Il aurait pu être l’exécuteur de son destin, ou Morphée qui la plongerait dans un sommeil éternel. Deux mondes qui ne devaient pas se rencontrer, deux mondes si différents et pourtant … Qui aurait pu croire que le directeur, sang pur de surcroit, succomberait aux extravagances de la jeune femme. C’est un homme convoité, mystérieux et irrésistiblement attirant auquel elle n’a pu défaire son regard et ses pensées. Pleinement consciente de l’intérêt gustatif et physique qu’il lui porte, Calypso se laisse entrainer dans les méandres d’une relation secrète et insolite. Elle lui offre volontiers son sang espérant secrètement qu’il puisse, en retour, la délivrer de son fardeau, celui de devoir rester jeune mais en vain. La jeune femme se plait à se lover dans ses bras et profite des étranges discutions qu’ils partagent. Espérer plus serait frôler l’inconcevable … mais l’espoir est permis.

Lorsque l’on découvre de nouveaux lieux, on découvre également de nouveaux visages. Quand Calypso eut sa chambre elle ne s’attendait certainement pas à partager un peu d’intimité avec une personne aussi fragile, droite et mystérieuse que Nozomi. Une humaine qui semblait pouvoir tenir tête à n’importe quel vampire juste par la parole. La cohabitation fut dure au commencement, mais Calypso s’habitua vite à cette présence réconfortante, se laissant même aller, s’ouvrant, riant de bon cœur avec elle. Savoir que lorsque l’on rentre d’une dure journée, un sourire sincère vous attend est un engagement bienfaiteur pour la suite de la vie dans cette académie. Comment ne pas aimer cet être si pur dont le sourire ferait fondre n’importe quel monstre ? C’est la seule avec qui elle peut se montrer vraiment, être elle-même. Pour rien au monde elle ne la trahirait, ne la laisserait ou l’oublierait. C’est son amie, un lien qu’elle n’avait jamais connu auparavant. Elle l’apprécie et respecte son intimité et ses secrets ce que fait évidemment sa partenaire de chambre en retour. Nozomi, sa tendre amie, est un comme un petit oisillon que Calypso souhaite protéger bien qu’elles ne soient pas liées comme le seraient des amis d’enfance. Peut-être que leur relation évoluera au fil du temps.

On pourrait très bien la comparer à une fleur, un lys certainement pour sa beauté mais en lui ajoutant quelques épines. Il est bien évident que ce ne fut pas facile pour Calypso d’approcher la jeune tigresse. Mais, contre toutes attentes, elles se rapprochèrent, devenant amie et même un peu plus. Elles partagent plus que des mots ... du sang, le leur et cela dans un délicat rituel. C’est bien évidemment une relation amicale mais lorsque le besoin se fait sentir les deux jeunes femmes prennent plaisir à octroyer le cadeau de leur fluide vital. Parfois elles s’allongent l’une sur l’autre, silence régnant et s’observent mutuellement. Les yeux en disent bien plus long que la parole et Calypso a su trouver en sa cadette une petite sœur de cœur, la coiffant de temps en temps, la câlinant affectueusement. Ce nouveau lien perturbe bien évidemment la jeune infant mais la comble tout autant, elle qui n’a pu profiter de la vie de ses proches comme elle l’aurait désiré. Cette relation, à leur plus grandes joies, est faite pour durer, certainement du à leur immortalité, il faut juste espérer qu’un élément perturbateur ne vienne pas troubler le tout …