Académie Bathory
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Demeure des Bathory, devenue Académie, qui accueille tant les humains, que les vampires...
 
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 Lestat Bathory

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Lestat Bathory 830772sa
Lestat Bathory

Lestat Bathory

Messages : 157
Date d'arrivée : 07/05/2010

~ Ame de l'occupant ~
¤ Age réel: 1345 ans
¤ Métier: Directeur
¤ Connaissances
:

Lestat Bathory Vide
MessageSujet: Lestat Bathory   Lestat Bathory EmptyVen 7 Mai - 22:53

Lestat Bathory 135988Qui

    ¤ Nom ¤ : Bathory
    ¤ Prénom ¤ : Lestat
    ¤ Surnom ¤ : Beaucoup daignent m'appeller sire...
    ¤ Age Physique ¤ : 23 ans
    ¤ Age Réel ¤ : 1344 ans
    ¤ Classe Vampirique ¤ : Sang-pur
    ¤ Nationalité / Origines ¤ : L'ancienneté de notre famille me confère certaines origines qui n'existent plus à notre époque actuelle... Disons, que je suis hongrois de souche.
    ¤ Orientation sexuelle ¤ : Le culte de Sapho de ma chère tante m'a donné un goût accru aux délices des sylphides... Mais la gente masculine reste savoureuse en bouche...
    ¤ Métier ¤ : Directeur, à mon plus grand damne...
    ¤ Classe ¤ :


    ¤
    Description Physique ¤ :

    « La beauté séduit la chair pour obtenir la permission de passer jusqu’à l’âme. »

    Si je puis être en certains points assimilable à la divinité grecque Narcisse, je ne le serai pas sur la cécité que lui apporta son illustre ménechme, renvoyée par l’eau limpide de son ultime alcôve. Je ne suis point fait d’illusions, et si je puis paraître utopie à votre crédulité de mortel, je ne suis que l’incarnation d’un fantasme, qu’une extasiante relique de désir. Ma pureté fut source d’une création que mon entourage qualifie de parfaite, tout autant que la définition même de l’incube que je suis. Ne dit-on pas que les vampires sont d’authentiques représentants de la volupté… Mes gênes sont issus d’un alliage perdu quelque part entre folie et lasciveté sanglante. Mon enveloppe charnelle fut taillée dans le diamant brut des enfers par les âmes en perdition, ainsi… Ce fut de la lave des rives du Styx dont je m’extirpa pour la première fois, sous ma forme corporelle véritable, celle d’un démon altéré de son ambroisie écarlate. Mes iris avaient aspiré la nitescence satanique en une intensité flamboyante, transcendant les cieux enflammés tels deux rubis égarés, ils se vêtirent de la même teinte que ce fluide dont nous avons besoin en nos marbrures veineuses. De mes lèvres mutines, dépassaient deux canines saillantes, d’une longueur aussi atypique qu’elles étaient affûtées à en lacérer un derme sous un simple effleurement. Un binôme de crocs qui seraient mes armes de traqueur, telles des lames qu’il m’était possible de rétracter. Ma peau d’albâtre était d’une douceur exacerbée, au toucher aussi froid qu’un baiser de glace. A l’extrémité de mes habiletés manuelles, des serres aussi aiguisées que leurs cousines buccales. Ma construction anatomique ne fut pas expédiée, mes courbures musculaires furent développées dans le dessein d’être des appâts luxurieux sous leur forme la plus enviable. De mes pores se dégagent des effluves aphrodisiaques soutenus par une aura subtile, et angoissante. Mes sens olfactifs, justement, au même titre que les cinq autres, disposent d’une sensibilité accrue… Rien ne fut omis lors de notre élaboration, ainsi, une vue perçante agrémentée d’une nyctalopie, un odorat et une ouïe fine, une propriété tactile accentuée… Nos papilles gustatives ? Nous n’avons aucune perception autre que celle sanguine… La nourriture n’est que sable en notre bouche, ce qui contribue sans doute, à augmenter notre culte pour le sang, à nous autre sang-purs… Cependant, mon sixième sens me conforte de cette perte futile… Evidemment, ce que les yeux perçoivent, l’esprit le croit. Deux univers, l’un sous ma tenue originelle, l’autre sous ma peau de loup…

