Académie Bathory
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Demeure des Bathory, devenue Académie, qui accueille tant les humains, que les vampires...
 
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 [Calypso] Aeliclya Isys [V2 - Terminée]

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[Calypso] Aeliclya Isys [V2 - Terminée] 695661mo
Aeliclya Isys

Aeliclya Isys

Messages : 30
Date d'arrivée : 08/05/2010
Humeur : Joueuse...

~ Ame de l'occupant ~
¤ Age réel: La politesse vous connaissez?
¤ Métier: Professeur de littérature
¤ Connaissances
:

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MessageSujet: [Calypso] Aeliclya Isys [V2 - Terminée]   [Calypso] Aeliclya Isys [V2 - Terminée] EmptyMer 19 Mai - 11:54

[Calypso] Aeliclya Isys [V2 - Terminée] 358232564687

    ¤ Nom ¤ : Isys (Aujourd’hui, elle ne porte plus que le titre honorifique de marquise qui apparait sur ses papiers d‘identité.)
    ¤ Prénom ¤ : Aeliclya
    ¤ Surnom ¤ : Aely, à vous d'en trouver ensuite
    ¤ Age Physique ¤ : 21 ans
    ¤ Age Réel ¤ : 623 ans
    ¤ Classe Vampirique ¤ : Mordue
    ¤ Nationalité / Origines ¤ : Française
    ¤ Orientation sexuelle ¤ : Bien qu’elle ait tenté la bisexualité pendant quelques temps, elle revient aujourd’hui plus vers l’hétérosexualité.
    ¤ Métier ¤ : Professeur de littérature. Dans le privé, elle possède la majorité des actions, dirige en fait, une entreprise pharmaceutique dont elle recoit des nouvelles et du sang de temps en temps ainsi que sa drogue: l‘opium.

    ¤Description Physique ¤ :

    "Ses yeux polis sont faits de minéraux charmants" (Baudelaire)
    Ce vers de ce grand poète décrit parfaitement le premier détail que l'on remarque chez cette jeune femme quand on croise son regard. Ses yeux sont d’une couleur indéfinissable qui se perd entre le bleu nuit et l’améthyste. Les tons varient suivant les jours et la luminosité. Cette couleur attire d’ailleurs bien les regards au détriment du reste de son corps le plus souvent. Et pourtant, ces tons, la vampire les déteste si bien qu’elle met parfois des lentilles de couleur pour les dissimuler.
    Vient ensuite sa peau pâle, commune à tout les vampires, très fine chez elle et qui marque très facilement dés qu’un coup lui est porté. Ses cheveux eux, tombent en cascade jusqu’au bas de son dos quand ils sont relâchés, ce qui est rare. La jeune femme les veut noirs bien que, ils vont plus vers le bruns foncé. Tout dépend si vous la voyez à demi dans la pénombre, ou dans un lieu fort éclairé.
    Son corps...on peut surement dire de lui qu'il est ce qu'on attend des jeunes filles si on se base sur les mannequins dans les magazines de 'mode' humaine. Autrement dit, il est fin sans être trop maigre et ne donne pas forcément l'impression qu'Aely est fragile malgré cela la force qu'il peut fournir est toujours surprenante par rapport à son apparence et en surprend plus d'un. Bien que ses capacités vampiriques aident beaucoup à améliorer ses facultés, la jeune femme ne laisse jamais son corps inactif très longtemps: que ce soit par le sport: le tir à l'arc, l'équitation, la moto même...ou par la pratique d’un instrument de musique.
    Au premier abord toujours, on ne voit pas de quelconque marques, pas sur le long terme. Evidemment, sa nature lui permet de régénérer très vite ses éventuelles blessures. Néanmoins un simple coup, qu’il soit accidentel ou non, lui laisse les trois quarts du temps, une marque plus ou moins prononcée qui échappe rarement à ceux qui la voient, malheureusement. De plus, une cicatrice reste, du temps de son 'humanité', au dessus de sa hanche gauche, quasi horizontale elle mesure environ vingt centimètres. Aely ne la laisse jamais apparaitre, souvenir d’un passé qu’elle voudrait à jamais oublier, souvenir d’une humanité qu’elle abhorre toujours.

