Académie Bathory
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Demeure des Bathory, devenue Académie, qui accueille tant les humains, que les vampires...
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ] 830772sa
Luderik Amhlaïgh/Bathory

Luderik Amhlaïgh/Bathory

Messages : 563
Date d'arrivée : 20/06/2010
Humeur : Affamée.

~ Ame de l'occupant ~
¤ Age réel: 1084 ans.
¤ Métier: Etudiant.
¤ Connaissances
:

Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ] Vide
MessageSujet: Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ]   Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ] EmptyMer 14 Juil - 0:01

La pluie tombait drue dans la cour de l'académie. Le ciel orageux était noir et empêchait quiconque de sortir pour respirer l'air frais. Les élèves étaient, pour la plupart, accolés aux fenêtres à regarder tristement l'eau tomber avec force. Les chuchotements se perdaient dans le bruit sourd des grosses gouttes qui s'écrasaient sur le toit et les vitres. Les cours venaient de se terminer, et la grande horloge dans le hall sonnait les six heures du soir. Le jour tombait vite, malgré cette période de l'année. Le ciel restait sombre et continuerait de s'assombrir, au plus grand déplaisir de la plupart des étudiants. Oui, car tous n'aimaient pas le magnifique soleil qui leur réchauffait la peau. Les vampires, eux, adoraient ce temps. Ils pouvaient sortir sans être totalement recouverts de gros vêtements lourds. La pluie s'arrêta soudain, aussi rapidement qu'elle avait commencé, au plus grand plaisir de tout le monde. Le premier réjoui fut bien Luderik, qui s'était abrité sous un porche dans la rue en face de l'académie. Un large sourire sur ses lèvres rosées, il écoutait passivement de la musique sous son gros casque hors de prix et tapageur : bleu, or, rouge et noir. Des motifs étranges étaient dessinés dessus, ce qui en rajoutait encore dans la provocation. Ses habits n'étaient pas mieux, à la fois classes et complètement décalés. Aujourd'hui, l'incube s'était trouvé un manteau noir et très long, qu'il ne portait pourtant pas habituellement. Son jean troué pendait mollement sous sa taille et trainait un peu par terre, cachant à moitié ses belles rangers toutes neuves. Son haut contrastait avec le reste : c'était une chemise cramoisie très large, où d'étranges motifs brodés en fils d'argent semblaient narguer par leur délicatesse les trous de son pantalon.

Le sang pur monta un peu le volume de sa musique. Il n'entendait plus rien en dehors des notes, et commençait à se rapprocher de l'établissement où il avait élu domicile. Les mains dans les poches de son grand manteau, il avançait allègrement vers la bâtisse. Son air insouciant cachait bien autre chose : il analysait chaque élève - et donc proie potentielle - derrière ses petites lunettes hippies de couleur violette. Une bourrasque vint ébouriffer les cheveux qui n'étaient pas coincés sous son casque, ce qui lui apporta une odeur particulièrement alléchante. Une jeune créature, d'une beauté humaine plutôt acceptable, s'approchait de lui, avec un air à la fois peureux et méfiant. Lude s'arrêta sur le chemin de graviers, prenant une attitude étonnée quand il vit la jeune femme toussoter devant lui. Il enleva son casque, qui hurlait toujours une musique pas vraiment douce.


- Le... Hum, le directeur veut vous voir, dit-elle d'une voix craintive.

- Encore ? Répondit-il en riant.

Il dépassa la jeune humaine en continuant de rire aux éclats. Son pas était pourtant nerveux et saccadé, comme s'il retenait son corps. En fait, c'était le cas. Il avait déjà vu ce cher directeur deux fois depuis le début de son apprentissage dans ses lieux. Heureusement, son odeur était très bien cachée sous tous les parfums qu'il superposait : une eau de Cologne, de la terre (il enduit ses vêtements de terre sèche pour leur faire imprégner cette odeur) et, depuis quelques temps, la cigarette. Le vampire avait découvert que cette odeur troublait véritablement ses semblables, ce qui lui permettait donc de ne pas leur dévoiler sa vraie nature de sang pur. Enfin, il ne voulait vraiment pas la révéler à ce petit Lestat. Pas tout de suite, en tout cas... Il voulait lui faire la surprise, une bonne rencontre. Mais Luderik pensait que cette fois-ci, ce serait plus faisable. Il avait déjà analysé la façon de penser de son cher neveu, et il pouvait donc maintenant passer à l'attaque. Ah, il avait hâte de voir sa réaction... S'il en avait une. L'imprévisible était quelque chose de commun à toute la famille, apparemment. Sur ses bonnes pensées, le faux étudiant pressait le pas et arrivait enfin dans le hall. Il était bondé d'élèves, et toutes les odeurs enivrantes le prirent de court. Il s'arrêta au seuil de la grande porte, résistant à son envie primaire de faire un massacre. Après un instant de concentration, il reprit sa route vers le bureau du directeur.

