cet homme, celui qui m'avait transmise l'hémophilie vampirique. On m'avait contée l'histoire des Bathory et d'autre personne ayant régné sur la Pologne. Et moi qui l'avais appelé "monsieur", j'aurais dû l'appeler "Altesse", mais bon, maintenant que la gaffe était faite, je ne pouvais rien y changer. Étrangement, il ne fit aucune remarque là-dessus, tant mieux pour moi, je ne voulais pas avoir de problème avec le directeur et un sang-pur dès mon arrivée.

Puis, je me demandais si cela lui plaisait de renfoncer les gens comme ça, j'avais été comparé à un lama, si j'aurai été ce genre d'animal, je lui aurais craché à la figure, mais je m'abstiendrais de cela, je ne voulais pas mourir, pas tout de suite en tout cas. Je décidais de le regarder droit dans les yeux, mon visage n'affichait aucun sentiment, si son but était de me rabaisser pour faire apparaître un quelque conque sentiment sur mon visage comme de la honte, il était mal barré avec moi. Et puis, que savait-il de la vie que j'avais mené jusqu'à présent ? Absolument rien. De plus, cela m'étonnerait qu'il sache ce que ça fait d'être né dans une famille pauvre, ce n'est pas lui qui aurait connu la misère de la classe "populaire" et cela m'étonnerait qu'il est déjà mis le pied dans un seul quartier pauvre de n'importe quelle ville. Je répondis sur un ton totalement neutre :


-Je m'en souviendrais.

Quand je lui répondis, il avait commencé à marcher pour se diriger je ne sais où, je restais droite, ne bougeant pas, je me retournais seulement quand je l'entendis parler, maintenant, j'avais le droit à un commentaire sur mon assiduité, ce n'était pas parce que j'avais des vêtements qui étaient bon à jeter que je n'étais pas capable d'arriver à l'heure en cours. Loin de là, j'avais toujours été à l'heure et respectais les délais qui m'étaient imposée. Je n'avais jamais été en retard, j'avais travaillé comme assassin pour certaine personne, des humains, des mafieux principalement, en échange d'information, je tuais des personnes. J'avais appris un certain nombre de choses intéressantes, mais ce n'était pas ce que je recherchais, bien que certain connaissait l'existence des vampires, ils avaient très peu d'information. Mais je m'étais bien amusée pendant ce temps-là, j'étais devenue une des assassins les plus fiables et efficaces sur le marché, le fait que j'étais une enfant de la nuit y était pour beaucoup aussi.

Je le regardais tournait les pages du dossier qu'il avait en main, certainement le mien. Bah, même s'il le lisait, qu'allait-il apprendre sur moi ? Mon nom et mon origine, rien de plus, peut-être quelque petit autres détails, mais c'était sans importance. Il me tendit alors mon dossier, je me rapprochais de lui, juste assez pour prendre le dossier qu'il me tendait, je le pris et j'appris que je devais le garder, étrange, moi qui pensait que les secrétaires devaient le garder et le ranger dans une boite avec d'autre dossier, mais cela m'arrange vu qu'il y avait un plan, il me suffirait de le mémoriser et j'étais tranquille ensuite.


-Merci monsieur.

Je regardais la carte et repérais l'endroit où nous étions ainsi que le lieu où je voulais aller, je n'avais plus de raisons de rester ici et puis, je risquais d'avoir des problèmes avec le directeur si je n'allais pas me changer immédiatement, je m'inclinai donc et pris congé. Je me redressais ensuite, le tourner le dos et marchai tout en regardant le plan, je finis par trouver les dortoirs et ma chambre, j'avais passé une bonne dizaine de minute à chercher, l'endroit était immense. Je me demandais comment j'avais fait pour me faire accepté ici, même si j'avais le minimum d'éducation et de connaissance requise. J'avais plus l'impression de faire tache qu'autre chose et je n'avais pas besoin du directeur pour m'en rendre compte. Je ne me sentais pas à ma place ici, la plupart devaient être des nobles ou d'une classe sociale plutôt aisée, moi, j'étais loin d'être ce genre de personne, en fait, je crois même que je n'étais pas assez bien pour leur servir de domestique. Oh et puis, quelle importance, je n'allais pas déprimer à cause de qui je suis. Je suis moi et cela me suffit amplement, la classe sociale et le reste n'a pas d'importance, du moment que je vive tranquille sans problème.

J'entrais dans ma chambre, ne faisant pas vraiment attention à quoi elle ressemblait, "j'admirerais" l'architecture de la pièce une autre fois, là, je devais aller en cour, j'enlevais donc mes vêtements et enfilais l'uniforme de l'établissement, gardant toujours autour de mon cou la clochette. La jupe était trop courte à mon goût mais je devais m'y faire, je me regardais rapidement dans le miroir qui se trouvait dans la pièce, vérifiant que ma tenue était impeccable et n'avait aucune tache, je ne voulais pas encore me faire sermonner à cause de ma tenue. Et une fois que c'était fait, je pris mes affaires et partis en cours.
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