    On peut parler ensuite du "superflu" puisque les vêtements et tout ce qui accompagne fassent parti de ce qui distingue quelqu'un d'une autre personne en plus de sa personnalité. Les goûts d'Aely en la matière sont...à la fois variés mais les tons restent pâles. Les couleurs sont pour la plupart exclues au bénéfice du blanc et du noir, le rouge parfois fait quelques apparitions étant donné qu'il représente la passion, le sang, l'érotisme, le luxe, la tentation mais aussi le pouvoir et la noblesse, les principaux sujets qui plaisent à la jeune femme. La variété réside en ses tenues. Certes, elle est presque toujours en robe mais le nombre qu'elle en possède est impressionnant et chacune est différente d'une autre. Ayant toujours vécue dans le luxe, elles sont toutes sur mesure et parfois importées de grands magasins étrangers de vêtements de grande qualité. Il en va de même pour ses chaussures à talons. En effet, la demoiselle n'est pas très grande, à peine 1m68 auxquels elle fait gagner environ 6 centimètres à chaque fois.
    Toujours le dos droit et avec une démarche assurée, son attitude et son apparence ne sauraient supporter montrer une quelconque négligence -inutile donc de préciser le temps passé à la salle de bain le matin...-. Mais elle ne se contente pas seulement de robes sur mesure, elle porte en plus quelques bijoux: ras-de-cou, simples chaînes avec pendentif, bracelets d'argent, broches et bagues sur ses doigts fins et blancs aux ongles parfaitement manucurés. C'est là que quelques couleurs apparaissent en plus telles le bleu des saphirs ou des turquoises ou encore le vert des émeraudes ou du jade.
    Cependant, rien ne l’empêche quelques fois de porter quelques tenues un peu plus…courtes. Pas spécialement pudique, trainer dans ses appartements en sous vêtements ne la dérange aucunement, ni ouvrir la porte à quelqu’un dans cette tenue. Enfin, cela est modéré pour garder une bonne image d’elle. Mais quand il s’agit de sortir pour se nourrir, la vampire se rend souvent dans des lieux fréquentés par les jeunes gens comme les discothèques et ses tenues sont bien évidemment de circonstance. D’autant plus que, pour attirer l’attention de ceux qui seront ses futures victimes, elle aime laisser deviner ses formes, comme à travers sa veste de moto en cuir blanc qui suit ses courbes, alliée à la position sur la sportive. Elle aime aussi laisser apparaitre son dos nu. De nature sensuelle, effleurer sa peau du bout des doigts ou des lèvres est la méthode la plus efficace pour la ‘soumettre’ en quelque sorte.


    ¤
    Description Psychologique ¤ :

    On la voit généralement, d'après la première impression qu'elle donne par ses vètements et son attitude, comme le genre de femme qui aime se languir dans sa chambre, avec une démarche lente, des yeux souvent tristes et des pensées tournées vers le passé c'est-à-dire le genre de femme romantique sans cesse tournée vers les tourments de son coeur et de son âme. Il lui arrive de l'être dans le privé quand parfois elle est trop fatiguée pour jouer le rôle d'une autre. Dans ces moments là, son esprit est totalement dirigé vers le rêve, l'évasion,... Il lui fait revivre son passé dans ses moments les plus sublimes, lui fait imaginer un idéal auquel elle n'aura jamais accès... Son esprit est cruel dans ces moments là car il la laisse en état d'être manipulée aussi facilement qu'un enfant.