Le couloir où était regroupé toutes les salles administratives était plus large que les autres. Enfin, c'est l'impression qu'avait le sang pur. Les rideaux cachaient tous les fenêtres, sauf un ; le premier. Il s'empressa de le tirer et apprécia tout de suite beaucoup plus l'endroit, malgré la faible luminosité de l'extérieur. Les torches brûlaient déjà en dépit du jour encore présent. Et puis, forcément, il devait traverser tout le couloir pour arriver à la salle qui l'intéressait, car le bureau se situait tout au fond du couloir. Ne pouvant s'empêcher de soupirer - qui a dit que les vampires n'étaient pas aussi flemmards que les hommes ? - Luderik avança d'un pas toujours nerveux. Il arriva enfin devant la porte qu'il avait franchie deux fois. Que lui voulait son cher directeur ? Encore des problèmes de comportement ? Il est vrai que pour s'approcher de son neveu, l'incube avait trouvé la façon la plus amusante qui soit : faire des bêtises. Et, les bêtises, il s'y connaissait. C'était bien plus intéressant que de faire le bon élève. Et beaucoup plus rapide. Qu'allait-il lui reprocher ? D'arriver à l'heure, de ne pas discuter la façon d'enseigner des professeurs, ou d'arrêter de provoquer les élèves en duel ? A moins que ce soit à propos de ces toilettes si joyeusement décorés... A la Luderik. Le directeur n'appréciait sûrement pas les livres déchirés et collés sur les murs ainsi que les grosses lettres au marqueur qui disaient juste " SIGNÉ BATHORY ". Remarque, de quoi se poser des questions... Enfin, c'était justement le but du frère de la grande Elizabeth : que les gens se posent des questions. Cela l'amusait beaucoup de voir tous ses petits curieux, qui essayaient d'imaginer le pire. Les esprits peureux sont capables de tellement de choses... Et il adorait ça.

Émettant un léger ricanement presque inaudible, il finit par toquer à la porte. Sans vraiment attendre de réponse, il ouvrit et entra dans la pièce. A son grand étonnement, elle était beaucoup plus lumineuse que la dernière fois. les torches accrochées au mur émettait un éclat plus fort. Son neveu essayait de l'impressionner en faisant refléter ses traits si aguichants de manière plus sordide ? Il le prenait vraiment pour un simple étudiant, dans ce cas ? Ah ! Si seulement son odeur n'était pas si facile à deviner... Malgré ses efforts. A peine entré dans la pièce, il s'étira simplement comme s'il venait de se lever. Le silence contrastait avec le reste de la bâtisse, ampli des jacassements des élèves. Seul la musique émanant toujours de son casque troublait cet étrange calme. Arriverait-il à faire un bon coup au grand Lestat Bathory, ou serait-il minable ? Ouh, ses mille ans de souvenirs n'allaient pas l'abandonner en une seconde, quand même... Tout ce qu'il avait appris l'aiderait forcément. Eh bien, au moins, il aurait enfin un adversaire digne de lui. Adversaire tout à fait charmant, aussi...
Revenir en haut Aller en bas

Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ] 830772sa
Lestat Bathory

Lestat Bathory

Messages : 157
Date d'arrivée : 07/05/2010

~ Ame de l'occupant ~
¤ Age réel: 1345 ans
¤ Métier: Directeur
¤ Connaissances
:

Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ] Vide
MessageSujet: Re: Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ]   Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ] EmptyJeu 22 Juil - 0:56