    Tous n’aimeraient pas connaître Lestat le vampire, certains se contentent non sans fétichisme de la pâle copie dont je veux bien en faire, sous mon déguisement de mortel. Pour les humains, je ne suis qu’un homme à la carrure imposante, frôlant le mètre 82. Une crinière d’ébène qui offre un éloquent contraste avec mon extrême pâleur, et dont la présentation a maintes fois évolué à travers les époques, aujourd’hui d’une mi-longueur autour de mon faciès. Ceci dit, elles ramènent sur deux lacs céladon qui peuvent être illustrations d’émotions maîtrisées au détail prés. Naturellement stoïques voire dédaigneux, ils peuvent se voiler de charme et de provocation lorsque je suis en passion libertine. Ma dentition carnassière se transforme en parfait leurre, tout comme mes doigts fins. Je tente disons, de me mettre à l’image du gibier, pour mieux l’étudier, mais se faisant… Je demeure tel un mystère à leurs yeux, et puis me vanter d’être à hauteur de ma nature démoniaque. Mais plus que cela, je me dénote par quelques récentes extravagances… Empalant mon muscle buccal, une barre d’acier dont je me plais à jouer à la première occasion, un piercing qui m’exalte lors de mes instants privés en bonne compagnie. L’art corporel est réellement fascinant, et je dispose d’arabesques d’encre entourant mon épaule pour serpenter jusqu’à mon pectoral gauche, telle une ornementation indiquant minutieusement l’emplacement de mon cœur, ou ce qui s’y substitut. Un style vestimentaire ?… Raffinement et classe, à l’image de ma noblesse, cependant, il m’arrive souvent de laisser quelques négligences volontaires, telle qu’une chemise ouverte plus qu’à la décence… Trône sur mon buste une croix chrétienne plate, taillée dans le rubis. Ce même crucifix est inversé, signe de satanisme et de provocation envers les représentants de l'ordre divin, je ne vis que pour les polémiques... Enlacée à celui-ci, une rose d'un saphir noir pur, un bijou que je tiens de mon défunt père... En tant que créature de l’ombre, je ne puis que répugner face à la lueur diurne, ma peau ne supportant aucun rayon s’enflamme pour me réduire à l’état de cendre, alors, je ne vis qu’à la mélodie de sorgue.

    ¤
    Description Psychologique ¤ :

    « L'indifférence est une infirmité de l'esprit et du coeur. »

    La beauté de sorgue… Ce grand manteau lacté, synonyme de narcose pour certains, et d’éveil pour d’autres… Voilà une idée bien caricaturale de l’archétype vampirique, celle de sa baudauderie sous les lueurs opalines de notre satellite. Je la qualifierais à la fois d’authentique et de relative, car, tout n’est que subjectivité, sous la lunaison… Demeurer dans une nuit sempiternelle influe une pareille noirceur en vos mœurs, à moins que cette noirceur d’âme ne soit infuse… Sans doute l’est-elle dans mon cas, je ne me souviens pas avoir déjà fait preuve de miséricorde en plus d’un millénaire… A dire vrai, qu’est ce donc que ce mot qui m’écorche les lèvres, loin dans mon glossaire. Je n’eus besoin que de peu de préceptes sur les rudiments de mon espèce pour trouver mon propre chemin, cependant, l’idolâtrie de mon entourage familial à mon égard a contribué à me propulser au haut sommet de despote dont l’orgueil n’a d’égal que la magnificence. A travers les décades et siècles, j’eus le loisir de m’adonner à une introspection qui ne fut pas sans me conforter dans mes aphorismes, pour autant, devrais-je briser le mysticisme qui m’orne pour satisfaire votre curiosité, tout à fait fondée, ou vous laisser approcher un peu plus prés pour jouer les investigateurs… Quelle que soit la réponse, je suis un homme imprévisible, qui se laisse aller au diatonisme de ses lubies, alors, me connaître un tant soit peu ne vous mettra pas en sécurité… Ne vous fiez pas non plus au désintérêt que ma personne peut vous porter, je suis un quidam dénué de palette sentimentale, d’une apathie à en rivaliser avec l’aménité d’un macchabée. Individualisme et lassitude que m’inspire ce monde dans lequel nous sommes enchaînés, qui ne fait que glisser un peu plus dans son abîme à la synchronisation du temps qui passe, et trépasse.