    Ensuite, à force d'être plongée perpétuellement dans ce qu'on appelle le 'beau monde', Aely a développé une arrogance envers ce qu'elle nomme les 'roturiers' assez développée pour ne pas dire excessive. Bien sûr, pour ne pas se faire remarquer, elle se mèle à eux, elle leur parle et s'entend bien avec certains mais il y aura toujours une crevasse insurmontable entre eux. Oui, il lui arrive d'être serviable, sinon elle ne serait pas professeur, cette arrogance peut donc contraster avec cette description. Mais avec les ans, la jeune demoiselle a su contenir cette dernière face aux autres lui permettant ainsi de s'intégrer un minimum auprès d'eux. Malgré cela, s'il arrive qu'elle soit en présence d'une personne qu'elle considèrera comme son 'égal' alors son vrai côté reprendra le dessus.

    Comme il a été dit également dans la description physique, Aely a toujours une posture droite et assurée. Ici, on voit donc l'influence de son milieu social comme il était à l'époque et qui exigeait que les jeunes femmes soient irréprochables. Evidemment, aujourd'hui elle se permet plus de libertés mais elle préserve cette rigueur envers elle même. Le fait est qu'elle ne supporte pas ne pas être maîtresse d'elle même. Et pourtant, contradiction là encore, la ‘demoiselle’ se laisse facilement aller quand elle a décidé de s’abandonner à sa drogue, l’opium accompagné le plus souvent d’absinthe qui remplace le manque de gout du sang en pochette. Là, on pourrait voir presque une femme mélancolique. Toutefois, la réalité est tout autre. La vampire se drogue depuis des décennies pour oublier son passé comme elle peut et ces deux éléments sont ceux qui l’aident le plus en ce sens. La société pharmaceutique dont elle est indirectement la propriétaire lui fournit ces drogues ainsi que du laudanum quelques fois, pour varier. On verrait donc à ce moment là, plus une aristocrate décadente qu’autre chose, bien qu’elle n’en soit pas moins stupide qu’un autre, au contraire. Les connaissances acquises viennent de ses nombreux voyages alors que le passé qu’elle cherche à oublier, est bien antérieur à tout cela. N’allez donc pas croire qu’alors qu’elle se drogue, elle ne soit débile que ce soit sur le plan mental ou moteur.



    ¤
    Histoire¤ :