    Quels effluves insoutenables… Ceux d’innombrables humains concentrés en un attroupement disparate, trempés jusqu’aux os après avoir été surpris par l’intempérie pluviale. Conglutinés aux immenses croisées, les étudiants priaient d’un air maussade pour que les nébulosités fautives ne soient évincées par une bourrasque inespérée. Entre bavardages, chicanes et autres ricanements sardoniques envers les malheureux bloqués à l’extérieur, la salle de permanence était agitée. Combien de temps faudrait-il pour faire disparaître cette ignominie olfactive ? Peut-être même s’imprégnerait-elle aux murs, aux soieries au fil des mois et de la présence accrue de mortels. Supporter cette pestilence au sein même de sa demeure devenait agaçant, et posté non loin du cheptel de jeunes disciples, Lestat les observait non sans quelques arrière-pensées meurtrières parfaitement dissimulées au revers de son imperméabilité. Aux côtés d’un homologue administratif, il leur avait fallu donner accès à cette grande salle non occupée pour y accueillir les élèves précipitamment rentrés. Son œil avisé n’avait discerné quelconque menace météorologique non plus, ce fut seulement la cantilène de violentes gouttes venues mourir sur les vitres qui l’avait informé du brusque changement de temps. La pluie était certes un compagnon d’infortune, mais elle demeurait toujours meilleur comparse que l’astre diurne qui frappait parfois, et qui dissuadait les plus puissants de mettre le nez dehors à moins de n’avoir quelques idées sépulcrales. Fort heureusement, les sang-purs présents dans l’établissement pouvaient se compter sur les doigts d’une main, ainsi leurs absences pouvaient passer inaperçues. Du moins, c’est ce que le directeur escomptait… Les pensionnaires étaient nombreux, et pour une somme d’entre eux, certains faits lui échappaient. Il lui était impossible de connaître la nature de tout le monde, mais il se doutait que la particularité de l’école, uniquement connue des membres de leur secte luciférienne, attirerait bien plus que de simples curieux ou avides de connaissance. Elizabeth semblait s’amuser plus que quiconque, dans la pénombre la plus obscure et sibylline, et aimait à taquiner son neveu par l’intermédiaire de formules tacites. Bien que ce dernier ne feinte l’éternelle impassibilité, l’incertitude régnait néanmoins… Qui se cachait réellement derrière la physionomie angélique d’un pédagogue ou d’un adolescent pour que l’hôte des lieux ne s’en délecte ? La demeure ruisselait de bon nombre de secrets, mais les nouveaux arrivants n’étaient visiblement pas en reste, et tous étaient susceptibles de n’être que de vils menteurs sur leur identité…

    Un succinct cris de joie sortit Lestat de sa réflexion, la giboulée avait enfin cessé et déjà la clarté céleste revenait, qui ne tarderait pas à être rattrapée par la noirceur de sorgue. Alors que l’essaim de friandises se précipita hors de la pièce, lui examina la montre à son poignet. Une nouvelle fin de journée – Fin de journée ? Officiellement elle l’était, terminée, mais officieusement il en était tout autre. Le rôle d’un directeur ne s’arrêtait pas lorsque les cours sonnaient leur terme, et il lui restait des préoccupations à apaiser avant de se dévêtir de sa fonction professionnelle pour redevenir l’auguste créature du pandémonium qu’il était. En l’occurrence, les récentes mais récurrentes incartades d’un jeune homme dont on lui avait conté les exploits le matin même faisaient partie de cette liste de nécessités à conformer. Comme dans tous domaines scolaires, il y avait les bons et les mauvais éléments, mais pire encore, il y avait les bons éléments aux mauvaises volontés. En tant que figure principale de l’autorité, le vampire se devait de ramener les égarés dans le droit chemin et qu’importe le procédé à utiliser pour cela. Cependant, les pérégrinations déjà effectuées dans le bureau du plus haut représentant des lieux par le malandrin en question s’étaient révélées… Infructueuses. Pourtant mainte fois mis en garde et acquiescées par l’étudiant, celui-ci ne prenait qu’une furtive entracte pour redoubler de vilenies par la suite. S’il ne s’agissait que de dégradations de matériel ou d’indiscipline… Cependant les méfaits n’étaient pas aussi véniels. Plus d’une fois, de sérieux doutes fantasmagoriques inventés par les élèves et influencés par de délictueuses étrangetés avaient été entendus, une conjecture frôlant parfois une vérité improbable, des hypothèses certes frivoles mais qui n’en restaient pas moins inquiétantes pour les buveurs d’âme.