    Ils pleurent, ils meurent, j’assiste à leurs funérailles et m’exalte d’un lyrisme morbide sur leur sépulture.

    M’égarerais-je… M’improviser ainsi conteur voire psychanalyste me ramène à des époques où je laissais ma sulfureuse âme d’artiste maculer ma toile aux organes fraîchement extirpés… Que donnerais-je pour retrouver ce chevalet d’os qui me plaisait tant… J’aime jouer de mes masques phéniciens, ainsi, mon flegme dominant reste étroitement lié à une impulsion carnassière, simplement camouflée au revers d’un tempérament de glace. J’ai conscience d’avoir l’éternité étalée face à moi, je préfère une lente dégustation devant un mets convoité qu’à la précipitation gourmande, ma patience peut s’avérer frustrante à qui veut la faire céder, mais qui serait donc assez fou pour vouloir me faire perdre mon sang froid… Ceci dit, il m’est amplement possible d’être plus âprement réactif lorsque la situation l’exige, je ne compare cependant pas ces instants à une véritable colère, simplement à de la… Discipline. Un équilibre entre impassibilité et bestialité capable de fléchir vers l’une des deux lisières à tout moment, et sans excuse aucune… Car je ne suis pas de ceux en ayant besoin. Et je ne prends pas la peine de m’en m’unir lorsque le divertissement m’appelle… Ce monde est d’une telle monotonie, je m’y ennui constamment, victime de mon indifférence, alors je vagabonde à la recherche d’un loisir attrayant, gare à celui qui croisera ma route à cet instant, car mes réjouissances ne sont pas toujours partagées… Les supplices, physiques ou morales, sont euphorisants. Je me plais avec une allégresse certaine à visiter les tréfonds somatiques de ma nourriture, ou de mes congénères à crocs… Certains lisent dans les entrailles, d’autres s’y baignent et s’en sustentent… Que je me délecte de leurs geignements lorsqu’ils m’implorent de les achever après des jours… Des semaines… Des mois… D’une captivité innommable. Mh… Je l’admets, il leur est parfois impossible de gémir, avec une mâchoire séparée de l’autre… Ils sont si fragiles… Sadique, moi ?… Je mets du cœur à l’ouvrage quand celui-ci tend à me séduire. Les cœurs sont justement les organes les plus tendres, ils fondent presque sur la langue, j’en suis un fétichiste invétéré. Mais rassurez-vous donc, je ne tue pas toujours d’une manière lente, lorsque le sujet m’est fastidieux, je me contente de lui rompre les cervicales, ou de traverser sa cage thoracique d’un mouvement dextre. Tout ne tourne qu’autour de l’envie qui m’inspire et… Je ne manque pas de fertilité…



    ¤
    Histoire ¤ :

    Pourquoi…

    Un mot, un simple mot dont l’écho se répercutait sur les cloisons de son antre. Il marchait, le long de ce corridor moyenâgeux, sans lueur aucune, si ce n’était un binôme d’étincelles rutilantes dans leurs âtres visuelles. Une foulée feutrée et l’âpre stridulation de cinq serres en flânerie murale. L’occulte quidam se pavana jusqu’à la première voûte qui perturba son chemin et dont il lorgna les critères architecturaux. Sous cette même arche, s’était réfugiée une ronde-bosse isolée, une envoûtante nymphe de granite. Il avança jusqu’à elle et déposa ses lèvres contre celles sculptées dans une tendresse emphatique.