    Isabeau de Lancrelle… Fille cadette du marquis de Lancrelle, seigneur de riches terres connues à l’époque pour ces vignes, d’où était extrait un excellent vin. Voici ce qu’était notre noble vampire au temps de son humanité, une toute autre. Au début de sa vie humaine, rien à remarquer. Comme la plupart des aristocrates, à peine née, à peine son mari avait été choisi tout comme on l’avait fait pour son frère aîné, futur héritier du titre de marquis. Une nourrice s’occupait d’elle, sa mère lui apprenait les bonnes manières, « l’étiquette », l’éloquence… Afin qu’elle ne déshonore pas sa famille. Le déshonneur… La jeune fille constata tôt qu’il n’y avait plus rien à sauver du déshonneur, du moins… entre membres de la famille. Très curieuse, l’enfant aimait se cacher un peu partout dans le manoir et espionner. C’est ainsi qu’elle découvrit les nombreux secrets de ses parents qui leur apporteraient à coup sûr la ruine sociale. Ils la gâtaient donc, pour acheter son silence, jusqu’à ses quinze ans. On ne sut expliquer pourquoi, ses yeux autrefois tout simplement bleus, devenaient violets le soir, à la lumière des bougies. Sa famille, pieuse malgré tout ses péchés, y vit le signe du diable et l’enfant qui était gâtée et instruite, fût laissée à l’abandon dans une pièce sombre du manoir avec les autres domestiques. On ne pouvait la tuer ainsi, après tout, elle était une fille de bonne famille, il fallait qu’on tente de la sauver alors qu’elle n’était pour rien dans ce changement soudain.
    Malgré ce brusque inversement des rôles où elle était en position d’infériorité face à ses géniteurs, la demoiselle ne stoppa pas pour autant son instruction. Le soir, elle volait des ouvrages dans la bibliothèque, montait à cheval à cru pour parfaire son équilibre et sa manière de monter à cheval et continuait d’espionner. Les rares fois où elle voyait ses parents face à face, elle n’avait droit qu’à des reproches et même des coups. C’est lorsqu’elle se faisait battre par son frère ivre qu’elle reçut la blessure au dessus de sa hanche gauche et qui depuis ne disparait jamais. Les quelques années qui suivirent sont floues dans sa mémoire, l’opium ayant fait son effet, toutefois, il reste l’arrivée du Bathory, souvenir on ne peut plus net.
    Après avoir révélé quelques secrets de ses parents au beau monde, preuves à l’appui, l’aristocratie avait fini par se dire que celle nommée ‘Isabeau’ à cette époque, avait été pervertie par ses parents et qu’elle-même ne l’était pas. La jeune femme pouvait donc revenir à la Cour, accompagnée de son frère qui n’avait pas encore le titre de son père. Ce dernier, bien que ruiné socialement, avait gardé son rang. L’humaine brilla par sa culture et son maintien et la vie mondaine la rattrapa. On reparla de mariage et autres, ce qui finit par l’exaspérer. Elle n’avait pas mis toutes ces années à se libérer du joug de ses parents pour être emprisonnée par un mari. Mais quel échappatoire prendre? Il n’y en avait aucun. Son frère même la pressait pour redorer un peu l’image de leur famille. C’est en cette période là que le sang pur arriva.
    Il venait de l’Allemagne d’après lui et souhaitait visiter la cour de France. La jeune femme ne le vit que très peu au début mais il assista à son insu, à une dispute entre elle et son frère. Le sujet ne changeait guère, le mariage. Il la pressait davantage vers un autre noble de ses amis qui, bien qu’il soit charmant physiquement, était sot. Elle s’emporta, le frappa. Il la frappa à son tour quand l’intrus intervint, lui permettant de s’enfuir cette nuit là à cheval, n’importe où. La fuyarde ne revint que le matin et dut attendre le soir pour pouvoir remercier celui qui, par son indiscrétion, l’avait tout de même sauvée. C’est là qu’il remarqua ses yeux, et son caractère bien trempé. Car au fond, l’avantage d’être dans l’aristocratie est là, on y rencontre certes l’arrogance mais aussi comment se défendre verbalement, rabaisser les autres etc… Et suite à son enfermement par ses parents, devenir une sainte nitouche naïve qui ne sait que se taire n’était pas son objectif. La jeune femme se battait contre ceux qui voulaient l’influencer. Quant à l’idée de rester enfermée et contrainte aux responsabilités mondaines…
    Le nouveau venu le découvrit assez vite et il fut franc: il voulait de la compagnie, une personne qui l’accompagnerait partout pour l’occuper, le satisfaire dans tout les sens possibles. A la mention ’partout’ qui sous-entendait au moins toute l’Europe, éveilla son intérêt. Les récits qu’il daigna lui relater finissaient par la convaincre d’accepter peu à peu. Il vint de plus en plus à leur manoir. Son frère trouva encore à redire, leurs parents n’osant plus lui adresser la parole, et exigea qu’il parte avant que les rumeurs ne ruinent socialement sa sœur à son tour et avec ses espoirs de redorer son nom. Car égocentrique jusqu’au bout, le jeune homme ne voyait que le profit qu’il pourrait en tirer.

    Cela se passa alors qu’elle devait avoir dix-neuf, vingt ans, voire vingt et un, là encore la mémoire a flanché quelque peu. Revenant d’une ballade au coucher du soleil, la future marquise croisa le sang-pur qui reparla de sa proposition.