    L’une des responsables administratives se vit chargée d’une mission : celle de solliciter la présence de l’importun dans son bureau le plus rapidement possible. Une fois l’humaine en quête du jeune homme, l’incube s’en retourna à ses responsabilités. Arrivé en son antre, la nitescence incendiaire des torches disposées aux parois assaillirent ses iris qui se rétractèrent en deux minuscules macules. Un tel flamboiement ne pouvait être que désagréable à l’accueil d’un fils de l’ombre, accoutumé à la nyctalopie de ses conditions démoniaques, cependant inévitable lorsque des humains pénétraient son bureau. Ses pas le menèrent jusqu’aux persiennes pendant que ses doigts s’enchevêtrèrent dans sa crinière noiraude pour y remettre un semblant d’ordre. Une foulée névrosée badinait dans le couloir, jusqu’à s’arrêter devant l’imposant huis marqué du patronyme de son dépositaire. Avant même que les trois heurts annonciateurs ne soient donnés, le nom du visiteur fut connu : Luderik Amhlaïgh. La tignasse ambrée qui fit irruption le lui confirma, tout comme cette désinvolture qu’il ne lui connaissait que trop bien. Quel étrange protagoniste, pourtant, il était d’une compagnie parfois ludique… Et bien plus encore, il n’inspirait aucune confiance en son supérieur hiérarchique et était doté d’une aura intriguante. Un cas sur lequel Lestat se pencherait de bon cœur, à défaut de pouvoir savourer celui qui se camouflait au revers de ce corps d’adolescent. Le mutisme instauré dura un long moment durant lequel le plus âgé des deux ne bougea pas. Debout et de profil, il lorgnait de ses chrysolithes impavides son antagoniste qu’il retrouvait pour la troisième et, il comptait le lui faire savoir, dernière fois dans de telles circonstances. Soudain, sa veste glissa le long de ses épaules pour reposer sur le dossier du fauteuil, dévoilant une luxueuse chemise d’un grenat sombre qui fut dépourvue de l’attache de ses premiers boutons. L’échancrure du vêtement divulgua la naissance thoracique de l’incube, tout comme un sordide pendentif n’ayant appartenu à nul autre que son défunt paternel, dont il ne se séparait jamais et qui ne serait pas inconnu à celui qui était secrètement son oncle. Il fit alors le tour de l’écritoire pour avaler la distance qui le séparait de son interlocuteur, se positionnant prés de lui, il le dévisagea sans complexes. La beauté de leur race, nul doute qu’il la possédait, et il avait quelque chose en plus… D’ineffable. Chose qui n’était pas sans intriguer Lestat qui, contrairement à Luderik, ignorait à qui il avait véritablement affaire. Un avantage pour le plus jeune, à la condition qu’il s’en serve avec dextérité. Offusqué par ce tintamarre sortant du casque, les iris du directeur le fixèrent, et la musique mua en un sifflement strident voué à agresser la sensibilité acoustique de son porteur.


    « La musique peut gravement nuire à la santé … » Dit-il avec une pointe d’outrecuidance et de raillerie. « Asseyez-vous donc. »

    Son phonème rauque n’en demeura pas moins suave pour autant, une particularité qui caractérisait le flegme de l’incube. Celui-ci se redirigea vers le meuble d’ébène, humant au passage les diverses émanations qui s’offraient à lui. Trop nombreuses et puissantes, elles faussaient ses éventuelles théories, cependant un tel amalgame de fragrances était interloquant. Peu importe, si son odorat ne pouvait l’aider, ses autres sens suffiraient à le démasquer, d’une façon ou d’une autre. Il empoigna un dossier posé en évidence puis se mit à le décrypter silencieusement, jugeant des écrits avec perspicacité, deux doigts caressant sa lippe inférieure dans sa recherche de raisonnement. Il marcha lentement dans la grande pièce, jusqu’à atteindre une élégante bonnetière au drapé vermeil de laquelle il extirpa une flûte de cristal, similaire à celles qu’utilisent les humains pour le champagne, pleine d’un fluide pourpre encore palpitant. Revenant sur ses pas, Lestat s’installa face à Luderik, sans prêter attention à ce dernier, et porta la coupe à ses lèvres pour extorquer une gorgée de l’ambroisie d’une qualité bien supérieure à celle des poches sanguines disponibles dans la demeure. Fraîchement dérobé à une âme en peine dont il s’était personnellement occupé, il était homme à n’apprécier que les bonnes choses, malsaine passion des délices. Une perle se fraya un chemin à la commissure de ses lippes, que son habile organe lingual s’empressa de rattraper avec emphase, dévoilant le bijou d’acier et suggestif d’une certaine lubricité.