    Pourquoi… Pourquoi fait-elle cela…

    Son frôlement buccal se suivit d’un soupir presque extasiant, puis, ses extrémités griffues dilacérèrent cette joue de pierre qu’elles cajolaient, dans un feulement animal. Il relâcha cette chair solide qu’il tenait puis condamna l’inerte créature à demeurer défigurée. Ses pas se succédèrent longuement, jusqu’à pousser une porte et pénétrer dans la pièce. Là, il enjamba les dépouilles suintantes qui jonchaient le sol et parvint à son alcôve à la morbidité organique maculée.

    Pourquoi… Ma chère tante, qu’as-tu donc en tête… De tous les membres de notre chère famille, j’ai toujours été le plus proche de toi. Au-delà de trouver un neveu en mon être, tu y as trouvé le fils que tu n’as jamais eu, l’héritier digne de cette postérité assoupie. Notre étroite filiation aussi malsaine qu’auguste nous entraîne à la primauté de notre patronyme, et à celle de notre occulte société. M’octroierais-je le droit de me vanter de l’inusuelle pédagogie de ma préceptrice, Elizabeth, le devrais-je ? Bien entendu, si l’inhumanité ne m’était pas infuse, je n’aurais été qu’un vulgaire bien que craint épigone, mais n’est ce donc pas cette excentricité qui est mienne qui t’a séduite, accentuée d’une outrecuidance tout aussi raffinée que véhémente. Mes gênes, seraient-ce eux les responsables, ceux qui sont si contigus aux tiens. Ils ne peuvent comprendre, eux, ce qui nous unit entre nous, nous qui portons le même nom. Cette infâme vermine asservie ne le peut, atteindre la pureté ne leur est qu’utopique, l’effleurement de notre précellence leur serait tellement ardent qu’il les incinérerait. C’est l’éclat du diamant brut que nous préservons à travers notre consanguinité, nul ne serait digne de nos âmes si ce n’est l’égal même de nos legs sanguins et génétiques. Je naquis ainsi chef-d’œuvre de l’union charnelle d’un frère et une sœur, le premier était ton aîné, la seconde une cadette. Descendant des illustres Bathory et joyau de Lucifer, l’on murmure que ma naissance fut telle la réincarnation du satanisme, comme la concrétisation d’anciens mythes méphistophéliques. Pourrais-je être l’un de ces princes despotiques à la main mise sur les enfers ?… Je suis né en l’an 666, le nombre de la Bête dit-on. Sans doute ceci contribue t-il à l’angoisse de ceux qui connaissent mon âge, et pour moi qui ai grandi sous l’ascendance luciferiste de mon paternel, il ne s’agit là que d’un ornement de plus à ma parure. L’amour d’une famille… Que dis-je, l’adoration, le fétichisme. Ils ont promptement compris que je n’étais pas qu’un simple bambin, une banale adjonction de plus. Tu l’as compris la première face à ma précocité démoniaque, tout comme cette subordonnée de mordue qui fut mon premier repas autonome, ainsi que la première victime de mes jeunes années, de ce que tu as pu me raconter. L’insouciance enfantine, comment lutter contre la découverte du monde, lorsque tout vous est permis…

    L’échine logée contre l’abondance de coussins et traversins, ses doigts striaient la partie basse de son faciès. Son regard dévia en direction des lourds rideaux qui camouflaient les fenêtres, desquels seul un téméraire rayon opalin s’était infiltré.