    Pourquoi refuser mademoiselle? Ici vous êtes oppressée par votre famille, à moins d’un malheureux accident vous n’aurez que le titre d’un futur époux qui voudra seulement que vous restiez à éduquer les enfants. Adieu l’instruction, adieu les ballades à cheval, adieu la cour, d’après ce que j’ai pu remarquer dans ce pays pour les femmes mariées. Pas le genre de vie à laquelle vous aspiriez si je ne m’abuse.
    A vous entendre je suis un vrai livre ouvert… Monsieur, vous avez beau parler plusieurs langues, vous n’avez pas à me dicter ma conduite.
    Avec autant d’expérience que moi, les gens n’ont plus de secrets et ma proposition était tout à fait sérieuse.
    Arrêtez, je vous en prie… Vous dites que je veux suivre ma propre route mais vous me proposez de devenir votre « compagne distrayante ». Même si vous étiez sérieux là, à l’instant, combien de temps cela durera? Vous êtes un membre de l’aristocratie et plus simplement un homme, vous vous lasserez comme tout le monde.
    Et bien, je ne le nie pas mais je suis sur que vous préfèreriez ma compagnie pendant des siècles plutôt qu’une vie humaine asservie. Vous ne craignez pas le suicide, ni le fait de commettre un meurtre. Vous faites semblant, à l'église, mais votre coeur ne recelle aucune foi, seulement le maigre espoir de pouvoir partir par vos propres moyens sans qu'on puisse vous retrouver.

    Il ajouta foi à ses paroles en glissant quelques mots suaves à son oreille, sourire sur ses lèvres écarlates. Elle ne le crut pas, ce que cet homme disait était absurde, du moins jusqu’à ce qu’il lui morde l’avant bras. La sensation et l’odeur du sang coulant le long de son bras l’amenèrent à faire face à la réalité. L’idée d’avoir une vie quasi infinie et de pouvoir devenir autonome l’emporta sur tout le reste, devait-elle se damner pour y parvenir. Il laissa des instructions, paya des mercenaires et attendit.
    Le lendemain, on ne parlait que du meurtre -ou plutôt la mort accidentelle dans l’incendie du manoir- de sa famille auquel seule la fille cadette avait échappé en prétextant un dîner ailleurs. Les deux semaines qui suivirent furent les plus longues de sa vie. Aux condoléances de la cour se succéda l’enterrement et la succession au titre. La nouvelle marquise profita quelques temps de son nouveau statut et refusa encore les nouveaux prétendants. Elle attendait des nouvelles du Bathory qui organisait leur départ. Jamais elle ne fut plus impatiente. ‘Partir’ était sa seule obsession, qu’importe les conditions, qu’importe celui qui l’entrainait tant qu’elle partait. Certains n’auraient jamais cru à cette histoire de vampire ni à la morsure, pensant que ça n’aurait été qu’une illusion mais pas elle… Plus c’était tordu, plus ça l’attirait. Depuis sa mise à l’écart à ses quinze ans, son esprit avait voulu s’échapper ailleurs, au bout du monde s’il avait pu, n’importe où sauf dans cet espèce de cachot humide.
    Il la fit attendre encore un mois avant de revenir, quand elle commençait à se dire qu’il avait vraiment fini par trouver une meilleure occupation. En réalité, il avait juste tout organisé jusque leur prochaine destination où la jeune femme aurait déjà perdu son humanité. Cette transformation fut juste une formalité, bien que la nouvelle mordue souhaita que la douleur finisse au plus vite après avoir bu le sang du dit 'sang-pur'. Dans certaines situations semblables, quelques uns demandaient "Pourquoi moi? Pourquoi m'a t-il choisi", la mordue elle, ne posa pas telle question. Pourquoi donc? Il avait tenu sa promesse, c'était tout ce qui importait. Et puis, quel homme n'a jamais rêvé vivre des siècles pour voir ce que deviendra le monde, ses peuples, ses croyances? La marquise n'échappait pas à la règle et c'est ce constant attrait pour le futur qui refoule sa lassitude tout au fond de son âme encore aujourd'hui.