    « Je suppose que le chérubin que vous êtes, Luderik, ignore les raisons de cette convocation… Êtes-vous en mal à ce point pour quémander un peu d’attention… » Il l’observa dans les yeux, placide. « Admettons que nous ne soyons pas ici dans un cadre de directeur à étudiant… Mais dans celui de ce qui nous constitue en tant qu’êtres mythiques… Y aurait-il quelque chose dont vous aimeriez me faire part, autrement que par le biais de vos agissements infantiles… ? »
Revenir en haut Aller en bas

Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ] 830772sa
Luderik Amhlaïgh/Bathory

Luderik Amhlaïgh/Bathory

Messages : 563
Date d'arrivée : 20/06/2010
Humeur : Affamée.

~ Ame de l'occupant ~
¤ Age réel: 1084 ans.
¤ Métier: Etudiant.
¤ Connaissances
:

Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ] Vide
MessageSujet: Re: Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ]   Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ] EmptyDim 25 Juil - 15:56


« Je collectiooonne des canaaards ! »

La musique faisait vibrer les fines membranes de tissu de son casque, arrachant un semblant de sourire sur les lèvres du vampire. Ce genre assez spécial de musique lui plaisait beaucoup, dans sa façon de montrer les choses ; c'était à la fois une mascarade pour faire rire, et aussi pour montrer derrière cette façade caractéristique du punk français un semblant de connaissance musicale franchement agréable. Son regard se posa lentement sur son neveu qui le fixait d'un air particulièrement agacé. Il le sentait, comme il devinait sa grande supériorité qui faisait de lui un bon sang-pur classique. Et Luderik n'aimait pas ça, ce caractère traditionnel. Certes, ils avaient tous un aspect presque similaire en un sens, dont une suprématie que personne ne pouvait contester. Mais la montrer l'horripilait. C'est pour cela que depuis quelques siècles déjà il s'efforçait de se fondre dans la masse, pour mieux surprendre. Oui, s'il se prenait pour un grand seigneur comme la plupart de ses confrères, son entourage ressentirait un certain respect et une grande crainte face à lui. Son pouvoir se sentait simplement dans son nom emprunté. Cependant, s'il s'amusait à prendre l'identité d'un simple homme, qui travaillait comme les autres et semblait vulnérable... Les autres ne se méfiaient pas et avaient plutôt tendance à se moquer de lui ; son caractère franchement gamin sous certains angles l'obligeaient presque à jouer le pitre devant les autres. Ce qui mettait considérablement les autres en confiance. C'est au moment où ses proies baissaient leur garde si futile qu'il attaquait comme un serpent, fourbe et rapide.

Sa pupille se rétracta tout de même brusquement lorsqu'il avisa le collier qui pendait sur le torse pâle du directeur. Lors de ses précédentes rencontres avec lui, il ne l'avait jamais remarqué, mais il le connaissait. Son maître et frère, son père et les trois autres sangs pur qu'il avait rencontré lors de sa longue vie possédaient cet étrange talisman doré. Perdu dans ses pensées de nouveau vengeresses, il ne remarqua pas tout de suite que le directeur s'approchait de lui, d'un pas lent et gracile. Son sourire qui s'était soudain crispé à la vue du pendentif redevint fluide et sincère. Sa musique aux intonations sûrement stupides pour son interlocuteur continuait de rivaliser avec le silence de plus en plus présent dans la salle. La musique finit par s'arrêter juste après le commentaire acidulé du démon brun, comme si celle-ci avait eut peur de ce ton rauque qui ne présageait rien de bon. Enfin pour Luderik, ceci était une demande muette à ce qu'il continue à faire l'imbécile, dont il s'occupa avec joie. Il s'assit sur le petit meuble près de la porte d'un bois lustré et à l'air fragile pour répondre à la demande de son interlocuteur en ignorant le fauteuil confortable qui s'offrait juste devant lui. Il repoussa une de ses mèches dorées derrière ses oreilles avant de répondre calmement, son iris violacée fixée sur Lestat comme s'il représentait une proie potentielle. Sa provocation était évidente et bien marquée par les traits de son visage qui reflétaient une certaine puérilité.