    … Tout nous serait permis si l’équilibre des choses n’était pas aussi austère. Cette lumière, aveuglante, flamboyante, qui engloutit les ténèbres dans un rapport de domination incessamment redondant. Celle même qui réajuste, en nous autres démons de sorgue, une clarté céleste rivale à nos dogmes noirs. Je me souviens l’avoir défié, ce soleil, lorsque je n’étais encore qu’un enfant, une raison de plus de t’apprécier, ma chère tante, pour m’avoir évité de devenir poussière… L’apprentissage passe autant par la théorie que la pratique, j’ai toujours eu une prédominance pragmatique, qui m’a permis multiples expériences… Lorsque je vins au monde, ah, rien n’était comme aujourd’hui, à cet endroit que l’on appelle aujourd’hui la Hongrie, pas plus celui où je passa bon nombre de mes siècles, en France. A cette époque, nous étions encore invisibles aux yeux des mortels, nous n’étions que les soupirs lors de leur agonie, qu’une brise glaciale dans leur dos, des ombres fugaces aux baisers mortifères. Petit, j’imprimais déjà l’empreinte de mes lubies insalubres sur nos domestiques ou les femmes avec lesquelles tu t’acoquinais. Bien sûr, ainsi furent mes premiers siècles de vie, à découvrir ce qui m’entourait, à épier et chasser ma nourriture, à dresser mon échiquier et renouveler mes pions anthropomorphes. Si certains se contentent de planter leurs crocs saillants dans le cou de leur martyr, je préfère y lier un certain intérêt scientifique sur une étude corporelle avancée. Autant sur que sous cette enveloppe charnelle, cette pédagogie que je me plaisais à parfaire dans des conditions esseulées me prenait d’une fascination certaine. Humain ou vampire, nous ne nous privions pas d’y exercer nos envies chirurgicales, te souviens-tu chère tante, de nos exaltations sanguinaires, des jours entiers penchés sur les lésions de nos suppliciés, de ce temps où je découvrais l’engouement du sadisme et de la débauche. Nous nous amusions, ah ! Sur les rivalités de notre imagination, qui de nous deux serait le plus fécond dans ses sévices. Le monde changeait, nous n’en avions cure et observions avec narcissisme notre éternité étendue face à nous. Les évènements ne sont plus à dénombrer, nonobstant la décadence humaine, notre nom restait immaculé de toute impureté… Si ce n’est peut-être, la naissance de mon frère cadet. Ce que je pensais être une boutade se trouva être une véritable erreur de la nature, Marius, quel désespoir… Il ne mérite aucune digression, ce serait lui accorder trop d’honneur, le voir me fait suffisamment trépasser…

    Soudain, un tremblement vocal parvint à ses voies acoustiques. D’un geste lent, il pivota, et remarqua que l’un des cadavres était en mouvement. Une jeune femme tentait, dans une terreur éloquente, de ramper en direction de la porte, laissant une importante ornière vermeille sur son passage. L’incube se leva, marcha à pas lents jusqu’à elle et la fit basculer sur le dos d’une douce impulsion du pied. Un glapissement naquit dans la gorge de la sylphide dont le corps se retrouva entre les chevilles du démon. Celui-ci se pencha sur elle, lui saisit le cou d’un mouvement senestre, et transperça sa cage thoracique d’un geste dextre. Ses doigts furetèrent dans l’intérieur chaud de la morte dans des sons nauséeux, jusqu’à ce qu’il en extirpe son organe cardiaque, se redressant totalement, flegmatique.