    Pour marquer cette transformation, le sang-pur décida de donner une nouvelle identité à sa dame de compagnie. L'attente de cette dernière dura près d'un an. La raison? Inconnue. Le fait est que durant cette année, la demoiselle eut droit à plusieurs prénoms: Flora, Eva, Angèle... Puis il finit par s'arrêter sur un prénom dérivé d'un nom latin oublié dont elle ignore même la signification et sous lequel nous la connaissons aujourd'hui: Aeliclya.
    Au début, il s'encombra d'elle à plein temps quelques années, une trentaine, ensuite ils se séparaient sur une période donnée et se retrouvaient à telle ville. On les assimila à un couple libre à ceci prèt qu'aucun sentiment ne les unissait. La désormais dénomée, et surnommée, Aely buvait chaque jour qui passait comme le plus doux des hydromels, comme une drogue sans aucun méfait. Car chaque nouveau lieu visité lui ouvrait la porte vers de nouvelles connaissances, de nouvelles destinations. Le monde était pour elle une gigantesque toile tissée parée des motifs les plus magnifiques. Une ville était un motif et chacune était reliée à une autre par des fioritures. Le reproche fait au Bathory des années auparavant par rapport à la lassitude, s'appliquait à la mordue désormais. Les hommes... ils ne duraient pas, les objets non plus. Tout devenait vite trop terne comme si le soleil les ayant trop éclairés, leurs couleurs s'évanouissaient sous ses rayons. Seul l'art trouvait encore grâce à ses yeux, sous toutes ses formes. Tout ce qui pouvait lui apporter de plus en plus de culture était adopté. La calligraphie, la musique, la peinture, la sculpture, la littérature. Bien que la jeune femme ne pratiquât que la musique et la calligraphie, son attrait pour les autres domaines n'en était pas amoindrit. Cependant, avant la lassitude envers ses victimes ou autres, la brutalité de ses désirs n'égalait que le sadisme dont faisait preuve le sang pur. Il était dirigé par ses instincts, satisfaire ses désirs était son unique but. S'il voulait sa mordue pour une nuit, il la gardait quoiqu'elle puisse dire, s'il voulait un aristocrate, il l'avait qu'importe les conséquences. La vampire se sentit enfermée une fois de plus et pensait qu'il devenait de plus en plus paranoïaque, si tant est que les vampires puissent souffrir de détraquement cérébral. Une dispute éclata, bien que le mot "orage" serait plus approprié. Il la voulait comme servante auprès de lui, elle refusa. Les flots d'un siècle et demi avaient coulé sous les ponts. Au cours de ces derniers, Aely avait prit de l'assurance et savait gérer ses affaires seules. Et même si cela n'avait pas été le cas, jamais l'aristocrate qu'elle était n'aurait abaissé sa fierté au point de le servir totalement telle une domestique. Autrefois, cela avait été nécessaire pour devenir une autre, abandonner sa vie de mortelle, maintenant il était inutile. Leur séparation fut violente et le sang fut versé, assez pour qu'on parle de lien de parenté entre eux et le bois.
    Dés le lendemain, tout les biens de la marquise, récoltés au cours de ses voyages et loin d'être sans valeur, partaient pour l'Autriche, sa nouvelle destination. Vienne devint sa capitale et ses habitants forts courtois l'acceuillirent avec chaleur. Loin de se douter que ce qu'ils craignaient dans leurs superstitions et ce dont ils tentaient de se protéger dans leurs prières, venait de franchir le seuil de leur terre. Leurs techniques étaient loin d'être aussi avancées que dans le reste de l'Europe, cela n'ajoutait que plus de faste à sa fortune et son rang. Quant à sa couverture dans ce pays superstitieux, elle fit construire une église sur ses terres où les villageois travaillant pour elle pouvaient s'y recueillir et elle payait même pour former les futurs soldats. Prétextant être en deuil, la jeune femme portait en continu une coiffe dont le voile couvrait ses yeux pour qu'ils n'attirent pas l'attention. Apportant les techniques d'Europe centrale, ses terres devinrent vite habilement cultivée et florissante. L'investissement mis en jeu fut amorti avant même ce qu'elle avait prévu. Toutefois la lassitude la guettait et Paris redevint sa ville, là où était sa vraie résidence, à l'aube du XVIIème siècle. Puisque tout les autres domaines acquis étaient revendus quand sa curiosité la menait ailleurs.