- Avez-vous de si mauvais goûts pour dire cela ? Dit-il avec une voix aiguë qui rappelait celle des enfants en proie à une excitation évidente. Il ajouta ensuite sous le ton d'une confidence qu'il se voulait vraiment sérieuse. A moins que vous n'aimiez pas les canards...

Il partit dans un rire moqueur quelques instants avant de s'arrêter, laissant la pièce dans le silence seulement dérangé par les pas du directeur qui l'observait avec curiosité. Qu'avait-il de plus que la dernière fois pour se faire examiner de la sorte ? Il se sentait démasqué, et n'appréciant pas du tout ce genre de regards qui le touchaient directement dans sa fierté vampirique, il soutint son regard avec ce côté méprisant et caractéristique de son orgueil. Enfin, avec un certain soulagement, l'examen se termina car son cher et tendre ami s'occupait maintenant d'une flûte contenant un liquide vermeil qui vint titiller ses narines avides. Que cherchait-il à faire en se délectant de la sorte, devant lui et avec une certaine coquetterie qui virait sur l'agressivité ? Le sang était bien l'une des seules choses qui pouvait réellement mettre en rogne un vampire, et bien entendu, ce signe pertinent de sa grande richesse l'agaçait. Il sentait les rôles s'inverser et Luderik se força à se calmer, toujours immobile du haut de son perchoir précaire. Il ricana enfin en entendant la question ouverte derrière ce ton arrogant qui ne faisait que l'irriter d'avantage. Serait-il plus intelligent qu'il ne l'avait d'abord pensé ? Après avoir gardé plusieurs instants le silence, il se leva et s'approcha du bureau de son compère. Il reprit un côté niais où pointait une innocence jouée à la perfection - après tout, il avait l'habitude.

- Quoi ? Moi ? Qu'ai-je fait ? Demanda-t-il avec un semblant de surprise, papillonnant des yeux. Il continua sur cette voie, mimant l'étonnement le plus total. Je ne suis qu'un pauvre vampire humble et sans histoires... En terminant cette phrase, il plaça une main sur son cœur et se baissa en une révérence narquoise. Avant de se relever, il jeta un coup d'œil à son neveu. Son sourire s'était considérablement agrandi où pointait même le bout de sa langue en une grimace farfelue.
Revenir en haut Aller en bas

Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ] 830772sa
Lestat Bathory

Lestat Bathory

Messages : 157
Date d'arrivée : 07/05/2010

~ Ame de l'occupant ~
¤ Age réel: 1345 ans
¤ Métier: Directeur
¤ Connaissances
:

Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ] Vide
MessageSujet: Re: Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ]   Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ] EmptyVen 13 Aoû - 21:19

    Il y avait deux sortes d’ineptes dans le monde… Ceux dont la structure chromosomique portait une défaillance et qui l’étaient depuis leur genèse, ceux pour lesquels l’espoir s’éteignait avec leur absurdité et auxquels on ne pouvait en vouloir de posséder une réflexion si abjecte. Puis, il y avait ceux qui feintaient l’imbécillité avec une dextérité à la lisière du prosaïque, et au revers de cette fallacieuse inaptitude intellectuelle se camouflait bien souvent un discernement décuplé. Luderik faisait parti de ces êtres clairvoyants dont il fallait garder méfiance, il lui fallait prendre garde à ne pas transformer cette sagacité en naïveté et voir son subterfuge se clore sur lui-même. En dépit de son outrecuidance habituelle, même Lestat dont la lucidité demeurait élevée ne pouvait prétendre prédire les actions et réactions de cet élève un peu particulier. Le tintamarre qui s’échappait de son casque suffisait à lui prouver l’intentionnelle puérilité à laquelle il devait faire face et qui restait, il s’en doutait, une offensive pour le désarçonner. Plus porté sur le désespoir que l’exaspération, il avait comme dessein d’user de cette guerre des nerfs pour suffisamment interloquer son antagoniste et lui faire plier genou le premier. Le concernant, il était improbable que l’étudiant ne trouve le moyen de le tirer de son état d’indifférence quotidien à moins de ne s’aventurer sur un sujet de controverse précis : son défunt paternel. Mais pour cela, il rapprocherait bien trop son neveu de son secret et risquerait de se faire démasquer, à moins que son habileté ne lui permette de dominer la situation. Que serait la vie sans les risques, et les risques sans le délassement et l’excitation qu’ils apportaient ? Il était bien placé pour connaître l’irrésistible appel de l’interdit et la jouissance de prépondérance pour celui qui se montrait le plus matois. Deux esprits issus de la même famille, deux âmes des mêmes géhennes, il n’y avait que ce qui constituait l’essence de leur démence satanique qui les opposait dans leur affrontement ludique.