    … Oui… Sa seule chance fut d’être mon frère de liens directs, s’il ne l’avait pas été, il n’aurait pas dépassé la décade d’existence. Les épargnés de ma doctrine ne sont que de rares membres de ma famille qui peuvent se vanter d’avoir ce que les gens appellent ma sympathie, ou ce qui est susceptible d’y ressembler. Autant dire que je puis les compter sur les doigts d’une main… Si je fais preuve d’un insatiable détachement, je provoque aisément les émeutes. Il en va de soi que ma magnificence peut créer une forte dépendance à ma personne, tout comme elle est capable d’attiser les jalousies et rancoeurs. Qu’importe la manière dont on parle de moi, mon nom reste sur toutes les lèvres, c’est ainsi que mon mythe se construit. A travers mes divers et euphoriques génocides et autres fables dont je garde un goût des plus savoureux. Il y en a une en particulier qui a dénoté une certaine bourrasque dans mes habitudes culinaires… Les querelles intra-familiales sont de loin les pires, notamment lorsqu’elles prennent place chez des sang-purs. Occire quelques uns de mes homologues germains n’a jamais crucifié mon hésitation ou mes remords, bien que cela reste, disons, des cas extrêmes, mais pourtant existants. Nos mœurs opiniâtres peuvent être source de désaccord qui s’attisent, et muent en une déclaration de guerre dans laquelle nulle âme vivante ne souhaiterait se trouver. Entre autre… J’abhorre être contrarié, état dans lequel il est ardu de me mettre, pourtant, cet homme y était parvenu à plusieurs reprises. Si les gens se plaignent de mon indifférence, ils se lamenteraient sur ma haine… Ce cousin proche, qui ne partageait point certaines de mes idéologies commençait à devenir… Horripilant. Me concernant, ce n’est pas une goutte qui s’échappe du vase débordant, mais une inondation lorsqu’on s’y risque un peu trop… Ne pas prendre mes dires avec considération a un prix, et il paya fort cher sa désinvolture et insouciance. Nos altercations étaient fort déséquilibrées, il était sardonique, je me contentais d’ouïr ses dires non sans fulminer intérieurement. La tentation fut trop exquise pour ne pas la saisir. Les conséquences ? Il n’y en aurait pas. Je laissa mon instinct dicter mes actes… Ma main empala son épine dorsale, pour ne renaître qu’en son côté rival, son cœur dans ma paume. Si la satisfaction de voir ainsi son sang se répandre sur les dalles de notre demeure était à en devenir orgasmique, le contact de son organe vital, ses courbures et cette odeur… Je ne pus résister à cette tentation nouvelle, et me surpris à goûter à même cette pompe sanguine, la déchiquetant de mes crocs et la dévorant comme le ferait un mortel devant un somptueux mets. Quelle saveur en mes papilles… Depuis cette nuit froide, je devins fétichiste de cette friandise, et cette passion ne fait que précéder ma réputation… Je suis le fils Bathory friand de cœurs, celui qui signe d’une excavation dans la poitrine de ses victimes.

    Sa langue glissa sur l’organe qui suintait dans sa main, maculant la boule de son piercing d’un rouge sombre, mais ô combien délicieux. Il le relâcha ensuite, le laissant s’écraser sur le sol pour s’en désintéresser. Il sortit de la pièce, et se mit à marcher d’un air distrait.

    Des cœurs… Je ne compte plus le nombre conquis à travers les siècles. La luxure, quel pécher orgiaque. Cette candeur, cette crédulité humaine et même vampirique de ceux l’étant devenus, est répugnante… Mais d’un tel divertissement. Tout autant démon cruel qu’érotique, je ne puis contenir mes désirs charnels, opportuniste et lubrique que je suis. Fut un temps où je n’épargnais la vie d’aucune de mes conquêtes, exclusivement féminines, rajoutant d’innombrables meurtres inutiles à ma liste. Il m’est par la suite arrivé de ne faire qu’effacer leur mémoire, pour mieux revenir et participer à un cercle vicieux et infernal de manipulation. Il y eut également des fois où, je pus trouver réjouissance à transformer quelques frêles créatures, dans le simple dessein d’expérimenter mes attributs d’être pur. Si mes premières mordues ne purent pas même s’offrir un repas avant de trouver la mort, je suis forcé d’avouer qu’aujourd’hui je me vois entourée de certaines personnalités que j’ai moi-même enfantées. Le fait qu’elles soient encore en vie ne relève que de détails qui les épargnèrent à leur funeste sort, après tout, comme j’aime à le dire, tout est relatif… Combien de ces pauvres femmes ai-je transformé lors de cette époque où tu me fis découvrir les bains de sang, quel délice. Une nouvelle ère de tortures et d’abandon au plaisir, ma chère tante, dans ton château Hongrois. Je pense que notre jeu ne s’est jamais fait aussi sordide que lors de nos cascades sanguines, par ailleurs, je n’avais jamais pu admirer autant de notre ambroisie nous maculer le corps, devrais-je m’incliner devant ta créativité… Comme toujours, je fus ton acolyte, bien que prisé par un rôle qui m’avait paru jusqu’alors terriblement fade, celui de grand frère. Séraphine, ma douce sœur, quelle joie de voir que tu ne partages pas le legs psychologique de Marius… Quoi qu’il en soit, revenons en donc à toi, ma tante, dont je supporte les extravagantes taquineries. Tu connaissais mon hétérosexualité compulsive, et comme un présent empoisonné, tu m’offris ce jeune mâle assujetti… Que ne ferais-je pas pour toi… Voilà que tu m’initiais à une lasciveté toute nouvelle, et en dépit de mes rictus… J’apprécia ce moment. Une fois de plus ta perversion eut raison de moi. Que tu me pervertis d’avantage, Elizabeth…

    Le vampire traversa toute la silencieuse demeure, puis emprunta une aile cachée, un mystérieux corridor, jusqu’à parvenir à une crypte à l’aura mystique. Il y pénétra avec indolence, se frayant un chemin jusqu’à un cercueil de verre, dans lequel n’était disposé qu’un vêtement d’homme. Lentement, ses doigts l’effleurèrent, et de sa main libre, empoigna son pendentif.

    La perversion, je ne la tenais pas seulement de toi, ma tante, mais également de ton frère… Père, tu m’as enseigné l’honneur de notre famille, et tout ce qu’un vampire digne de ce nom se doit de savoir et d’appliquer. Un exemple de notre race, et l’on se plait à dire que je te ressemble sur de nombreux points, pour ma plus grande fierté. Dans tes mœurs j’ai su trouver mon idéal, et jamais je n’ai failli à la confiance que tu nourrissais en ton fils aîné. Il a suffit d’une erreur, d’une frêle inattention de notre part, pour que tout ne devienne que cauchemar… Ce soir de révolution, nous fûmes chassés de notre demeure, trop peu méfiants de ces croisades vampiriques à une époque où la hantise de notre espèce déferlait sur le monde. Malheureusement, ce fut sans toi que nous nous retrouvâmes, tu as préféré voir ton éternité prendre fin plutôt que celle de ta descendance, et encore aujourd’hui, je ne puis qualifier l’indignation qui m’étouffe face à mon impuissance, lorsque je ne pouvais que te regarder brûler vif sur cette grande place… Non, père, je suis resté digne face à ton exécution, jamais une larme de sang ne coulera de mes glandes lacrymales. Ainsi, nous nous sommes plongés dans un profond sommeil, installés dans nos cercueils. Ce fut le cas pour de nombreux vampires en ce temps durant lequel notre effectif eut grandes souffrances. Un siècle de repos, pour s’éveiller tel un nouveau-né affamé dans un monde qui n’avait cessé de muter. Mon âme alors blessée de ta perte me guida à visiter les patries comme il m’avait été donné de le faire auparavant, laisser derrière moi, pendant un temps, ces histoires, et étendre tel un apôtre ma vanité. Des récits, j’en aurais des centaines à en compter, mais je n’en ai nullement l’envie… Me voilà revenu depuis peu parmi les miens, et voilà que tu m’annonces, ma chère tante, que tu transformes notre demeure en école pour y abriter humains et vampires de sous catégorie… A quoi tout cela rime t-il, qu’est ce donc que cette nouvelle lubie…

    Tu veux jouer, et bien, tu as trouvé en Lestat Bathory le parfait partenaire de jeu...

Lestat Bathory 150562Rol

    ¤ Pseudo ¤ : Appelle moi Sire, voyons...
    ¤ Age ¤ : 18 ans
    ¤ Comment ça va ? ¤ : Dois-je vraiment répondre...
    ¤ Mais au fait, comment t'es tu retrouvé parmi nous ? ¤ : La magie du vampire...
    ¤ Dis moi, tu n'aurais pas un commentaire à faire par hasard ? ¤ : Non, aucun...
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Lestat Bathory

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