    La capitale française s'ouvrait à elle comme une maîtresse ouvrant ses bras pour accueillir son amant tant attendu. Les grandes artères laissaient circuler les carrosses, fiacres et hommes à cheval ainsi que d'autres âmes en peine plus modestes. L'odeur pestilentielle des eaux croupies, des carcasses de poissons et d'autres animaux ainsi que des diverses ordures jonchant le sol des quartiers pauvres et des marchés contrastait avec les encens et les parfums de mauvaise qualité émanant des maisons closes des quartiers mal famés. En revanche, dans les quartiers bourgeois de la cité longeant la Seine, les parfumeurs italiens rivalisaient d'imagination pour associer les plus délicates senteurs. Leurs enseignes dorées et élégantes se vantaient toutes d'avoir les parfums menant à une volupté parfaite ceux qui étaient à proximité comme si Vénus elle même les avait crée. Toutes les bonnes gens se retrouvaient dans ses boutiques et on les reconnaissait à leurs parfums légers qui pourtant laissaient un indélébile arôme en suspens même quelques jours plus tard. Ces oeuvres olfactives étaient réalisées à partir de fleurs très rares venant parfois de pays lointains dont l'essence était extraite par de longs procédés.
    Aely déambula parmi ces échoppes encore quelques années. Le plaisir de les retrouver était chaque jour renouvellé alors qu'elle devait chasser parmi les rues infâmes et sombres près du marché au poisson pour ne pas se faire remarquer en provoquant des morts suspectes. Parallèlement, un de ces anciens amants, mordu lui aussi, revint vers la vampire. Il la fit rester plus longtemps que prévu à la capitale avant de repartir chacun de leur côté. Ils s'étaient connus quand le Bathory la gardait encore avec lui et commençait à la pousser peu à peu vers la satisfaction de ses désirs charnels. Cette fois-ci, il avait voulu voir les progrès de celle qui fut son élève un petit siècle auparavant. Plus tard, obéissant à un nouveau désir, la marquise fit l'acquisition d'un domaine en Bretagne où elle comptait élever ses propres montures. Cependant, elle remit de nouveau les clefs de ses domaines aux mains de ses deux intendants alors qu'elle partait pour un voyage vers l'est. Ce voyage avait été proposé par le mordu qui souhaitait découvrir la Chine accompagné d'un groupe d'anglais qui y avait déjà voyagé.
    Le trajet semblait interminable. Des mois et des mois à tergiverser sur le chemin à prendre l'usait et elle craignait même que cela réussisse à la faire vieillir malgré sa nature. Puis comme surgit de nulle part, Pékin se dévoila comme un mirage au beau milieu d'un désert, une oasis que l'on espérait plus après des jours et des semaines de marche. Curieusement, sa mémoire flanche un peu sur cette partie de son passé alors que rien de bien notable ne se soit vraiment passé. Si ce n'est la découverte de sa future drogue: l'opium. Sa première séance dans un bar à opium de l'ex-capitale chinoise, Nankin, lui ouvrit la funeste porte de la dépendance qui la suit encore aujourd'hui. A son retour en Europe au début du XVIIIème siècle, avec dans les bagages de nombreuses oeuvres asiatiques, la vampire gardat contact avec des trafiquants qui amenaient ce qu'elle appelait son "mets". Son détour par la Japon lui avait fait découvrir une toute autre philosophie et une toute autre manière de vivre qu'elle appréciait bien que les derniers siècles passés en Europe et sa culture ne pouvaient être balayés aussi facilement.
    XVIIIème siècle. Siècle des Lumières et des libertins, Aely le passa en partie en France mais ne connut pas la Révolution qui se déroula alors qu'elle était en Angleterre. C'est ce coup du hasard qui lui permit de conserver son titre, désormais uniquement honorifique puisque plus aucune distinction entre nobles et roturiers n'était faite, et ses biens qui renfermaient son immense fortune qui ne cessa d'augmenter au fil des années. Au milieu du XIXème, la jeune femme revint à son domaine breton où plusieurs montures l'attendaient. Elle ne se consacra plus qu'à ses bêtes alors que l'absinthe, sa seconde drogue, faisait son apparition.

    A partir de cette époque à aujourd'hui, rien d'autre ne vint agrémenter sa vie. Les luttes politiques en France suivies des deux guerres mondiales lui ont donné assez d'occupations et fait abhorré les hommes. Cependant, juste après la seconde guerre mondiale, la vampire investit dans une entreprise pharmaceutique qui depuis ne cessa de s'étendre. Elle la dirige presque entièrement bien que, depuis l'acceptation en tant que poste d'enseignante en littérature, elle ait remis les rènes du pouvoir à son second. Adaptée à son temps, la mordue aime beaucoup les derniers gadgets de la technologie, mais aussi conduire toujours plus vite, dépasser ses limites. Toutefois, sa vie reste toujours semblable au fond. Les soirées de gala s'enchainent avec les réunions secrètes avec les trafiquants pour ses drogues, quelques compétitions de dressage équestre nocturnes viennent changer le quotidien mais la lecture est la seule chose qui depuis ses six derniers siècles a demeuré dans ses habitudes pour son esprit. Jamais ce dernier ne se lasse des dernières connaissances, des nouvelles philosophies et théories, des dernières poésies... C'est parce qu'il souhaitait faire un bilan qu'Aeliclya décida de venir dans cette académie dirigée par ces sangs purs. Sans comprendre pourquoi, être en leur présence l'exaspère et il faut qu'elle tourne tout en dérision pour ne pas perdre son sang froid, comme un traumatisme si fort qu'il effaca la raison de ce dernier de la mémoire. Oublier chaque objet dont elle pourrait avoir honte, chaque parcelle de réminiscence, définitivement pour qu'on ne puisse s'en servir contre elle. Si elle y parvient, alors les chaînes de la colère et de l'envie se briseront la laissant libre. Quant au second but, il peut paraître contradictoire avec sa volonté de faire disparaître et d'oublier son humanité. Ce second but consiste à faire s'évanouir d'elle-même cette haine envers les humains, auprès d'élèves qui incarnent l'avenir des autres humains. Alors qu'elle, éternelle, dépouillée de son humanité suite à sa propre volonté, restera en simple spectatrice de ce gigantesque théâtre où se succèdent des acteurs qui s'agitent sans raison.



[Calypso] Aeliclya Isys [V2 - Terminée] 7365916985


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Dernière édition par Aeliclya Isys le Jeu 13 Jan - 1:54, édité 5 fois
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Calypso Itakuma

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MessageSujet: Re: [Calypso] Aeliclya Isys [V2 - Terminée]   [Calypso] Aeliclya Isys [V2 - Terminée] EmptyMer 16 Juin - 1:32

Bienvenuuuuuuuue !!
J'ai lu ton Mp et ne t'inquiétes pas, une place chauffée t'était réservée et tu es toute pardonnée !

C'est une trés belle fiche que voila, je n'ai rien à redire, vraiment j'aime beaucoup !
Alors il ne me reste plus qu'à te dire : que tu es validée !! [Calypso] Aeliclya Isys [V2 - Terminée] 728843

Je pense que tu connais la chanson : Je t'incite donc à créer ta fiche de lien, ton journal de rp, ta demande de chambre ainsi que de remplir ta feuille de personnage et pour finir : rp bien évidemment !!

[Calypso] Aeliclya Isys [V2 - Terminée] 815697
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MessageSujet: Re: [Calypso] Aeliclya Isys [V2 - Terminée]   [Calypso] Aeliclya Isys [V2 - Terminée] EmptyJeu 13 Jan - 17:25

Re-Validation Twisted Evil

Amuses toi Bien !
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MessageSujet: Re: [Calypso] Aeliclya Isys [V2 - Terminée]   [Calypso] Aeliclya Isys [V2 - Terminée] Empty

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