    Un jeu auquel le directeur ne se privait pas de prendre part, et qui pourrait se montrer tout aussi désinvolte que le félin à la crinière blonde. Le ténor que ce dernier emprunta pour entreprendre l’échange vocal ne le fit réagir d’aucune manière, il avait après tout déjà eu l’occasion de le « malmener » dans ce même bureau et hésitait souvent entre l’abattement ou la pitié en guise de réaction. Il observa avec minutie le pantomime de son adversaire durant sa phase d’ignorance, mais en dépit de son éloquente faculté d’imposture, l’incube était persuadé qu’il n’était pas l’ingénu séraphin dont il s’amusait à frelater l’apparence. Impassible, il fit pivoter son siège sur son côté senestre de manière à se mettre de profil, puis caressa son menton de son index avec un pensif. Devait-il se montrer sous son jour le plus fourbe pour parvenir à ébranler le jeune homme, ou demeurer solennel comme il l’avait toujours été jusqu’à maintenant ? Il était à présent temps d’omettre sa stature sociétaire pour faire prévaloir la plus officieuse et prouver au délinquant en question que la méphistophélique notoriété qui le suivait telle son ombre n’était pas une affabulation controuvée. Il se leva de son fauteuil, aphone pour l’heure, et contourna le bureau d’ébène avec une lenteur emphatique. Il fit le tour de Luderik jusqu’à se positionner dans son échine, puis se rapprocha, encore et toujours, jusqu’à pouvoir effleurer sa nuque. Ses prunelles céladons scrutèrent avec attention l’arabesque celtique qui l’ornait, un triskèle qu’il aurait bien taquiné de ses canines. Son acuité olfactive tenta de dissiper les effluves captieux de l’amalgame parfumé de l’étudiant, pour mieux humer son arôme natif, puissant mais qu’il ne parvenait à authentifier.


    « Je n’aime pas les canards boiteux… » Sa main se logea sur le bassin du jeune homme et les doigts du directeur se posèrent alternativement. « Je partagerais bien mes goûts avec vous, vous auriez beaucoup à en apprendre… » Son index et son majeur glissèrent dangereusement vers l’avant, puis pénétrèrent la poche qui contenait le mp3 pour en extirper l’appareil. Il le débrancha du casque puis fit un pas en arrière. « Objet confisqué. »

    Se disant, Lestat retourna de l’autre côté du meuble et condamna l’instrument musical à demeure dans l’un des tiroirs. Allait-il le lui rendre ? Cela l’importait peu, son odorat restait captivé par ce qu’il avait pu inhaler et l’approche physique qu’il avait pu mener. S’il ne s’agissait là que d’un conciliabule entre vampires, il n’aurait pas hésité à manifester la lubricité de ses idées sur ce corps qui semblait fluet au revers de ses vêtements amples. Cependant, il ne devait pas oublier la figure d’autorité qu’il se devait de représenter au sein de l’académie, de plus… La subtilité ne serait que plus délectable sur la brutalité animale. Il s’assit à nouveau et effleura la bordure de sa flûte sanguine du bout de son majeur avant de la saisir délicatement.

    « Que vous soyez humble, je peux encore le concevoir… Sans histoires en revanche… » Il accouda son autre bras et logea sa joue contre son poing fermé. « Je suis persuadé que vous en avez beaucoup plus à m’en conter que je ne l’imagine… En attendant, celles que vous créez ici s’additionne au compte-gouttes… » Il souleva le verre et le pencha dans le but d’en faire tomber quelques perles sur la surface de bois. « … Méfiez-vous qu’une goutte de trop ne fasse pas déborder le vase… Cela serait navrant que vous vous y noyiez. » L’incube bascula d’avantage la flûte pour en déverser tout le liquide qui flua vers Luderik, en guise d’illustration pour son avertissement.
Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé


Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ] Vide
MessageSujet: Re: Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ]   Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Entrevue... Démoniaque ? [ PV Lestat Bathory ]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

+
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Académie Bathory :: Les prémices :: ¤ Le Cercueil Esseulé ¤-
Sauter vers: